Bernard Arnault veut devenir Belge pour échapper aux 75 %
Posté : 08 septembre 2012 12:05
Le patron de l'empire du luxe LVMH, Bernard Arnault, première fortune de France et d'Europe et quatrième fortune mondiale, a entamé des démarches pour obtenir la nationalité belge, rapporte samedi le quotidien La Libre Belgique.
Bernard Arnault, 63 ans, a déposé une demande à la commission des naturalisations de la Chambre des représentants, l'une des deux chambres du Parlement belge.
Le président de la commission des naturalisations, Georges Dallemagne, interrogé par le quotidien, a expliqué que la demande avait été reçue la semaine dernière.
"Le dossier sera traité comme tous les autres. Il y en a 47 000 sur notre table", a-t-il souligné, expliquant que le code de la nationalité belge "prévoit qu'un candidat à la naturalisation doit avoir 18 ans accomplis, prouver trois ans de résidence en Belgique et, si ce n'est pas le cas, démontrer qu'il a des attaches véritables avec la Belgique".
Premier pas vers Monaco?
La Libre Belgique rappelle que bien que résident à Paris, M. Arnault dispose aussi d'un domicile à Bruxelles, et s'interroge sur de possibles raisons fiscales à sa démarche, au moment où le président français François Hollande a réaffirmé son intention de taxer à 75% les plus hauts revenus.
Plusieurs spécialistes interrogés par le quotidien belge rappellent que la fiscalité est plus avantageuse en Belgique qu'en France pour les grandes fortunes, notamment en raison d'une faible taxation du capital et de l'absence d'ISF, mais que c'est la résidence qui prime et non la nationalité.
Certains évoquent la possibilité que M. Arnault souhaite devenir belge et se débarrasser de la nationalité française pour s'installer ensuite à Monaco, échappant ainsi aux accords entre Monaco et la France, qui stipulent que les Français résidant dans la Principauté restent soumis aux impôts français.
Proche de l'ancien président Nicolas Sarkozy et libéral revendiqué, M. Arnault possède une fortune estimée à 41 milliards de dollars par le magazine américain Forbes. Après la victoire de la gauche en 1981, il s'était exilé aux Etats-Unis pendant trois ans.
