Le fugitif assiste au procès de son complice
Posté : 29 décembre 2012 01:39
Il était assis là, incognito, à quelques mètres de sa victime. Il est reparti à pied, sans se presser. Un homme pourtant suspecté de l’enlèvement et de la séquestration d’une étudiante estonienne et recherché par la brigade criminelle de Nice (Alpes-Maritimes). Le 19 novembre, ce fugitif a eu le culot de passer l’après-midi au tribunal de Nice pour assister au procès de son complice, arrêté quarante-huit heures plus tôt.
Reconnu par sa victime, il n’a pu être interpellé, mais les caméras de surveillance ont permis de l’identifier, entraînant l’émission d’un mandat d’arrêt.
Mi-novembre, l’étudiante en français de 34 ans rentre d’une soirée à pied quand elle voit surgir une Fiat noire avec deux hommes à son bord. Les inconnus lui proposent de la raccompagner chez elle. Devant son refus, ils la font monter de force et l’emmènent dans un appartement où ils menacent de la violer. Elle sera libérée quelques minutes plus tard, sans avoir subi de violence, mais délestée de ses clés et son téléphone. Hébergée par une amie, elle découvre le lendemain matin que son domicile a été cambriolé.
Aux policiers, l’Estonienne fournit une description physique des deux agresseurs et la plaque d’immatriculation du véhicule. Deux jours plus tard, la voiture est localisée et son conducteur, un Tunisien de 19 ans, arrêté. Son complice reste introuvable.
Le 19 novembre, l’homme interpellé comparaît une première fois en correctionnelle. L’étudiante est présente, comme la mère du suspect. A ses côtés, un mystérieux inconnu est assis. Durant quatre heures, ce dernier multiplie les allers-retours entre la salle d’audience et les marches du palais, passe des coups de fil, s’octroie des pauses-cigarette. Serein, il n’éveille aucun soupçon.
En fin d’audience, la victime remarque sa présence. Elle n’a pas oublié ce visage : celui du second agresseur. L’étudiante s’en émeut auprès de son interprète qui prévient les policiers. Trop tard. L’homme a quitté les lieux. Consolation, l’exploitation des caméras du palais permet enfin d’identifier le complice, toujours activement recherché. Jugé avant-hier, le conducteur, qui nie les faits, a été condamné à quatre ans de prison ferme.
Reconnu par sa victime, il n’a pu être interpellé, mais les caméras de surveillance ont permis de l’identifier, entraînant l’émission d’un mandat d’arrêt.
Mi-novembre, l’étudiante en français de 34 ans rentre d’une soirée à pied quand elle voit surgir une Fiat noire avec deux hommes à son bord. Les inconnus lui proposent de la raccompagner chez elle. Devant son refus, ils la font monter de force et l’emmènent dans un appartement où ils menacent de la violer. Elle sera libérée quelques minutes plus tard, sans avoir subi de violence, mais délestée de ses clés et son téléphone. Hébergée par une amie, elle découvre le lendemain matin que son domicile a été cambriolé.
Aux policiers, l’Estonienne fournit une description physique des deux agresseurs et la plaque d’immatriculation du véhicule. Deux jours plus tard, la voiture est localisée et son conducteur, un Tunisien de 19 ans, arrêté. Son complice reste introuvable.
Le 19 novembre, l’homme interpellé comparaît une première fois en correctionnelle. L’étudiante est présente, comme la mère du suspect. A ses côtés, un mystérieux inconnu est assis. Durant quatre heures, ce dernier multiplie les allers-retours entre la salle d’audience et les marches du palais, passe des coups de fil, s’octroie des pauses-cigarette. Serein, il n’éveille aucun soupçon.
En fin d’audience, la victime remarque sa présence. Elle n’a pas oublié ce visage : celui du second agresseur. L’étudiante s’en émeut auprès de son interprète qui prévient les policiers. Trop tard. L’homme a quitté les lieux. Consolation, l’exploitation des caméras du palais permet enfin d’identifier le complice, toujours activement recherché. Jugé avant-hier, le conducteur, qui nie les faits, a été condamné à quatre ans de prison ferme.