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Grâce à un accord avec la justice, la police peut maintenant directement dresser des amendes aux Bruxellois qui se livrent à des injures dans la rue, qu'elles soient sexistes, racistes, homophobes ou autres.

Depuis le 1er septembre, les Bruxellois ne peuvent plus insulter les passants en toute impunité dans les rues de la capitale européenne. La municipalité de Bruxelles a conclu un accord avec le parquet belge: les 2500 policiers de la ville peuvent désormais dresser des amendes administratives aux Bruxellois pris en flagrant délit d'insulte. En l'absence de policier au moment des faits, le citoyen peut porter plainte en apportant les preuves nécessaires. Il peut être aidé par la vidéosurveillance et la recherche de témoignages par la police.

Sa plainte ne transitera plus par les tribunaux, facilitant la répression des incivilités et ainsi «rompre avec le sentiment d'impunité», assure le bourgmestre PS de Bruxelles, Freddy Thielemans. Jusqu'à maintenant, la surcharge des tribunaux empêchaient les plaintes d'aboutir. Avec cette disposition, toute forme d'insulte -sexiste, homophobe ou raciste ou autre- est dorénavant réprimée par une amende de 75 à 250 euros.

En juillet, les Belges s'étaient offusqués en découvrant le documentaire «Femme de la rue» dans lequel la réalisatrice Sofie Peeters avait filmé avec une caméra cachée les remarques et les injures sexistes auxquelles elle était confrontée dans les rues d'un quartier populaire de Bruxelles. Mais le bourgmestre assure que «l'accord avec le parquet a été signé en avril dernier», avant la diffusion du documentaire. «Nous nous rendions déjà compte des faits graves qui n'étaient plus poursuivis par le parquet par manque de temps. Le documentaire en est une bonne illustration», a expliqué l'édile au quotidien Le Soir.
«Révéler une certaine réalité»

Ce type de transfert de compétences entre la justice et la municipalité est inédit en Belgique. Mais le parquet restera présent pour les cas les plus difficiles à traiter. Notamment pour évaluer la gravité de l'insulte. «Il y a toute une procédure de suivi qui est mise en place avec la police de Bruxelles qui permet justement de régler ce genre de cas qui pourraient être plus compliqués à apprécier. Et en cas de difficulté d'interprétation, le parquet peut toujours reprendre la main», a précisé Jean-Marc Meilleur, porte parole du parquet de Bruxelles à la RTBF.

Cette nouvelle règlementation ne fait tout de même pas l'unanimité en Belgique. Claudine Lienard, qui a participé à la réalisation du documentaire «Femme de rue», note «qu'ici on est uniquement dans l'ordre du répressif alors que lutter contre les stéréotypes sexistes passe aussi par l'éducation et la prévention», affirme-t-elle. «Il est évident que lutter contre le sexisme se joue à tous les niveaux mais je pense néanmoins que la prévention est plus efficace que la simple répression», a-t-elle dit au Soir avant de pointer un aspect positif: «Cela va peut-être encourager les femmes à porter plainte, avec pour effet de révéler une certaine réalité. Il faut que les femmes parlent».

sanka a écrit : Ce que je trouve navrant,

c est qu il faut une loi pour IMPOSER le respect.

Mais s il faut en arriver là, ben faut le faire, c est tout.

il faut punir, puis expliquer pourquoi il ne faut pas faire.

La loi est donc la premiere etape, la seconde etape se joue dans l education et la transmission du savoir etre.

Je vais envoyer l article a des belges.... XD

tisiphoné a écrit : ce n'est pas une loi qui fera changer les mentalités.

Jarod1 a écrit : L'injure est tout aussi punissable en France.

Pour boucler son budget, Cahuzac devrait envoyuer des flics dans les stades de foot.