Merkel honnie des grecs qui brulent la svastika nazie
Posté : 09 octobre 2012 18:59
L'hostilité envers la chancelière allemande Angela Merkel, est plus aigüe que jamais à l’heure de sa visite ce mardi à Athènes. Elle est considérée comme la responsable n°1 de l'austérité subie par les Grecs, d’un bout à l’autre du spectre politique. Ce 9 octobre, des milliers de manifestants défilent derrière une banderole dont le message n’est pas des plus chaleureux : "Merkel dehors, la Grèce n'est pas une colonie".
Signe supplémentaire de l'atmosphère délétère qui règne à Athènes, où l'actualité est marquée par scandales de corruption et suicides, devant la grande barrière de métal érigée devant le parlement, un petit groupe de manifestants a symboliquement fait brûler deux drapeaux du IIIe Reich, frappés de la svastika, l'emblème nazi, sous les objectifs des caméras du monde entier.
Le Premier ministre, tout conservateur qu'il est, a lui-même tiré la sonnette d'alarme sur l'état d'un pays à bout de souffle, en estimant la semaine dernière dans une interview à la presse allemande que la "cohésion de la société grecque" était "mise en danger par la montée du chômage comme c'était le cas de l'Allemagne à la fin de la République de Weimar". Un régime confronté aux conséquences sociales de la crise de 1929 et dont la faillite a débouché sur l'accession d'Hitler au pouvoir.
Témoignant de l'ambiance qui entoure la venue de la chancelière, le centre de la capitale grecque a été transformé en camp retranché avec plus de 6000 policiers mobilisés pour l'occasion et un immense périmètre interdit à toute circulation pendant les discussions prévues entre Mme Merkel et le gouvernement grec.