Automne 2012, le congrès PS de Toulouse...
Posté : 27 juin 2012 08:48
Le match entre Toulouse et Angers n'a pas eu lieu. Réunis hier rue de Solférino, les membres du Bureau national ont plébiscité la candidature de Toulouse pour accueillir le Congrès du PS.
Quatre ans après « le hold-up de Reims », l'injustice faite à Toulouse est réparée. Hier après-midi, les 55 membres du Bureau national rassemblés rue de Solférino ont élu la capitale régionale de Midi-Pyrénées ville hôte du prochain Congrès du PS qui se tiendra du 26 au 28 octobre. Le vote de l'exécutif du Parti socialiste ne souffre, cette fois, aucune contestation. Face à Angers qui convoitait aussi cet événement de la vie politique nationale, la candidature de Toulouse a obtenu le plébiscite des onze représentants des fédérations et des quarante-quatre membres désignés à l'issue du précédent congrès.
Il faut dire que le dossier toulousain bénéficiait dans les instances du PS de puissants alliés. Première d'entre eux, Martine Aubry, patronne du parti et candidate malheureuse aux primaires citoyennes, dont Pierre Cohen avait rallié très tôt le groupe de soutien parlementaire baptisé « Solférino 2012 ». Une alliance bâtie sur le socle des idées qui a survécu à l'échec électoral de la Première secrétaire.
Il faut aussi se rappeler des conditions particulières dans lesquelles Reims a arraché le Congrès en 2008. « Un vote assez inattendu », s'est souvenu hier le maire de Toulouse auquel avait été promise, à l'époque, la grand-messe socialiste. Quatre ans plus tard, l'exécutif du parti a peut-être voulu se faire pardonner…
« À la réflexion et au regard des traces qu'il laisse dans les mémoires, je ne regrette pas que ce congrès-là se soit déroulé ailleurs », déclarait cependant Pierre Cohen, au terme d'un Bureau national qui continue de surexposer Toulouse dans le paysage socialiste, après l'élection de son maire à la tête de la puissante Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESER) et l'organisation du meeting d'entre deux tours de l'élection Présidentielle sur la place du Capitole.
« On ne peut jamais préjuger de rien, mais le contenu politique du Congrès de Toulouse devrait logiquement se distinguer de celui de Reims. Entre les deux, le PS a conquis tous les leviers du pouvoir, dans une conjoncture délicate qui commande au parti de donner du sens à sa réflexion », a conclu Pierre Cohen, en se réjouissant du bénéfice économique que va retirer sa ville en accueillant entre 4000 et 5000 congressistes pendant trois jours.