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Sortir du tabou du viol. C'est l'objectif du manifeste «Je déclare avoir été violée» publié aujourd'hui dans Le Nouvel observateur. En France, un viol toutes les 8 minutes se produit, et chaque année 75 000 femmes en sont victimes. Un acte trop banal et massif pour Clémentine Autain. A l'origine du texte, la militante d'Osez le féminisme victime d'un viol à 22 ans est la première signataire.

«La honte doit changer de camp»

Elles sont pour l'instant 313 femmes à évoquer ce drame. Agées de 18 à 87 ans, issues de toutes catégories socioprofessionnelles, elles ont rejoint l'appel de Clémentine Autain pour dénoncer «le silence massif» qui entoure le viol en France. Seulement une victime sur neuf porterait plainte explique-t-elle, car «le tabou fait la loi du violeur». L'idée de ce manifeste lui est venue à la suite de l'affaire DSK: «Des femmes ont osé parler, le voile s'est un peu levé, je ne voulais pas qu'il retombe. Il faut en finir avec l'hypocrisie des images d’Épinal, le viol est un fait social qu'il faut maintenant prendre à bras-le-corps.»

L'auteur Frédérique Hébrad, la joueuse de tennis Isabelle Demongeot ou encore l'ancienne épouse de l'ex-premier ministre Marie-Laure de Villepin font partie des personnalités qui rejoignent le témoignage de ces femmes. «Il est temps de libérer la parole, condition sine qua non pour en finir avec le viol. Nous voulons briser le silence sur ces millions de femmes violées. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir été violée. Le dire publiquement, ensemble, est un acte politique», écrivent-elles.

Un «cri d'alarme»

En France, contrairement aux idées reçues, 80% des viols sont commis par un proche de la victime. La militante de la gauche radicale a lancé un appel aux pouvoirs publics sur Europe1. «Il faut que les pouvoirs publics entendent notre cri d'alarme et soient capables d'accompagner le personnel de justice, les professionnels de la police, de les former et de faire en sorte qu'il y ait un grand mouvement d'éducation populaire dans la société pour changer le regard sur le viol». «Ce n'est que le début d'un combat qui doit être mené», a-t-elle insisté. Le 25 novembre aura lieu la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

scorpion3917 a écrit : Le viol est un crime. Cela signifie que tout acte de pénétration sous la contrainte, donc sans l'assentiment de l'autre personne devient un viol. En clair, imaginons deux personnes ayant des relations sexuelles consenties. Dés l'instant où l'acte n'est plus souhaité (et à n'importe quel stade de la relation) l'autre doit immédiatement cessé sa relation amoureuse puisque dans le cas inverse, cela devient de la contrainte.
Il y a là quelque chose de très particulier car la loi ne fait pas de différence entre un acte contraint et un acte qui le deviendrait. La qualification du crime est donc plus une question d'assentiment que de pénétration forcée. Une relation amoureuse qui tourne mal, un chantage de déposer plainte pour viol, on en voit tous les jours et l'homme reste bien démuni face à de telles accusations. Bien sûr, je ne remets pas en doute la parole de l'immense majorité de femmes violées et qui ont parfois toutes les peines du monde à obtenir réparation. Mais il faut prendre garde aussi à ne pas tomber dans un paroxysme exacerbé où l'homme serait l'animal dominant donnant libre court à ses pulsions et la femme une éternelle victime. Enfin, c'est juste mon avis.

Manumax a écrit : C'est un crime difficile à prouver, souvenez-vous de l'affaire DSK :

Il a dit que la plaignante était consentante, donc c'est parole contre parole.

Comme le doute doit profiter à l'accusé, il est relaxé.

gemmill a écrit :
d'ou l'idée de n'accorder le satut de vicime , qu'aux mineures et aux femmes mariées.
ca permettrait d'y voir un peu plus clair .
pour un début , évidemment...

Jarod1 a écrit : Pas compris ton histoire de mineures et de femmes mariées, explique stp.

gemmill a écrit : comme l'a dit Manumax , dans les histoires de viol il faut parfois faire le tri entre le vrai et le faux ; et ca vaut pour les deux parties.
il faudrait donc pouvoir protéger les "vraies" victimes en leur assurant un statut automatique de victime.
ca leur permettrait de porter plainte plus aisément et pourrait dissuader certains , de passer a l'acte (méme si je sais que le baton ne fait pas toujours office de repoussoir).
nul n'ignore que pour les victimes , la suspiscion est toute aussi traumatisante.

les mineures sont par définition les plus fragiles , et les femmes mariées la garantie de la stabilité de la société (du moins d'une société qui affiche des valeurs).

je n'oublie pas le role prépondérant des médecins-psychiatres dans la recherche de la vérité et ni l'étude au cas par cas pour les autres catégories de victimes.

mais pour cela , encore faut il que l'on veuille faire bouger les choses...

gemmill a écrit : comme l'a dit Manumax , dans les histoires de viol il faut parfois faire le tri entre le vrai et le faux ; et ca vaut pour les deux parties.
il faudrait donc pouvoir protéger les "vraies" victimes en leur assurant un statut automatique de victime.
ca leur permettrait de porter plainte plus aisément et pourrait dissuader certains , de passer a l'acte (méme si je sais que le baton ne fait pas toujours office de repoussoir).
nul n'ignore que pour les victimes , la suspiscion est toute aussi traumatisante.

les mineures sont par définition les plus fragiles , et les femmes mariées la garantie de la stabilité de la société (du moins d'une société qui affiche des valeurs).

je n'oublie pas le role prépondérant des médecins-psychiatres dans la recherche de la vérité et ni l'étude au cas par cas pour les autres catégories de victimes.

mais pour cela , encore faut il que l'on veuille faire bouger les choses...