Les Français et la politique
Posté : 16 janvier 2013 22:22
Les Français et la politique, un «dégoût» croissant.
Le «baromètre de la confiance politique» 2012 du Cevipof a été rendu public mardi. Il dépeint une France qui s'enfonce dans le repli sur soi.
Défiance vis-à-vis des politiques, morosité... Le baromètre* du Cevipof, qui jauge la confiance des Français sur les questions sociales et politiques, révèle l'état d'esprit d'un pays en crise. Les cinq points clés de l'étude, publiée ce mardi:
• Défiance croissance vis-à-vis des politiques
Selon l'étude du centre de recherches politiques de Sciences Po, 52 % des personnes interrogées ne font confiance ni à la droite, ni à la gauche pour les gouverner. 85% des sondés pensent que les hommes politiques ne se préoccupent pas des gens comme eux.
• Les institutions boudées
Le conseil municipal est épargné: il obtient encore 56% d'opinions positives. Mais la cote de popularité de l'Europe (moins d'un Français sur deux considère que l'Union européenne est une bonne chose), des régions, ou du Parlement ne cessent de chuter.
Seul l'Etat garde le cap (66% des Français font confiance à la police et 73% à l'armée) comme dans son aspect d'Etat-providence (82% des personnes interrogées disent faire confiance aux hôpitaux).
• Repli sur soi et attachement à l'entourage
Méfiants, les Français comptent avant tout sur eux-mêmes (58%) pour sortir de la crise. «Tous les groupes sociaux et démographiques» privilégient l'individuel sur le collectif, analyse Pascal Perrineau, directeur du Cevipof.
Dans ce monde en crise, les personnes sondées conservent toutefois un profond attachement à leur proche entourage (95% font confiance à leur famille et leurs amis).
• «Droitisation» des valeurs
60% des Français étaient en faveur du mariage homosexuel en 2011. Ils ne sont plus que 52% aujourd'hui. Et un quart des électeurs de gauche y sont opposés. Par ailleurs, 45% des personnes interrogées estiment qu'il faudrait rétablir la peine de mort: c'est dix points de plus que l'année d'avant. 65% des Français estiment qu'il y trop d'immigrés en France, soit 16% de plus que l'an dernier. Et 45% des électeurs de François Hollande au second tour partagent cette opinion.
• Sentiment général de morosité
Enfin «le sentiment de morosité dans la société française» s'«enracine», selon Pascal Perrineau. Plus de deux tiers des personnes interrogées estiment que les jeunes d'aujourd'hui n'auront pas les mêmes chances de réussite que leurs parents. Toutefois, l'emploi est aussi un objet de satisfaction pour la majorité des Français.
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Le «baromètre de la confiance politique» 2012 du Cevipof a été rendu public mardi. Il dépeint une France qui s'enfonce dans le repli sur soi.
Défiance vis-à-vis des politiques, morosité... Le baromètre* du Cevipof, qui jauge la confiance des Français sur les questions sociales et politiques, révèle l'état d'esprit d'un pays en crise. Les cinq points clés de l'étude, publiée ce mardi:
• Défiance croissance vis-à-vis des politiques
Selon l'étude du centre de recherches politiques de Sciences Po, 52 % des personnes interrogées ne font confiance ni à la droite, ni à la gauche pour les gouverner. 85% des sondés pensent que les hommes politiques ne se préoccupent pas des gens comme eux.
• Les institutions boudées
Le conseil municipal est épargné: il obtient encore 56% d'opinions positives. Mais la cote de popularité de l'Europe (moins d'un Français sur deux considère que l'Union européenne est une bonne chose), des régions, ou du Parlement ne cessent de chuter.
Seul l'Etat garde le cap (66% des Français font confiance à la police et 73% à l'armée) comme dans son aspect d'Etat-providence (82% des personnes interrogées disent faire confiance aux hôpitaux).
• Repli sur soi et attachement à l'entourage
Méfiants, les Français comptent avant tout sur eux-mêmes (58%) pour sortir de la crise. «Tous les groupes sociaux et démographiques» privilégient l'individuel sur le collectif, analyse Pascal Perrineau, directeur du Cevipof.
Dans ce monde en crise, les personnes sondées conservent toutefois un profond attachement à leur proche entourage (95% font confiance à leur famille et leurs amis).
• «Droitisation» des valeurs
60% des Français étaient en faveur du mariage homosexuel en 2011. Ils ne sont plus que 52% aujourd'hui. Et un quart des électeurs de gauche y sont opposés. Par ailleurs, 45% des personnes interrogées estiment qu'il faudrait rétablir la peine de mort: c'est dix points de plus que l'année d'avant. 65% des Français estiment qu'il y trop d'immigrés en France, soit 16% de plus que l'an dernier. Et 45% des électeurs de François Hollande au second tour partagent cette opinion.
• Sentiment général de morosité
Enfin «le sentiment de morosité dans la société française» s'«enracine», selon Pascal Perrineau. Plus de deux tiers des personnes interrogées estiment que les jeunes d'aujourd'hui n'auront pas les mêmes chances de réussite que leurs parents. Toutefois, l'emploi est aussi un objet de satisfaction pour la majorité des Français.

