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Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 28 décembre 2012 14:14
par le parisien
Le "mur fiscal" aux Etats-Unis: le décompte budgétaire final a commencé

Le compte à rebours est lancé aux Etats-Unis: il ne reste que quatre jours au président Barack Obama pour éviter le choc budgétaire connu sous le nom de "fiscal cliff".


Le hasard veut que le 1 janvier prochain une série d'allègements fiscaux hérités de l'époque de Georges Bush arrivent à expiration. Et c’est au même moment que toute une série de coupes budgétaires décidées par l'équipe Obama entrent en vigueur. Chacun aura compris que cela va priver les ménages et l'économie américaine de quelque 600 milliards de ressources. D’où l’image d’une falaise budgétaire qui se dresse devant l’économie américaine.

Selon Anton Brender, économiste chez Dexia Asset Management, si aucune mesure n’est prise, "un choc fiscal extrêmement fort -une restriction de plus de quatre points du PIB- se produira sur l'année 2013, et la croissance du PIB en subira forcément les conséquences. Avec une telle restriction, il y a très peu de chances que l'économie américaine, puisse éviter une récession. Les forces en présences vont donc essayer de trouver un compromis qui permette le plus possible de préserver une croissance de 2% pour l'économie américaine, l'année prochaine. C'est un minimum ".

Obama tente de rapprocher les points de vue

Toute la difficulté est d'arriver à un compromis entre le président démocrate et la chambre majoritairement républicaine. Et c’est tout l'enjeu politique de l'affaire. Depuis des semaines, Obama cherche à rapprocher les points de vue. Les républicains ont déjà faits des concessions pour remonter les impôts sur les plus hauts revenus et les Démocrates pour revoir les dépenses de pensions. Mais l’effort budgétaire est encore insuffisant, ce qui n'étonne pas l'économiste Philippe Ledent d'ING: " Un accord interviendra probablement, mais au tout dernier moment parce que les Républicains essaient évidemment de tirer la couverture le plus possible vers eux, même chose pour l'Administration Obama, avec des intérêts très divergents puisque les uns veulent défendre les hauts revenus et les autres défendre les bas revenus."

Des manœuvres comptables pour gagner du temps

Officiellement la date butoir est le 31 décembre, date de l’expiration des mesures budgétaires prise sous l’administration Bush. Quant à celles initiées par Obama, elles entrent en vigueur le 1er janvier.

Le président retrouve aujourd'hui les chefs de file de la Chambre et du Sénat, et les négociations devraient se poursuivre dimanche. Mais tout le monde se dit qu'il faudra plus de temps pour trouver un véritable compromis pour le budget 2013, alors le Trésor va recourir à des manœuvres comptables pour donner un peu plus de temps aux négociateurs. Mais pas trop, sous peine de rééditer le psychodrame du plafond de la dette,

Pour Philippe Ledent, des négociations trop longues pourraient générer un vent de panique comme cela avait été le cas à l'été 2011 quand il avait fallu relever le plafond de la dette: "Finalement un accord est bien intervenu au tout dernier moment mais cela avait quand même déjà généré un vent de panique sur les marchés financiers ". Et à l’époque, cela avait incité les agences de notation à passer à l'attaque: " Le fait que l'Administration Obama et le Congrès n'arrivaient pas à trouver un accord sur le plafond de la dette avait donné comme résultat que l'agence avait dégradé la note de la dette américaine, avec pour résultat paradoxal de créer la deuxième vague de la crise de la dette en Europe ".

Un scénario identique serait d’autant plus dommageable que, selon le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble, le pire de la crise en zone euro est derrière nous. Les économistes sont convaincus que Démocrates et Républicains finiront par s'entendre et c'est aussi ce que semblent penser les marchés financiers.

Pour Anton Brender, cela n'empêchera pas la pression de monter jusqu'au dernier moment: "L’'opinion américaine est à l'affût et les milieux d'affaires aussi. Le fiscal cliff ne sera donc pas facile à franchir".

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 28 décembre 2012 15:15
par Jarod1
On peut imaginer les répercussions d'un tel séisme annoncé sur toute l'économie mondiale, y compris la nôtre.

Mais les Ricains se relèvent toujours de tout. :XD:

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 28 décembre 2012 15:31
par Fonck1
Jarod1 a écrit : On peut imaginer les répercussions d'un tel séisme annoncé sur toute l'économie mondiale, y compris la nôtre.

Mais les Ricains se relèvent toujours de tout. :XD:
par la guerre,souvent et malheureusement.

