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viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 17 septembre 2012 08:46
par tisiphoné
Quinze hommes de 29 à 33 ans seront jugés à partir de mardi par les assises des mineurs du Val-de-Marne. Le procès se tiendra à huis clos car les accusés étaient mineurs à l'époque des faits, il durera un mois.
Quinze mineurs vont se retrouver devant la justice. Ils sont accusés de viols collectifs entre 1999 et 2001 sur deux adolescentes qui étaient alors âgées de 15 et 16 ans. Viols qui se sont déroulés dans des cités de Fontenay sous-bois. Les victimes ont attendu 2005 pour porter plainte et encore 7 années de plus pour qu'un procès ait enfin lieu. Les accusés encourent de 10 à 20 ans de réclusion.
« Je veux qu’ils payent »
Pendant 5 ans, elles n'ont pas osé briser la loi du silence. Terrorisées à l'idée de représailles contre elles-mêmes ou leur famille. Mais à l'automne 2005, tabassée par l'un de ses anciens violeurs, Nina se confie à une policière. Elle raconte tout : les 6 mois de viols collectifs par une vingtaine de garçons à peine plus âgés qu'elle, dans des caves, des parkings, des cages d'escaliers de différentes cités de Fontenay. Une autre jeune femme, Stéphanie a subi les mêmes violences. RMC l’avait rencontré en mars dernier. « Ils reconnaissent les faits mais en disant qu’on était consentante, explique-t-elle. Ils disent « oui, c’est bien ce qu’il s’est passé, mais elles étaient consentantes ». Non, on n’était pas consentantes. Je veux qu’ils prennent conscience que ce n’est pas normal. C’est pas parce qu’on est des « filles des cités » qu’on a le droit de dire oui à tout. Je veux qu’ils payent ». Etre enfin reconnues comme des victimes, 7 ans après leur plainte, voilà ce qu'attendent Nina et Aurélie, qui peuvent enfin affronter le regard de leurs agresseurs.
« Accusées d’avoir parlé »
« Elles en attendent beaucoup, de redevenir quelqu’un, d’être reconnue dans ce qu’elles ont souffert, explique Clotilde Lepetit l'avocate des deux victimes. Elles vivaient sous menaces, sous représailles. Il a fallu qu’elles quittent le domicile pour ne pas subir de pression ne pas se faire insulter, même par ceux qui ne les avaient pas violé parce qu’elles salissent les copains, cousins, voisins… et ça, ce n’est pas permis. Ce sont des femmes qui sont accusées d’avoir parlé dans un endroit ou le silence fait loi »
Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 17 septembre 2012 09:03
par gemmill
ils ne sont plus mineurs aujourd'hui il me semble :roll:
quand au huit-clos , cachez cette vérité que nos braves citoyens doivent continuer a ignorer...
Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 17 septembre 2012 09:14
par tisiphoné
gemmill a écrit : ils ne sont plus mineurs aujourd'hui il me semble :roll:
quand au huit-clos , cachez cette vérité que nos braves citoyens doivent continuer a ignorer...
protégeons les encore

Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 17 septembre 2012 09:17
par véra
j'ai lu l'article dans le Parisien, et Nina est courageuse de s'exprimer à visage découvert, j'espère qu'elle ne sera pas attaquée,.... Je pense qu'il doit y avoir encore des tournantes dans les cités, mais certaines filles ont tellement peur, qu'elles ne disent rien.....Ces salopards devraient être sévèrement punis, mais.......j'y crois pas trop....

