tweets "blasphématoires"
Posté : 08 janvier 2013 14:42
L'auteur saoudien Turki Al-Hamad - célèbre notamment pour ses romans retraçant le parcours de militants de l'extrême gauche dans les années 60-70 - est l'une des figures libérales les plus en vue dans son pays. La série de commentaires qu'il a postée sur Twitter le 22 décembre fait grand bruit dans le pays depuis lors.
Il y parle notamment de l'Egypte : "Ce qui se passe en Egypte nous pousse à croire qu'il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté. Le Printemps arabe est encore à venir. Les événements actuels ne sont que le pus d'un abcès historique qui se vide, qu'on me passe l'expression. Les Frères musulmans ont récemment acquis le droit de s'exprimer, mais ils en font un mauvais usage et ont perdu en quelques années [le crédit] qu'ils avaient mis des décennies à accumuler."
Il évoque ensuite l'Arabie saoudite : "Je ne fais pas confiance à ceux qui disent détenir la vérité absolue. Le monde se préoccupe des capacités nucléaires iraniennes, et nous nous préoccupons de savoir si les femmes doivent avoir le droit de conduire une voiture."
Et de conclure par des réflexions explosives sur l'état de l'islam dans le monde arabe en général : "Il sera difficile de combler le fossé qui nous sépare du monde contemporain. Ils [les islamistes ou les docteurs de la foi] nous bernent en parlant de la loi de Dieu [charia], alors que celle-ci n'est que le produit de leurs cerveaux. Notre Prophète [Mahomet] avait rectifié la doctrine d'Abraham. L'heure est venue de de rectifier la doctrine de Mahomet. Ils nous baratinent avec des détails et oublient la grandeur [de l'islam]. Un nouveau nazisme se lève sur le monde arabe. Son nom est islamisme, mais l'époque du nazisme est révolue et le soleil se lèvera à nouveau. Le Prophète a apporté une doctrine humaniste, mais certains l'ont transformée en doctrine de haine de l'homme. Toutes les religions appellent à l'amour. Celui qui a ne serait-ce qu'une graine de haine dans son cœur ne vaut rien, même s'il prie et jeûne."
Turki Al-Hamad a été arrêté le 24 décembre sur ordre du nouveau ministre de l'Intérieur saoudien, Mohamed ben Nayef ben Abdelaziz Al-Saoud.
Personne pour défendre cet homme qui ose critiquer les islamistes non pas depuis un salon parisien mais depuis l'intérieur du pays le plus ringard de la région. Il est vrai que l'on ne peut se passer du pétrole saoudien
Il y parle notamment de l'Egypte : "Ce qui se passe en Egypte nous pousse à croire qu'il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté. Le Printemps arabe est encore à venir. Les événements actuels ne sont que le pus d'un abcès historique qui se vide, qu'on me passe l'expression. Les Frères musulmans ont récemment acquis le droit de s'exprimer, mais ils en font un mauvais usage et ont perdu en quelques années [le crédit] qu'ils avaient mis des décennies à accumuler."
Il évoque ensuite l'Arabie saoudite : "Je ne fais pas confiance à ceux qui disent détenir la vérité absolue. Le monde se préoccupe des capacités nucléaires iraniennes, et nous nous préoccupons de savoir si les femmes doivent avoir le droit de conduire une voiture."
Et de conclure par des réflexions explosives sur l'état de l'islam dans le monde arabe en général : "Il sera difficile de combler le fossé qui nous sépare du monde contemporain. Ils [les islamistes ou les docteurs de la foi] nous bernent en parlant de la loi de Dieu [charia], alors que celle-ci n'est que le produit de leurs cerveaux. Notre Prophète [Mahomet] avait rectifié la doctrine d'Abraham. L'heure est venue de de rectifier la doctrine de Mahomet. Ils nous baratinent avec des détails et oublient la grandeur [de l'islam]. Un nouveau nazisme se lève sur le monde arabe. Son nom est islamisme, mais l'époque du nazisme est révolue et le soleil se lèvera à nouveau. Le Prophète a apporté une doctrine humaniste, mais certains l'ont transformée en doctrine de haine de l'homme. Toutes les religions appellent à l'amour. Celui qui a ne serait-ce qu'une graine de haine dans son cœur ne vaut rien, même s'il prie et jeûne."
Turki Al-Hamad a été arrêté le 24 décembre sur ordre du nouveau ministre de l'Intérieur saoudien, Mohamed ben Nayef ben Abdelaziz Al-Saoud.
Personne pour défendre cet homme qui ose critiquer les islamistes non pas depuis un salon parisien mais depuis l'intérieur du pays le plus ringard de la région. Il est vrai que l'on ne peut se passer du pétrole saoudien