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Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 11:52
par LOFOTEN
À la fois femme de et femme de l'ombre. Présente au balcon officiel lors du défilé du 14 Juillet en tant que femme du quatrième personnage de l'État, Véronique Bartolone est également chargée de mission au sein du cabinet de son mari, président de l'Assemblée nationale.

Claude Bartolone a en effet reconnu dans une interview accordée au Lab l'employer au sein de son cabinet. «Je n'ai pas embauché ma femme, j'ai épousé ma collaboratrice», précise le président de l'Assemblée. «C'est ma collaboratrice depuis 1998, poursuit le patron des députés. Avant, elle travaillait avec moi au ministère (Claude Bartolone a été ministre de la Ville du gouvernement Jospin de 1998 à 2002, NDLR) puis a été mon assistante parlementaire. Ce n'est pas la même chose d'avoir une épouse et de l'embaucher que d'avoir une collaboratrice que l'on épouse», a poursuivi l'élu.

Thierry Solères, député UMP, a immédiatement commenté la nouvelle sur Twitter, rappelant que cette annonce intervient le jour même où Claude Bartolone a annoncé une baisse de 10% des indemnités de frais de mandat des députés. «Drôle de jour pour annoncer l'embauche de Mme Bartolone au cabinet du président de l'Assemblée nationale», a raillé l'élu.
Rappel: le cabinet de Claude Bartelone se compose déja de 11 hommes et 5 femmes et +une avec sa femme...

http://presidence.assemblee-nationale.f ... du-cabinet

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 12:17
par Stick
Et une fois de plus on découvre que nos élus font travailler des proches.
Et une fois de plus on ne se pose même pas la question de savoir si ces personnes sont compétentes ou non.
Et une fois de plus on fait un procès d'intention sans même savoir de quoi il retourne réellement.

On s'en fout de savoir si c'est sa femme ou pas.
Il y a seulement deux questions :
1. Le poste est-il réel (donc pas fictif) ?
2. La personne qui l'occupe a-t-elle les compétences nécessaires pour l'occuper ?

Si la réponse est "oui" à ces deux questions, alors peu importe qui est la personne, fin du débat.
En revanche, si la réponse à au moins l'une de ces questions, alors il y a un problème.

On pourrait régler facilement ce genre de polémique idiote : interdire par la loi à 2 personnes ayant un lien familial (ou assimilé) de travailler ensemble.

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 12:20
par Jarod1
Et on pourrait même obliger les gens à travailler avec leur pire ennemi...

Enfin Stick, un peu de souplesse.

Tu as parfaitement raison au début de ton propos, la fictivité d'un emploi s'apprécie objectivement.

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 12:22
par tisiphoné
Stick a écrit : Et une fois de plus on découvre que nos élus font travailler des proches.
Et une fois de plus on ne se pose même pas la question de savoir si ces personnes sont compétentes ou non.
Et une fois de plus on fait un procès d'intention sans même savoir de quoi il retourne réellement.

On s'en fout de savoir si c'est sa femme ou pas.
Il y a seulement deux questions :
1. Le poste est-il réel (donc pas fictif) ?
2. La personne qui l'occupe a-t-elle les compétences nécessaires pour l'occuper ?

Si la réponse est "oui" à ces deux questions, alors peu importe qui est la personne, fin du débat.
En revanche, si la réponse à au moins l'une de ces questions, alors il y a un problème.

On pourrait régler facilement ce genre de polémique idiote : interdire par la loi à 2 personnes ayant un lien familial (ou assimilé) de travailler ensemble.
il a toujours fait venir sa femme dans ses divers postes.

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 12:24
par Stick
tisiphoné a écrit : il a toujours fait venir sa femme dans ses divers postes.
Et ?

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 12:40
par sosthene
j'ai toujours pensé que c'était un guignol .je n'aime vraiment pas ce monsieur il est faux cul comme c'est pas permis

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 26 septembre 2012 12:42
par tisiphoné
Stick a écrit : Et ?
que monsieur ne puisse pas travailler sans madame, on s'en tamponne, si elle est méritante, qu'on la case dans un ministère quelconque.

travailler en famille c'est courant chez les parlementaires

Posté : 28 septembre 2012 12:56
par tisiphoné
L'annonce que la propre épouse du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone est membre de son cabinet a délié les langues de nombre de parlementaires qui ont reconnu à l'AFP, souvent avec réticence, qu'ils emploient un membre de leur famille comme collaborateur.



