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aucune certitude sur le sort du reporter Roméo Langlois
Posté : 30 avril 2012 12:34
par tisiphoné
Selon Alain Juppé, Roméo Langlois a vraisemblablement été pris en otage, «même si nous n'en avons pas une certitude absolue». Le journaliste français accompagnait des militaires antinarcos lorsque ceux-ci ont été attaqués par la guérilla.
Le journaliste français Roméo Langlois accompagnait, en Colombie, une patrouille des forces antidrogue de l'armée colombienne dans la région de Caqueta quand un groupe des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) leur a tendu une embuscade samedi 28 avril.
Les affrontements ont été très violents selon une source militaire, provoquant la mort de trois militaires et d'un policier. L'armée colombienne venait de démanteler cinq laboratoires de fabrication de cocaïne d'une capacité de production hebdomadaire de deux tonnes. Plusieurs journalistes avaient été invités ces derniers jours à venir constater l'étendue des saisies dans la région. Quatre soldats, un policier et le journaliste Roméo Langlois ont été portés disparus samedi soir. Une forte pluie et un terrain difficile ont empêché que des opérations de recherche soient menées immédiatement, toujours de source militaire.
Les quatre militaires et le policier ont été retrouvés sains et saufs dimanche. Lundi, Alain Juppé a déclaré que Roméo Langlois avait vraisemblablement été pris en otage, «même si nous n'en avons pas une certitude absolue». La veille, le ministre des Affaires étrangères avait affirmé qu'il était «prisonnier des Farc». Le reporter a été blessé au bras gauche sous les feux croisés, a pour sa part précisé le ministre colombien de la Défense.
Roméo Langlois est le correspondant à Bogota de la chaîne de télévision française France 24 depuis six ans et collabore occasionnellement depuis dix ans avec Le Figaro. Spécialiste des Farc, il a fait de nombreux reportages sur cette guérilla dont il est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes.
Libérations de policiers
La guérilla a vraisemblablement récupéré Roméo Langlois dans la forêt, après qu'il a abandonné son matériel, le casque et le gilet pare-balles que l'armée avait mis à sa disposition. La priorité du reporter était de faire reconnaître le plus rapidement possible son statut de journaliste auprès du groupe des Farc qui l'aurait recueilli et de ne pas être confondu avec un agent des forces militaires colombiennes, malgré sa présence au milieu d'eux lors de l'accrochage. Les contacts qu'il a noués lors de ses nombreux reportages sur les Farc depuis dix ans devraient l'y aider. Par ailleurs, c'est une troupe antidrogue qu'il accompagnait et non une unité de lutte contre les Farc.
Les affrontements ont été nombreux ces dernières semaines entre les Forces armées colombiennes et les Farc. L'attaque la plus meurtrière de 2012 s'est déroulée le mois dernier. Les rebelles ont tué onze militaires dans la localité d'Arauquita dans l'est du pays près de la frontière avec le Venezuela. Vendredi dernier, cinq militaires ont été abattus à la frontière des provinces de Cauca et de Valle del Cauca.
Plusieurs avancées ont pu être observées depuis le début de l'année dans la perspective d'une négociation entre le pouvoir colombien et les Farc. Ainsi la guérilla a libéré tous les policiers et les militaires qu'elle détenait. Certains avaient passé plus de douze ans dans les geôles des Farc. La guérilla a annoncé par ailleurs qu'elle renoncerait aux enlèvements à l'avenir. Le président colombien a estimé qu'il s'agissait «d'un pas dans le bon sens».
Re: aucune certitude sur le sort du reporter"enlevé"
Posté : 03 mai 2012 11:13
par sacamalix
L'armée a suspendu mercredi ses opérations dans le sud de la Colombie afin d'inciter les Farc à relâcher le journaliste français Roméo Langlois, dont la guérilla marxiste a revendiqué la capture, cinq jours après sa disparition. Les avions militaires ont interrompu les vols au-dessus du département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, où le correspondant de la chaîne France 24, âgé de 35 ans, a disparu samedi.