le calvaire de Nina
Posté : 18 septembre 2012 15:26
par scorpion3917
Dix ? Vingt-cinq ? Une cinquantaine ? Nina ignore combien de garçons l'ont violée quotidiennement pendant six mois de l'année 1999 dans sa cité de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Elle avait alors 16 ans. "Des fois, il y avait tellement de monde que tout le monde ne pouvait pas passer", a résumé un de ses agresseurs présumés pendant l'instruction.
La justice a dénombré au moins 17 garçons. Quinze d'entre eux devaient comparaître à huis clos, à partir de mardi 18 septembre, devant la cour d'assises des mineurs de Créteil pour "viols en réunion" et "violences volontaires". Ils encourent dix ans d'emprisonnement – la moitié de la peine prévue pour les majeurs. Deux autres jeunes seront jugés par un tribunal pour enfants.
Le calvaire de Nina a débuté en septembre 1999. De retour d'une séance de cinéma, elle tombe sur un groupe de garçons buvant et fumant du cannabis. Elle en connaît certains. Le plus hardi lui passe le bras autour du cou puis les autres l'encerclent. Ils la mènent au dernier étage d'une tour. Le meneur la somme alors de "coucher avec eux". Elle refuse, en larmes. Il la frappe plusieurs fois au visage, tandis que les autres bloquent l'escalier. Le meneur la viole par pénétration vaginale et anale, puis lui impose une fellation. Les autres rient, la maintiennent. Elle rentre chez elle, prostrée. Ses agresseurs l'ont prévenue, si elle parle, ils "brûleront sa maison" et s'en prendront à sa mère et à son frère cadet.
UN ACCUSÉ : "LA FILLE, SI ELLE EST LÀ, C'EST QU'ELLE EST D'ACCORD"
Dès le lendemain après-midi, les garçons postés en bas de son immeuble lui intiment de les rejoindre. Elle s'exécute, terrorisée. Ils la conduisent dans l'appartement d'une cité voisine où ils l'abandonnent à une autre bande. Violée par plusieurs autres garçons, elle est libérée dans la soirée avec ordre de revenir le lendemain. Elle obéit "pendant une à deux semaines". Nouveaux viols collectifs malgré ses pleurs et ses vomissements... On lui écrase une cigarette sur la poitrine, symbole qu'elle est devenue propriété de la bande. La rumeur se répand. Nina est "une pute", "une fille facile" qui éprouve "du plaisir" à ces "tournantes". Avec elle, on peut "se vider", avec ou sans préservatif. Durant l'instruction, les accusés – qui ont nié ou édulcoré leur implication – ont martelé ces termes crus. "La fille, si elle est là, c'est qu'elle est d'accord", a estimé l'un d'eux.
Les garçons attendent leur tour, ou la violent plusieurs à la fois. Dans des cages d'escalier, un parking à boxes, mais aussi dans le parc attenant à une école. Ce jour-là, "une cinquantaine" de garçons la regardent "se faire passer dessus", dira un témoin. "Etre autant à baiser une fille, c'est abuser", reconnaîtra un autre. Nina ne se débat plus "de peur de manger des tartes".
Les viols cesseront grâce à l'intervention d'un garçon. Regardant "par curiosité" dans les caves d'une cité de Montreuil, celui-ci a expliqué au juge avoir crié "Cassez-vous!" au groupe abusant alors de Nina. Trois des tortionnaires ont cependant continué à la frapper au hasard de leurs rencontres dans la cité. Rouée de coups jusqu'à perdre connaissance un jour d'octobre 2005, Nina a fini par se rendre dans une unité médico-judiciaire (UMJ) qui a établi une incapacité de travail de dix jours et noté son épuisement psychologique. Elle a tout raconté, refusant d'abord de porter plainte pour viol par manque de "moyens de déménager"...
Sur ses indications, les enquêteurs ont retrouvé une autre victime présumée. Cette dernière, également adolescente, s'est constituée partie civile au procès. Elle met en cause quatre des agresseurs de Nina. Les deux jeunes femmes vivent toujours à Fontenay-sous-Bois ; tout comme les accusés, libres sous contrôle judiciaire.
Celui qui a frappé Nina en octobre 2005 aurait, peu après, proposé 500 euros à son frère cadet pour la convaincre de retirer sa plainte. Devant le juge, ce dernier a qualifié Nina de "mythomane" ajoutant ne plus la considérer comme sa sœur. Personne n'a jamais tenté d'acheter son silence, jure-t-il. Devenue obèse à force de traitements antidépresseurs, Nina, chez laquelle les experts psychiatres n'ont détecté aucune tendance à l'affabulation ni aucune pathologie mentale, est aujourd'hui reconnue invalide à 80 %.
Re: le calvaire de Nina
Posté : 18 septembre 2012 15:28
par scorpion3917
J'espère que la "justice" va bien s'occuper de cette bande de racailles et les expédier à l'ombre quelques années car le mal fait à cette fille est incalculable et les séquelles sont à vie.
Re: le calvaire de Nina
Posté : 18 septembre 2012 15:29
par Jarod1
Ah, tous ces talents des cités ! Une chance pour la France.
Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 18 septembre 2012 15:32
par tisiphoné
j'ai entendu ça en effet à la radio ce midi, elle a pris plus de 70 kilos, une façon de se protéger

