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l'agrément national de SOS homophobie annulé

Posté : 04 décembre 2012 16:40
par tisiphoné
SOS homophobie, persona non grata en classe. Le tribunal administratif de Paris a en effet décidé le 23 novembre dernier d'annuler l'agrément ministériel de l'Education nationale dont elle bénéficiait depuis 2009 pour cinq années en tant qu'association éducative complémentaire de l'enseignement public.

En cause, un document de travail "insuffisamment nuancé", selon la confédération nationale des associations des familles catholiques (CNAFC), qui avait engagé en 2009 "une démarche contentieuse" visant le ministère. Selon elle, le tribunal a motivé sa décision en prenant connaissance du "module de sensibilisation" qui porte atteinte au "principe de neutralité" qui s'impose aux associations intervenant dans les établissements scolaires.

"Une décision qui donne raison aux homophobes"

La principale intéressée voit dans cette décision "un coup porté à la lutte contre l’homophobie". "En cette période tumultueuse où les paroles d’exclusion sont légion, dans un climat terriblement hostile à l’égalité des droits (…), cette décision tombe mal et semble donner raison aux homophobes", poursuit SOS homophobie.

L'association pourra continuer ses interventions dans les collèges et les lycées mais uniquement à la demande des chefs d'établissements. Sur l'année scolaire 2011-2012, 12.000 établissements français répartis sur 533 classes avaient été sensibilisés par l'association. A ce titre, elle rappelle qu'en décembre 2011, l'Institut National de Veille Sanitaire a mis en garde contre le surrisque de suicide chez les adolescents homosexuels, en soulignant l’homophobie qu’ils subissent au quotidien comme facteur de risque.

SOS homophobie a dénoncé par ailleurs "l'indécence hypocrite" de la CNAFC qui soutient "l’opportunité et la nécessité de lutter contre l’homophobie" et dans le même temps "intente une action pour entraver sa prévention." Comme le rappelle RTL, le document n'était pas distribué dans les 500 classes fréquentées par l'association catholique. Contacté par Metro ce mardi, le ministère de l'Education nationale n'a pour l'heure pas répondu à nos sollicitations.

Re: l'agrément national de SOS homophobie annulé

Posté : 04 décembre 2012 17:19
par le parisien
un document de travail "insuffisamment nuancé" [...] un "module de sensibilisation" qui porte atteinte au "principe de neutralité"
On leur reproche quoi au juste ?

Re: l'agrément national de SOS homophobie annulé

Posté : 04 décembre 2012 17:33
par tisiphoné
Johan a écrit : On leur reproche quoi au juste ?
j'ai trouvé ces deux affiches

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que je trouve grotesques

Re: l'agrément national de SOS homophobie annulé

Posté : 04 décembre 2012 17:39
par gemmill
Johan a écrit : On leur reproche quoi au juste ?
leur inutilité ??

Re: l'agrément national de SOS homophobie annulé

Posté : 04 décembre 2012 17:43
par le parisien
tisiphoné a écrit :j'ai trouvé ces deux affiches

Image

que je trouve grotesques
Grotesque, en effet.
En plus, ya bien eu début Octobre une site de rencontre qui a fait une pub en utilisants les images de Sarko, Hollande, Chirac et Mitterrand
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En plus, j'vois pas le lien entre ces pub ces 2 affiches et l'agrément de l'assoc'...

Re: l'agrément national de SOS homophobie annulé

Posté : 05 décembre 2012 10:47
par Jarod1
Bon, on ne sait toujours pas ce qui leur est reproché donc.

J'ai trouvé ça :

UNE "ATTEINTE AU PRINCIPE DE NEUTRALITÉ"

Le ministère de l'éducation nationale n'était pas en mesure de commenter cette information lundi en début de soirée. Saisie par des parents gênés par le contenu du "module de sensibilisation" élaboré pour les intervenants de SOS homophobie dans les classes, la CNAFC avait engagé "une démarche contentieuse en octobre 2009" visant le ministère, a-t-elle précisé lundi sur son site Internet.

Selon la CNAFC, en prenant connaissance du module, le "tribunal a notamment considéré" que les scénarios intitulés "Le proviseur homophobe", ou encore "La mère homophobe" – bâtis à partir de témoignages et destinés à faire réfléchir les élèves, "sont à ce point insuffisamment nuancés qu'ils portent atteinte au principe de neutralité qui s'impose aux associations qui interviennent dans l'enseignement public". De plus, certaines affirmations telles que les représentants des religions "interviennent souvent publiquement pour s'opposer aux avancées en matière de droit des homosexuels (...) sont susceptibles de porter atteinte aux convictions religieuses et philosophiques, tant des élèves que de leurs parents ou des enseignants".