2 hommes succombent aux tortures d'une femme dominatrice
Posté : 30 octobre 2012 23:12
Une femme a avoué avoir donné de multiples coups de couteau à ses deux voisins, ligotés, pendant plusieurs heures avant d'incendier leurs corps dimanche au Pontet (Vaucluse). Un double homicide d'une "cruauté rare" sur fond d'alcool et de "domination", a annoncé mardi le parquet.
La suspecte, âgée de 40 ans et d'origine coréenne, sous le coup d'une procédure d'expulsion, aurait attribué son geste au "fait qu'elle ne supportait plus la présence de ces deux hommes décrits comme des marginaux ayant des conduites addictives, souvent alcoolisés, qui l'importunent fréquemment", selon le procureur de la République à Avignon, Bernard Marchal, qui tenait un point de presse au tribunal de grande instance d'Avignon mardi après-midi.
Les deux victimes, ses voisins âgés d'une cinquantaine d'années, ont été ligotées à partir de jeudi soir et ont subi divers actes de torture pendant plusieurs heures. Le premier homme est mort étouffé, dans la nuit de jeudi à vendredi, le second samedi matin. Les deux hommes auraient consommé de l'alcool, selon les résultats des autopsies pratiquées lundi après-midi. Leur taux d'alcoolémie sera connu ultérieurement.
Ils ne se sont pas défendus
"Ils subissaient des faits de violence de cette femme sans se défendre, il semble qu'ils avaient un lien de domination vis-à-vis d'elle-même", a souligné le procureur. La meurtrière présumée est revenue dimanche après-midi incendier les deux corps. Elle a été interpellée dans la nuit à Avignon, après le témoignage d'une tierce personne à qui elle avait confié son geste. Le parquet d'Avignon devait ouvrir mardi soir "une information criminelle pour double homicide volontaire aggravé par la commission d'actes de torture et de barbarie".
La suspecte, qui "revendique seule la responsabilité des deux crimes", a surpris les enquêteurs par sa froideur et son détachement lors de son audition, a ajouté M. Marchal. L'enquête, conduite par la brigade de recherches de la gendarmerie d'Avignon appuyée par la section de recherches de Marseille, a mobilisé une cinquantaine de personne. Les techniciens en identification criminelle ont mené des investigations sur les lieux du crime pendant une trentaine d'heures. La meurtrière présumée encourt la réclusion criminelle à perpétuité.