en 2011, les violences conjugales ont fait 146 victimes
Posté : 04 août 2012 15:03
Les violences entre partenaires ou ex-partenaires ont causé, en 2011, la mort de 146 personnes, un nombre en léger recul par rapport aux années précédentes, a annoncé vendredi 3 août le ministère de l'intérieur. En 2010, 174 décès au sein du couple avaient été enregistrés (165 en 2009, 183 en 2008 et 192 en 2007).
Ce sont 122 femmes qui sont mortes l'an passé, du fait de la violence de leur compagnon ou ex-compagnon, et 24 hommes, victimes de leur compagne ou ex-compagne, a recensé la Délégation aux victimes pour le ministère. Sur les 24 femmes auteurs d'homicide, 12 d'entre elles étaient elles-mêmes victimes de violences de la part de leur partenaire. En moyenne, une femme décède ainsi tous les trois jours et un homme tous les quinze jours.
Les violences s'exerçant dans le cadre familial, 11 enfants ont également été victimes des violences mortelles exercées par leur père ou leur mère en 2011. Et en incluant les suicides des auteurs et les homicides de victimes collatérales, ces violences mortelles ont occasionné au total le décès de 224 personnes, soit 15 de moins qu'en 2010, selon les chiffres du ministère.
17,4 % DES HOMICIDES ET VIOLENCES VOLONTAIRES EN FRANCE
Au niveau national, les morts violentes dans le couple représentent 17,4 % des homicides et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. En 2011, les Bouches-du-Rhône et le Nord (8 cas chacun) ont été les deux départements les plus touchés par le phénomène.
L'auteur masculin est le plus souvent marié, de nationalité française, sans activité professionnelle, et a entre 41 et 60 ans. Il commet son acte sans préméditation, avec une arme blanche ou une arme à feu, parce qu'il n'accepte pas la séparation.
L'auteur féminin vit le plus souvent en concubinage, est de nationalité française, sans activité professionnelle, et a entre 31 et 50 ans. Elle commet son acte sans préméditation, avec une arme blanche, à cause de disputes ou pour mettre fin aux violences subies.