«Les opérations sont suspendues afin de favoriser la libération de Roméo», a annoncé à l'AFP le général Javier Rey, commandant de l'armée de l'air, depuis Florencia, capitale de ce département considéré comme un fief des Farc qui y abriteraient ses principaux laboratoires de fabrication de cocaïne. «Les survols ont été suspendus. Nous avons pris cette décision une fois que nous avons eu confirmation que la guérilla le détenait», a-t-il ajouté.
La guérilla, qui compte encore quelque 9.200 combattants repliés dans les régions de montagne et de forêt après un demi-siècle d'existence, a mis fin mercredi à une période d'incertitude en envoyant à des radios locales un message authentifié par l'armée. «Le journaliste français Roméo Langlois, portant un uniforme militaire, a été capturé en plein combat. Il est entre nos mains. C'est un prisonnier de guerre», est-il écrit dans le message signé par le «Front 15».
Cette unité régionale serait composée de près de 300 rebelles et bénéficie aussi du soutien actif de quelque 2.000 civils acquis à la cause des Farc, selon l'armée qui dispose de son côté d'environ 7.000 soldats dans le département de Caqueta. Le général colombien a assuré que la rébellion avait désormais «totale liberté» pour relâcher son «otage», rappelant qu'un journaliste est protégé en tant que civil par la convention internationale de Genève.
Venu à Florencia avec une délégation de diplomates et d'amis, Loïck Berrou, responsable du service international de France 24, a jugé important de «faire passer le message aux Farc que ce n'est pas dans leur intérêt de détenir un journaliste occidental». La libération du reporter, expérimenté et basé à Bogota depuis une dizaine d'année, a aussi été réclamée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui s'est dit «très préoccupé» par sa santé.
Rappelant que le journaliste avait été blessé par un tir, Daniel Muñoz, délégué du CICR à Florencia, a souligné à l'AFP que ce dernier avait «besoin d'un traitement médical professionnel», rappelant que l'organisme était prêt à aller le recueillir. Selon les autorités colombiennes, Roméo Langlois s'est livré aux assaillants après avoir été blessé par un tir au bras gauche, après des heures de combats. Dans son message, la guérilla assure toutefois que le journaliste est «hors de danger» après avoir «reçu des soins médicaux», une version contestée par le général Rey.
«Dans cette forêt humide, une blessure comme celle-là peut s'infecter. Il doit être transporté immédiatement à un poste médical», a-t-il réagi. En visite à Bogota, le ministre de la Défense du Brésil, Celso Amorim, a estimé «prématuré de parler du sauvetage» de Roméo Langlois même s'il a assuré que son pays était prêt à collaborer comme cela a été le cas lors de précédentes libérations d'otages.
Re: aucune certitude sur le sort du reporter"enlevé"
Posté : 03 mai 2012 11:58
par Fonck1
va encore falloir raquer....yen a marre de ces conneries.....
Re: aucune certitude sur le sort du reporter"enlevé"
Posté : 03 mai 2012 13:03
par gemmill
Fonck1 a écrit : va encore falloir raquer....yen a marre de ces conneries.....
tu raques déja pour les journalopes de la place parisienne...
Re: aucune certitude sur le sort du reporter"enlevé"
Posté : 03 mai 2012 16:34
par Fonck1
gemmill a écrit :
tu raques déja pour les journalopes de la place parisienne...
toujours mieux que ça,ça sert strictement a rien.cet abruti voulait être autant célèbre que Ingrid? :roll:
la mission pour récupérer Roméo Langlois est en route
Posté : 30 mai 2012 16:19
par tisiphoné
Roméo Langlois devrait bientôt être libéré. Une mission du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est partie ce mercredi matin de Florencia, dans le sud de la Colombie, pour rechercher le journaliste.
Roméo Langlois avait été capturé le 28 avril lors d'un reportage sur une opération anti-drogue de l'armée. La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), principale guérilla du pays, s'est engagée à remettre mercredi le correspondant de la chaîne France 24, âgé de 35 ans, à une mission humanitaire.