"On a besoin de travailler en totale osmose et qui, mieux que sa femme peut tenir ce rôle'", déclare Jacques-Alain Bénisti, vice-président UMP de la commission des Lois de l'Assemblée qui emploie son épouse, Marie-Christine, comme collaboratrice. "Nous travaillons ensemble depuis 40 ans. Lorsque j'ai été élu député (en 2002, dans le Val de Marne), il a paru normal qu'elle me suive".

Selon le député PS René Dosière, grand scrutateur des dépenses publiques, il y avait 79 "contrats familiaux" relevés au 1er janvier 2012 à l'Assemblée, soit 3,6% du nombre global des contrats de travail de collaborateurs (2.156). Claude Bartolone a, quant à lui, donné le taux de 4,4%.

La pratique concernerait en tout cas quelque 13% des députés même si René Dosière reconnaît que ces chiffres sont fluctuants.

Au Sénat, la proportion des contrats familiaux est plus grande: 6,8% des contrats, selon le service communication.

La loi n'empêche nullement un député d'employer des membres de sa famille, à condition que les salaires versés ne dépassent pas 4.569 euros mensuels, soit la moitié de l'enveloppe dont il dispose pour rémunérer ses collaborateurs.

Jacques-Alain Bénisti, qui emploie trois collaboratrices - une à l'Assemblée et deux, dont sa femme, dans sa circonscription - ne sait même pas combien il rétribue son épouse. "Nettement moins que ma collaboratrice à l'Assemblée qui gagne dans les 2.500 euros", dit-il.

Nombre d'autres parlementaires emploient leur femme mais ne le concèdent pas volontiers. Comme Marc Laffineur, député UMP du Maine-et-Loire, qui reconnaît avoir employé sa femme mais "en CDD, les deux derniers mois de la précédente législature, en attendant de recruter quelqu'un d'autre". "Et une autre fois, il y a 10 ans, pendant le congé maternité de ma collaboratrice".

De nombreuses épouses ne tiennent pas non plus à apparaître au grand jour, comme cette femme d'un ancien député qui souligne: "Chez les artisans, travailler avec son mari, à la caisse ou ailleurs, c'est très bien compris mais pas en politique. De toute façon, mon mari n'aimerait pas que l'on me cite".

Toutes ne sont pas aussi effacées. Corinne Raoult, aujourd'hui séparée d'Eric, ancien député de Seine-Saint-Denis mais toujours maire UMP du Raincy, a été, de 2002 à 2012, une collaboratrice déclarée et très active.

"L'avantage de travailler avec son épouse, c'est qu'on peut lui demander de travailler sept jours sur sept", dit-elle. "Je tenais souvent sa permanence... Nous, les femmes, on a le mérite de très bien relayer les problèmes quotidiens des gens", ajoute cette titulaire d'un DESS qui recherche aujourd'hui du travail.

Plusieurs parlementaires s'offusquent de la pratique, tel Lionel Tardy (UMP): "Si on veut un peu de transparence, il vaudrait mieux éviter (...) Souvent, il s'agit d'un emploi déguisé, fictif".

Ce à quoi répond Hervé Maurey, sénateur centriste de l'Eure: "Dès lors que ce n'est pas un emploi fictif, je ne vois pas où est le problème".

Le questeur PS Jean-Marc Todeschini, qui lui emploie sa fille, reconnaît que "ça finit par poser problème à cause des journalistes qui veulent vendre du papier en parlant de ça".

"Vieux célibataire", selon sa propre expression, le centriste Charles de Courson plaide pour "une règle beaucoup plus stricte qui interdirait de payer un ascendant ou un descendant sur son crédit collaborateur".

"Même si la femme ou la fille -sans compter la maîtresse ou l'amant- travaille beaucoup, on n'empêchera pas l'opinion publique de considérer leur emploi comme du copinage". "Mais il est vrai que beaucoup de parlementaires ont une vie familiale un peu triste parce qu'ils ne sont jamais à la maison", s'amuse-t-il.

Re: Les pirouettes verbales du président de l'assemblée...

Posté : 28 septembre 2012 12:58
par Jarod1
Sur le principe ça ne me gène pas, si la personne travaille effectivement.

Personnellement, je trouve pour l'avoir observé maintes fois, que le travail en famille est bien difficile parfois. :lol: