le gouvernement songe à taxer les ordinateurs
Posté : 03 juillet 2012 10:32
La redevance télé pourrait être étendue à tous les écrans ainsi qu'aux résidences secondaires. En toile de fond, contribuer à la sécurisation du financement de l'audiovisuel public.
«Sécuriser le financement de l'audiovisuel.» Pour Aurélie Filippetti, le chantier est désormais prioritaire. Sur RTL, samedi matin, la ministre de la Culture et de la Communication a affirmé explorer toutes les pistes permettant de remplir cet objectif. «Est-ce qu'il faut étendre la redevance à des écrans (d'ordinateur) quand on n'a pas de télévision? C'est une question qui se pose», a-t-elle déclaré, ajoutant: «Ce serait une redevance évidemment par habitation, on ne paiera pas une redevance (en plus) si on a la télé.»
Dans la foulée, l'entourage de la ministre précisait que «cette éventualité, qui est une piste parmi d'autres, sera d'abord discutée avec les services de Bercy». Car le tout est de savoir combien rapporterait une telle mesure. Le produit de la redevance dépasse aujourd'hui les 3,8 milliards d'euros. Si certaines sources gouvernementales affirment que cette extension pourrait, selon les modalités techniques choisies, rapporter jusqu'à 100 millions d'euros, les professionnels du secteur sont moins optimistes.
«À ce jour, il existe 50 millions de téléviseurs en France», souligne Bernard Heger, délégué général du Simavelec, le syndicat national de l'électronique grand public. «Cela signifie qu'il y a quasiment en moyenne deux téléviseurs par foyer. Autrement dit, selon nos estimations, seulement 200.000 foyers ne disposeraient pas actuellement de télévision et seraient donc concernés par l'extension de la redevance. De quoi rapporter à l'État une somme comprise entre 20 et 30 millions d'euros.»
De son côté, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), qui plaide depuis longtemps pour cet élargissement de l'assiette de la redevance, a estimé, la semaine dernière, qu'une telle mesure rapporterait une cinquantaine de millions.
et où on reparle des résidences secondaires