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 28 décembre 2012 18:20
par Crapulax
Si les fonds de retraite ne peuvent plus payer,ça va etre le bordel complet.

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 28 décembre 2012 23:39
par oO-Maverick-Oo
Mais je croyais que le problème était le welfare-state et l'interventionnisme de l'État ?

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 29 décembre 2012 00:03
par le parisien
Le problème c'est obstructionnisme systématique des Républicains dont le contre-propositions sont des copîers collés du programme fiscal de Mitt Romney.
Les Républicains préféreront envoyer le pays dans le mur plutôt que d'accepter quoi que ce soit qui vient d'Obama

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 00:32
par le parisien
Le "Mur fiscal", qu'est-ce que c'est


«Mur budgétaire» aux Etats-Unis : le suspense reste entier

L'espoir d'un accord pour éviter la cure d'austérité du «mur budgétaire» aux Etats-Unis est fragilisé par les républicains. Alors qu'un compromis a été adopté dans la nuit de la Saint-Sylvestre par le Sénat, le texte doit encore être accepté par la Chambre des représentants, où les républicains semblent très réticents.

Après des semaines de déclarations tonitruantes et de négociations en coulisses, le Sénat, à majorité démocrate, a adopté un texte mardi peu après 2 heures du matin (8 heures à Paris) à une écrasante majorité (89 voix contre huit). Ce compromis avait été négocié par le vice-président Joe Biden et le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell. Mais il est indispensable que la Chambre donne à son tour son feu vert au texte si les Etats-Unis veulent éviter les conséquences du «mur budgétaire», un cocktail automatique de hausses d'impôts et de coupes drastiques dans les dépenses, fruit d'un marchandage datant de 2011 au Congrès (voire encadré).

Feu vert du Sénat...mais la Chambre aura le dernier mot

Le texte arraché par Joe Biden aux sénateurs républicains prévoit une hausse des impôts pour les plus riches (le taux d'imposition passera de 35% à 39,6% pour les foyers aux revenus supérieurs à 450.000 dollars par an) mais laisse en suspend de nombreuses questions avec le report de deux mois de l'échéance sur des coupes claires automatiques dans les dépenses publiques, en particulier militaires.

Toutefois, les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, ne semblaient guère disposés à adopter cette loi en l'état. «Je ne soutiens pas ce texte», a ainsi affirmé mardi Eric Cantor, le numéro deux du parti républicain à la Chambre, lors d'une réunion avec les autres élus du parti, selon des propos rapportés par son collègue, le représentant Tim Huelskamp. «Je le prends comme une transgression de nos principes conservateurs», a ajouté Eri Cantor lors de cette réunion à l'issue de laquelle plusieurs autres élus ont manifesté leur opposition au texte adopté par le Sénat qui selon eux ne prévoit pas suffisamment de réduction des dépenses publiques. Les représentants républicains devaient se réunir de nouveau dans les prochaines heures pour décider de la conduite à tenir alors que le temps presse pour adopter cette loi. Le vote, pressenti un temps pour mardi, pourrait être reporté.

Des compromis dans les deux camps

Les républicains de la Chambre refusent net toute hausse de la fiscalité. Or, le marché obtenu prévoit une hausse des taux d'imposition pour les foyers aux revenus supérieurs à 450 000 dollars par an et une extension de l'assurance-chômage. Le président Barack Obama défendait initialement un seuil à 250 000 dollars mais a dû transiger. Les républicains de la Chambre avaient déjà rejeté avant Noël l'idée d'imposer davantage les revenus supérieurs à un millions de dollars. «Ni les démocrates, ni les républicains n'ont eu tout ce qu'ils voulaient, mais cet accord est une bonne chose pour notre pays, et la Chambre devrait l'adopter sans délai», a indiqué Barack Obama dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi.

Malgré tout, techniquement, la collision avec le «mur budgétaire» a eu lieu mardi à minuit (6 heures françaises). Mais ses effets seront limités dans l'immédiat, puisque mardi est un jour férié. L'accord repousse d'ailleurs de deux mois les coupes budgétaires automatiques censées entrer en vigueur mercredi, pour donner une fois de plus davantage de temps aux élus d'élaborer un plan de réduction des dépenses.

