Renault supprime 300 postes dans son usine de Flins
Posté : 28 juin 2012 23:25
La direction du site a annoncé aux salariés en comité d'entreprise ce jeudi que Renault va mettre en place un plan qui "pourrait concerner 300 personnes à l'horizon 2014". La CGT parle de 371 postes.
Le constructeur automobile Renault va supprimer 300 postes dans son usine de Flins dans les Yvelines. La direction a présenté ce jeudi aux salariés, lors d'un comité d'entreprise, un plan qui "pourrait concerner 300 personnes à horizon 2014". Mais assure qu'"il n'y a derrière ni plan social ni licenciement".
La direction se justifie par le fait que Flins est "le site a le plus de main-d'oeuvre de structure, 1100 personnes environ sur 3200" et espère ainsi améliorer la productivité de son site. C'est sur ce site de Flins que seront fabriquées les futures Clio IV et les citadines électriques Zoé, selon la direction du site.
"Cela passerait par des départs en retraite anticipée et des mobilités en interne", a précisé une porte-parole. La CGT, de son côté, chiffre les postes concernés à 371. Seule serait concernée "la main-d'oeuvre dite de structure, hors production".
Renault n'a pas eu de recours massif au chômage partiel
"Nous restons vigilants et voulons savoir au niveau de la mobilité ce qui va se passer", a averti Renaud Mathiez (CFE-CGC), secrétaire du comité central d'entreprise du groupe.
Contrairement à son concurrent PSA Peugeot Citroën, Renault n'a pas un recours massif au chômage partiel face à la baisse des ventes et au recul, par ricochet, de la production qui touche les constructeurs automobiles.
L'entreprise utilise en revanche les comptes épargne temps de ses salariés et la mobilité entre ses sites. C'est le cas, par exemple, à Douai, où le sureffectif est chiffré à 450 salariés par des syndicalistes.
"Certains partiraient de leur plein gré, mais la direction n'a pas donné de chiffres. Ils proposent de la mobilité mais, par exemple à Douai, ils veulent se débarrasser de 450 personnes", selon Olivier Augustin de la CGT.