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La Cour d'Assise des mineurs de Corse Du Sud a tranché : Andy a finalement été jugé irresponsable. Le jeune homme de 19 ans était jugé pour avoir abattu par balles ses parents et ses deux frères jumeaux âgés de 10 ans, en 2009 près d'Ajaccio.

A l'issue de plus de six heures de délibérations, la cour a déclaré Andy "irresponsable pour un trouble mental ayant aboli le discernement au moment des actes". Andy n'a fait aucune déclaration et n'a eu aucune réaction à la lecture du verdict. Le jeune homme n'a pas regagné la maison d'arrêt de Borgo, en Haute-Corse, où il était emprisonné depuis trois ans. Il a passé la nuit à l'hôpital psychiatrique d'Ajaccio. Il pourrait ensuite être admis dans un établissement du continent, selon l'un de ses avocats, Me Marc Maroselli, qui a précisé qu'Andy pourrait y poursuivre les études scientifiques entamées en prison.

Reconnu coupable du meurtre

L'avocat général, Valérie Tavernier, avait, elle, requis une peine de 18 ans de prison. Mais la Cour d'Assise a motivé son verdict par "le processus de dépersonnalisation et de déréalisation" d'Andy au moment des faits, a déclaré le président David Macoin.

Andy a toutefois bel et bien été reconnu comme l'auteur du meurtre de ses parents et de ses deux frères et la décision de la cour d'assises des mineurs n'enlève en rien la qualité de victimes aux membres des familles de ses parents qui étaient parties civiles.

"Quelqu'un d'autre à ma place"

L'adolescent avait tué ses parents et ses frères jumeaux avec un fusil de chasse de son père, dans la maison familiale du village d'Albitreccia, sur la rive sud du golfe d'Ajaccio. Retrouvé par l'un de ses oncles le lendemain sur une plage voisine, il a toujours reconnu avoir commis ces crimes, mais sans fournir aucune explication à son geste. "Je sais que j'ai tué mes parents mais je les aimais", a-t-il même déclaré durant son procès, selon l'un de ses avocats.

Le jeune homme, friand de jeux vidéos et présenté comme sans problème, a simplement fait part d'une "irrésistible pulsion". Durant toute l'instruction, il a affirmé ne pas avoir été lui-même la nuit de la tuerie. "Je n'entendais plus rien et je voyais tout flou. Il y avait quelqu'un d'autre à ma place", avait-t-il avancé.

Des experts en désaccord

Les experts psychiatres sont restés en désaccord, au procès, sur la capacité de discernement d'Andy. Deux collèges d'entre eux avaient en effet conclu à l'abolition totale ou partielle du discernement, tandis qu'un troisième avait estimé, à la fin de l'instruction, que l'adolescent était totalement responsable.

Le flou a donc persisté sur l'état mental d'un garçon présenté comme un bon élève, sportif et ayant des amis, qui a passé son baccalauréat scientifique en prison où il poursuit des études. La défense avait plaidé l'irresponsabilité et, selon l'un des avocats des parties civiles, les familles n'étaient "pas dans l'attente d'une sanction, mais de la clarté afin de savoir si Andy était malade ou pas au moment des faits".

mordred a écrit : On est pas "dinguo". Le cerveau a des quantités de nuances, comme les couleurs. La Cour a estimé que ce jeune homme n'est pas un criminel.

mordred a écrit : Les médecins ont orienté la Cour. Connaissez-vous les "coups de folie" ? C'est pas simple un cerveau humain ! C'est tellement compliqué que les scientifiques découvrent avec stupéfaction de nouvelles choses chaque jour.
Le régime de Bonaparte, dans sa très grande bonté , a déclaré que les crimes commis sous un coup de folie ne peuvent être condamnés par la Mort. A cette époque là (200 ans), on commençait à comprendre que rien n'était simple.

Il avait tué par balles ses parents et ses frères jumeaux en 2009...

Le jeune Andy a été jugé de nouveau irresponsable pour le meurtre de sa famille en Corse ce vendredi.

sacamalix a écrit :

scorpion3917 a écrit : Dangereux quand même que ce soient des toubibs qui fassent le procès en fonction de leurs intimes convictions. Nous voici donc face à une justice "médicale" . Cela me rappelle ce que disait un expert "on est payé une misère pour faire nos expertises, donc nos expertises valent ce qu'elles valent. Il faut être capable de se faire sa propre opinion et ne pas se calquer sur une décision contestée , et contestable.

scorpion3917 a écrit : Je pense à tous ces criminels de guerre . Après tout ils étaient peut être fous, pourquoi les avoir pendu ? Vous me direz à l'époque on se posait moins de question sur la folie car il en a fallu de la folie barbare pour massacrer méthodiquement dans des camps des millions de victimes innocentes. Cela ne pouvait être l'oeuvre que de fous, face à l'horreur de leurs crimes. Comment imaginer que des êtres sains d'esprit aient pu accomplir de tels meurtres de masse ?

mordred a écrit : Hitler était "fou". Les autres se sont laissés aller progressivement vers le pouvoir, le fric et la barbarie.
Je vous ai déjà raconté que le fondateur de la clinique psychiatrique de Brest était fada ? Il se baignait dans le grand bassin devant la mairie de Brest tout nu le dimanche matin. Il a fini par se flinguer. Les psychiatres finissent par devenir dérangés pour la plupart. Mais on est obligé de leur faire confiance. Dans le temps, on coupait la tête aux demeurés.C'était affreux quand on y pense.