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Environ un millier d'opposants au projet de ligne à grand vitesse Lyon-Turin étaient rassemblés lundi après-midi devant la gare des Brotteaux à Lyon. Les premiers manifestants ont applaudi l'arrivée de plusieurs centaines de militants italiens, dont les cars avaient été retenus par les gendarmes au péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), pour des contrôles d'identité.

L'atmosphère sur place était tendue alors que plusieurs manifestants, aux visages dissimulés, lançaient des fumigènes. Un nombre important de policiers et de gendarmes bouclait le quartier de cette gare désaffectée depuis la mi-journée, survolé en permanence par un hélicoptère. Sous une pluie glaciale, les manifestants ont déployé plusieurs banderoles pour dire "Non au TGV Lyon-Turin, ni ici, ni ailleurs". (– Avec AFP.)

Lundi 3 décembre, à l'occasion du sommet France-Italie qui se tient à Lyon, le chef de l'Etat français et le président du conseil italien, Mario Monti, ont réaffirmé l'intérêt du projet transalpin, avec la signature d'une "déclaration commune relative au tunnel Lyon-Turin". Mais Paris et Rome doivent encore "convaincre" l'Union européenne de financer le projet à hauteur de 40 %. François Hollande a reconnu que l'obtention de ce financement "dépend aussi beaucoup du budget européen", en panne d'adoption.

Le Lyon-Turin est un chantier titanesque, plus long que le tunnel sous la Manche, et très complexe compte tenu du relief et de la géologie. Aujourd'hui, seuls 10 % des marchandises traversent les Alpes entre la France et l'Italie par le rail contre 60 % en Suisse et 30 % en Autriche.

Les partisans du projet mettent donc en avant sa forte ambition environnementale qui permettra de réduire le trafic routier et ses nuisances. Tout en renforçant la sécurité.

Lancé lors d'un sommet franco-italien en 1991, le projet est aussi un casse-tête financier. Le coût du tunnel dit "de base" entre l'Italie et la France, a été d'abord évalué à 8,5 milliards d'euros. Mais, selon la Cour des comptes qui a adressé, en août, à Jean-Marc Ayrault un référé sur le projet, les "coûts prévisionnels sont en forte augmentation". L'estimation du coût global est passée de 12 milliards d'euros, en comptant les accès au tunnel côté français, à "26,1 milliards d'euros". Et de regretter que "d'autres solutions alternatives moins coûteuses ont été écartées sans avoir été explorées de façon approfondie".

Jarod1 a écrit : A titre personnel, et vu l'utilité que cette ligne aura pour moi, je m'abstiens de tout commentaire.

De façon générale, je trouve que le TGV c'est super, même si ça s'est beaucoup dégradé ces dernières années question respect des horaires (ou alors, j'ai pas eu de cul) ... et prix.

Fonck1 a écrit : 12 milliards.
ça fait beaucoup.
je me demande si ça vaut l'investissement,d'autant plus que ces cons a droite ont vendu les autoroutes aux privées pour une bouchée de pain,et que probablement vinci va encore avoir les droits d'exploitation de cette voie pour 99 ans.
vraiment ces politiques....dès fois,je me demande si les français réfléchissent quand ils votent.

gemmill a écrit : je crains qu'avec tes 12 milliards , tu ne sois en dessous de la vérité.
les italiens de la région de Turin n'en veulent pas de cette ligne.
son effet serait dévastateur sur le cadre local.

Steph a écrit : 12 miliards, c'est rien pour un projet tripartite qui aurait pour le long terme des répercution économiques et écologiques, conséquentes.