"Oui, nous avons commencé. Nous sommes en route", a confirmé Jordi Raich, délégué du CICR en Colombie, après avoir reçu de la guérilla les coordonnées géographiques du lieu de la libération. Trois voitures portant le sigle du CICR ont quitté après 5h00 la capitale du département du Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne.
Les médias éloignés de l'opération
La délégation du CICR comprend aussi un émissaire spécial de la France, Jean-Baptiste Chavin, chargé de l'Amérique latine au quai d'Orsay, ainsi que l'ex-sénatrice colombienne Piedad Cordoba, médiatrice de longue date auprès des Farc. L'expédition pourrait durer plusieurs heures dans cette région située à la lisière de la forêt amazonienne, où les pistes sont difficilement praticables, notamment en cas de pluie. "La mission devrait arriver avant la mi-journée au point de rencontre et on espère qu'elle sera de retour dans l'après-midi avec Roméo Langlois", a indiqué Maria Cristina Rivera, une porte-parole du CICR, soulignant que l'"opération se déroule comme prévu".
Avant de monter à bord de son véhicule, Piedad Cordoba a demandé aux journalistes présents de ne pas la suivre. "Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez (...), vous mettez en danger l'opération", leur a-t-elle lancé. L'armée colombienne a de son côté temporairement suspendu ses opérations dans la région, une condition posée par les rebelles afin de garantir leur propre sécurité lors de la remise de leur otage.
Après sa libération, le journaliste devrait être conduit par la délégation du CICR à l'aéroport de Florencia, avant d'être rapidement transféré dans la capitale colombienne. "Il sera remis officiellement aux fonctionnaires de l'ambassade de France ici (à l'aéroport de Florencia). Ensuite il partira à Bogota", a précisé Mme Rivera. "C'est Langlois qui décidera ou non de faire une déclaration à la presse", a-t-elle ajouté.
Roméo Langlois avait été enlevé lors de l'attaque d'une brigade militaire qu'il accompagnait pour filmer le démantèlement d'un laboratoire de fabrication de cocaïne dans le fief de cette guérilla.
que faisait Roméo Langlois en Colombie ?
Posté : 31 mai 2012 08:31
par tisiphoné
Quelques heures après la libération du journaliste français capturé par la guérilla des Farc, Álvaro Uribe a égrainé des messages cinglants, accusant le jeune homme de mensonges et de tromperie.
Álvaro Uribe n'a pas tardé: une poignée d'heure à peine après la libération de Roméo Langlois par la guérilla des Farc, l'ancien président colombien s'en est violemment pris au journaliste français.
Sur Twitter, l'ex-chef d'Etat qui a dirigé la Colombie entre 2002 et 2010, notamment pendant la captivité de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, a multiplié les messages cinglants, accusant le Français de mensonges et tromperie.
"Langlois: ne pas confondre la curiosité du journalisme et l'identification avec le terrorisme", attaque-t-il dès la fin de soirée. "Que faisiait-il en Colombie, quelle relation entretenait-il avec les Farc?" "Espérons qu'il ne puisse plus tromper la Colombie (...) Il sait mentir, aujourd'hui il retrouve une liberté qu'il semble n'avoir jamais perdu", poursuit-il pendant plusieurs heures.
La violence de ses propos n'est toutefois pas nouvelle. Début mai déja, Álvaro Uribe avait traité Roméo Langlois de "malotru" "agressif", suite à une interview où le journaliste français l'aurait confronté à "une série d'accusations".
Présent en Colombie depuis une dizaine d'années, Roméo Langlois "a réalisé de nombreux reportages d'investigation dans la région, et particulièrement sur la guérilla marxiste des Farc dont il est l'un des spécialistes", selon ses confrères et les journaux pour lesquels il travaillait.
Interrogé sur les accusations de l'ex-président Uribe par BFM-TV, Etienne Huver, membre du comité de soutien de Roméo Langlois, a jugé la polémique stérile, évoquant un journaliste dont "personne ne peut contester l'indépendance", et qui a fait "l'effort d'aller interroger tous les acteurs" dans sa couverture du conflit entre la guérilla des Farc et l'Etat colombien.