L'ombre de la dette se profile
Cet affrontement en annonce un autre d'ici quelques semaines, celui du relèvement du plafond légal de la dette américaine, atteint officiellement lundi. La décision de repousser de deux mois les décisions sur les dépenses risquerait d'agglomérer dans le temps ces deux dossiers distincts et donc de créer un nouveau «mur budgétaire» encore plus lourd de menaces. La Chambre des représentants, dominée par les républicains, et le Sénat à majorité démocrate devront rapidement s'entendre pour «relever la limite de la dette». Leur mésentente avait entraîné, en autres, la perte du triple A américain durant l'été 2011 pour l'agence de notation Standard and Poor's
http://www.leparisien.fr/international/ ... 447369.php

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 03:55
par bister
La solution expliquée en clip vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=URdSD8UWxLk

Cliffhanger ira jusque au bout

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 04:11
par bister
Johan a écrit : Le problème c'est obstructionnisme systématique des Républicains dont le contre-propositions sont des copîers collés du programme fiscal de Mitt Romney.
Les Républicains préféreront envoyer le pays dans le mur plutôt que d'accepter quoi que ce soit qui vient d'Obama
chez eux comme chez nous, le problème vient sûrement des deux côté.. il ne faut pas mettre les tords que dans un seul camp, c'est faire de l'obstruction :content12

il faut à la fois payer plus d'impôt (eux ils le peuvent peu être) et à la fois faire des économies sur le budget (ils le peuvent peut être aussi)

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 11:25
par GEORGES
bister a écrit :
il faut à la fois payer plus d'impôt (eux ils le peuvent peu être) et à la fois faire des économies sur le budget (ils le peuvent peut être aussi)
Ils le peuvent largement puisque 8% de la population détient 95% des richesses.
Pour les économies aussi 850 millards pour l'armée Pentagone et tous les organismes qui tournent autour, CIA, NSA. Il y a de quoi faire des économies.
Le montant des coupes est de 600 milliards donc il resterait encore 250 millards pour faire la gue-guerre et de quoi faire des coups tordus à travers la planète.

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 11:36
par sebmbala
GEORGES a écrit :
Le montant des coupes est de 600 milliards donc il resterait encore 250 millards pour faire la gue-guerre et de quoi faire des coups tordus à travers la planète.
ha la vache effectivement le calcul parait juste...250milliards pour faire la guerre pfffiouu à ce prix là quel pays ils peuvent se faire? ::d

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 11:55
par le parisien
GEORGES a écrit : il resterait encore 250 millards pour faire la gue-guerre et de quoi faire des coups tordus à travers la planète.
Méchants américains, méchants !

A propos, les problèmes de Santé de ton ami Hugo, ce serait pas la CIA qui serait derrière tout ça ? Il pourrait avoir tué son médecin et mis un homme à eux à sa place qui aurait charcuté le pauvre Hugo assez pour le tuer en quelque jours mais de façon assez crédible pour que ça puisse passer pour des "complications post-opératoires" ?

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 12:09
par GEORGES
Johan a écrit :
A propos, les problèmes de Santé de ton ami Hugo, ce serait pas la CIA qui serait derrière tout ça ? Il pourrait avoir tué son médecin et mis un homme à eux à sa place qui aurait charcuté le pauvre Hugo assez pour le tuer en quelque jours mais de façon assez crédible pour que ça puisse passer pour des "complications post-opératoires" ?
Pour l'instant personne n'a soulevé cette hypothèse qui est loin d'être aussi farfelue que tu prétends.
Cela fait plus de 10 ans que les barbouzes US essayent, ce n'est pas la première fois, d'autres avant lui y ont été confrontés.
Cherche un peu et tu trouveras.
De toutes façons c'est pas le sujet.
Le budget pour respecter le mur fiscal n'est qu'une vaste mise en scène pour faire croire qu'aucune solution ne serait trouvée avant la date fatidique.

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 13:49
par oO-Maverick-Oo
Je me demande pourquoi Moody's et Fitch n'ont toujours pas descendu la note de la dette publique des États-Unis !
Le ration dette/PIB atteint 100%
La fiscal cliff est toujours là, la FED rachète 3% du ratio dette/PIB par an, les chiffres macroéconomiques sont loin de provoquer l'euphorie...

Puis franchement, passer de 35 à 39,6% l'imposition des revenus >1M de USD (par individus, soit 2M pour un couple), c'est dérisoire ! Est-ce que ça va vraiment changer quelque chose dans le budget US ?
Tout comme la taxe sur les dividendes passée de 15 à 20%...

Re: Les USA dos au "mur fiscal"

Posté : 02 janvier 2013 13:54
par sebmbala
ha je voulais juste remercier Johan pour la video explicative avec les playmobils :) sympa,marrante et clair. merci ^^