Re: le calvaire de Nina
Posté : 18 septembre 2012 16:28
par LOFOTEN
scorpion3917 a écrit : J'espère que la "justice" va bien s'occuper de cette bande de racailles et les expédier à l'ombre quelques années car le mal fait à cette fille est incalculable et les séquelles sont à vie.
Ne vous inquietez pas pou reux . Depuis 7 ans , avec l'aide de leurs avocats, ils ont eux tout le temps de peaufiner leur image : mariés presque tous, des emplois stables.....que demande la société ? d'autant plus que la magistrature doit (c'est la loi) examiner l'évolution de la personne au moment du procès.
Hélas ...mais il ne sortira rien de ce jugement . Beaucoup trop tard.
Re: le calvaire de Nina
Posté : 18 septembre 2012 16:48
par Fonck1
LOFOTEN a écrit :
Ne vous inquietez pas pou reux . Depuis 7 ans , avec l'aide de leurs avocats, ils ont eux tout le temps de peaufiner leur image : mariés presque tous, des emplois stables.....que demande la société ? d'autant plus que la magistrature doit (c'est la loi) examiner l'évolution de la personne au moment du procès.
Hélas ...mais il ne sortira rien de ce jugement . Beaucoup trop tard.
tu t'avances un peu,un viol en réunion,c'est grave.rentré dans le rang,ou pas....
Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 18 septembre 2012 18:17
par mordred
Je dirai presque que ce procès passe au second plan. Le premier plan est de faire en sorte que cela ne se reproduise plus.
Je suis allé en Allemagne cet été. Dans le train, nous étions assis ma femme et moi; avec mon fils et mon neveu devant nous. Avec leur gel dans les cheveux et leurs yeux ayant un problème de santé, ils ont été vite repérés par la Police Allemande dix minutes après Strasbourg. Ils avaient l'air de drogués en goguette.
"Police Allemande efficace Monsieur Langlois !!!"

Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 19 septembre 2012 00:10
par Fonck1
mordred a écrit :
"Police Allemande efficace Monsieur Langlois !!!"

ouais mais quand la police française est efficace,on la traite de ss alors.....
Re: le calvaire de Nina
Posté : 19 septembre 2012 09:40
par sacamalix
LOFOTEN a écrit :
Ne vous inquietez pas pou reux . Depuis 7 ans , avec l'aide de leurs avocats, ils ont eux tout le temps de peaufiner leur image : mariés presque tous, des emplois stables.....que demande la société ? d'autant plus que la magistrature doit (c'est la loi) examiner l'évolution de la personne au moment du procès.
Hélas ...mais il ne sortira rien de ce jugement . Beaucoup trop tard.
+1
Re: le calvaire de Nina
Posté : 19 septembre 2012 10:38
par scorpion3917
Fonck1 a écrit : tu t'avances un peu,un viol en réunion,c'est grave.rentré dans le rang,ou pas....
Tu parles, ça va se jouer sur le consentement. Va faire comprendre aux jurés qui sont souvent impressionnés par une cour d'assises qu'il s'agit de viols collectifs surtout après tant d'années. Je crois en fait qu'ils n'ont pas grand chose à craindre.
Par ailleurs, la qualification de viol étant un crime, sache que tu peux ressortir libre d'une cour d'assises. C'est moins évident s'agissant du tribunal correctionnel. Les gens croient à tort que la cour d'assisses c'est plus sévère, ce qui est totalement faux.
Re: viols collectifs : les auteurs jugés 10 ans après les faits
Posté : 19 septembre 2012 10:44
par Jarod1
Difficulté majeure : déterminer la part de responsabilité des uns et des autres.