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L'annonce par la région Poitou-Charentes, présidée par Ségolène Royal, de l'instauration dès le 1erjanvier de l'apprentissage du code de la route au lycée, divise les patrons d'auto-écoles: certains craignent pour leur chiffre d'affaires, tandis que d'autres soulignent l'intérêt pour l'insertion des jeunes.

L'Union nationale des indépendants de la conduite (Unic) a dénoncé dans un communiqué une " opération d'agression " contre la profession, après l'annonce lundi par Ségolène Royal d'offrir gratuitement des leçons de code aux lycéens. Cet apprentissage représente en effet plus de 20% du chiffre d'affaires des auto-écoles.

Ces dernières sont toutefois associées au projet: une réunion entre la région et les représentants de la profession s'est tenue en septembre et une autre aura lieu vendredi, a précisé jeudi à Sipa Fred Tedde, délégué de la Fédération nationale des enseignants de conduite (FNEC): " Depuis notre première réunion, on pesait le pour et le contre, mais Mme Royal a sorti ça de son chapeau sans nous concerter. C'est la mort du petit cheval ".

Il précise toutefois ne pas être contre, mais "la question est comment cela va être fait dans les lycées? Et que vont devenir nos collègues en milieu rural qui n'ont pas de lycée dans leurs communes ? On est dans le vague total".

Joint par Sipa, Bruno Garancher, patron du Cerca (Centre d'éducation routière Centre Atlantique), une société coopérative de 380 salariés, principale auto-école de la région et membre du réseau ECF, estime pour sa part " prématurée " la réaction de ses concurrents: " Ces propos vindicatifs ne peuvent provoquer que des réactions dures. Si la région veut avancer sans nous, elle le fera. Notre intérêt est d'être partenaire pour ne pas désorganiser la filière ".

Sur le fond, ce dernier juge plutôt positivement le projet, qui se déroulera selon lui en dehors du temps scolaire (le soir ou les mercredi): " Aider les lycéens à passer le code de la route est une bonne chose, car la région Poitou-Charentes n'est pas très riche et elle est extrêmement rurale. Tout ce qui favorise l'accès à la mobilité est un atout pour l'insertion professionnelle. D'ailleurs, le conseil régional finance déjà le permis de conduire pour les jeunes en BEP ou CAP, entre 800 euros et 1.200 euros par personnes ".

Un tel niveau d'aide publique pour l'apprentissage du code reviendrait selon lui à plus de 200 euros par personne, ce qui, appliqué aux 55.000 lycéens de la région, lui coûterait plus de 11 millions d'euros. Cette dernière cherche donc un dispositif moins onéreux.

L'ECF-CERCA compte proposer à la région, après l'avoir fait auprès d'autres collectivités, un dispositif " gagnant-gagnant " de " conduite solidaire " : actuellement en cours de généralisation dans le département des Deux-Sèvres, il consiste pour les jeunes à effectuer un certain nombre de kilomètres d'intérêts généraux (transporter des personnes âgées, par exemple) en échange d'aides à l'obtention du code ou du permis.

Pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l'idée de passer le code au lycée a plusieurs fois été mise sur le table, y compris par le candidat-président lors de la dernière campagne électorale.

LOFOTEN a écrit : Faire passer le code à l'école....c'est une hérésie .Qui s'occupera des cours ?

Steph a écrit : Les autos écoles sont un véritable lobby. Leurs tarifs sont scandaleux, tout le monde n'a pas les moyens de se payer un permis,.

NSC a écrit : C'est faux, cela coute cher, mais la quasi integralite des francais en age , ont le permis. donc ces moyens ils les ont bien trouve quelque part a moins qu'il ne l'ait trouver dans des paquets de lessive.

Steph a écrit : Encore une fois il ne s'agit pas de "faire passer" le code, mais d'enseigner le code de la route pour facilité l'accès au permis de conduire.
Les autos écoles sont un véritable lobby. Leurs tarifs sont scandaleux, tout le monde n'a pas les moyens de se payer un permis, alors qu'il est indispensable de l'avoir, pour ne serait ce, chercher du travail et notamment en zone rurale.

Steph a écrit : Avec un prêt cofidis,on a les moyens de tout faire. :roll:

tisiphoné a écrit : il y a toujours des trous dans la grilles horaires, mettre à profit ce temps pour apprendre le code je trouve cette idée très pratique.

Le but du mouvement selon le syndicat est de préserver l'organisation à l'échelle nationale de l'examen du permis de conduire, afin de garantir l'égalité des traitements de tous les candidats sur l'ensemble du territoire. Or, le projet de loi de Finances 2013 qui pourrait impliquer un transfert des procédures et des agents du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie vers le Ministère de l'Intérieur.
Dans un communiqué diffusé cette semaine, le syndicat réclame donc que ce volet du projet soit abandonné et que soient garantis « le maintien de la gestion centralisée » mais aussi des « effectifs avec, a minima, le remplacement de chaque départ à la retraite » et enfin, faisant suite à leur dernière grève datant du mois de mars qui réclamait une revalorisation salariale, une hausse de leurs indemnités.
Rappelons que 1,35 million de personnes tentent de passer le permis de conduire chaque année, avec un taux de réussite de 57 % et des délais d'attente pour passer l'examen pouvant aller jusqu'à six mois

Steph a écrit : Encore une fois il ne s'agit pas de "faire passer" le code, mais d'enseigner le code de la route pour facilité l'accès au permis de conduire.
Les autos écoles sont un véritable lobby. Leurs tarifs sont scandaleux, tout le monde n'a pas les moyens de se payer un permis, alors qu'il est indispensable de l'avoir, pour ne serait ce, chercher du travail et notamment en zone rurale.

mordred a écrit : On est à l'école pour apprendre à écrire le français sans fote.
Comme j'avais dit à mon fils ainé : "Tu vas vers un diplôme de mécano. Si tu montes ton garage, tu feras tes devis avec des fotes à chaque mot ? Fils d'imbécile !"