Twitter et jihadistes, débat autour d'une nouvelle com'
Posté : 21 janvier 2013 14:15
La guerre au Mali se joue sur le terrain. Mais pas seulement. Les islamistes radicaux ont en effet compris tout l’intérêt qu’il pouvait avoir à prolonger la lutte sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, Ansar Eddine commence à répondre à la communication de l’armée française et de la présidence malienne. Son modèle : les islamistes Shebab en Somalie, qui font figure de précurseurs en la matière.
Alors que les combats opposent, sur le terrain, les armées malienne et française aux jihadistes, dans le centre du Mali, la communication de guerre s'est mise en place et Internet a dorénavant toute sa place à jouer.
Les ministères français ont investi les réseaux depuis quelques années et comptent bien en profiter pour transmettre leurs versions des faits. Si le compte Twitter @FranceDiplo n'évoque aucune information sur l'avancement des opérations militaires, c'est du côté de Facebook que l'on trouve le plus d'informations. La page Facebook de l'armée française a ainsi diffusé des photos et des vidéos depuis le lancement de l'opération Serval, annoncé également sur Facebook, le vendredi 11 janvier. L'armée y a même annoncé, dès le 11 janvier, le décès du Lieutenant Boiteux, officialisée par Jean-Yves Le Drian le lendemain, samedi 12 janvier.
Le Mali a, de son côté, timidement emboîté le pas. Le compte Twitter @Presidencemali distille des informations sur l’avancée des combats.
Mais les voies de l’Internet ne sont pas impénétrables aux harangues de l’islamisme radical et Ansar Eddine est bien decidé à ne pas laisser le champ libre à ses adversaires. Le , actif sur Twitter, contredit régulièrement les informations données par les médias, notamment français. Le 18 janvier, alors que le camp franco-malien annonçait une reprise de la ville de Konna, le compte @Ansar_rdani affirmait que ses combattants la contrôlaient toujours et qu’il n’y avait « pas eu de percée » sur le terrain.
Si Ansar Eddine n’est pas (encore ?) un poids lourd de la communication via Twitter, l'organisation a sans doute trouvé un exemple à suivre avec le compte des Shebab. Ces islamistes somaliens ont commencé à diffuser leurs informations sur Twitter il y a plus d'un an, au moment de l'intervention armée du Kenya sur le territoire somalien, et sont suivis par plus de 18 000 abonnés, sous l'acronyme HSM, pour Harakat al-Shabab al-mujahideen.
Récemment encore, à l’occasion de la mort de forces spéciales françaises dans une tentative pour libérer l’otage Denis Allex, les insurgés islamistes ont créé la polémique en diffusant la photographie du cadavre d’une des victimes. Outre le retentissement suscité grâce à l’indignation provoquée en France, les Shebab se sont offert le luxe de lancer un débat quant à la liberté d’expression.
Publier les images du cadavre de Mouammar Kaddafi était-il plus convenable que de rendre publique la photo d’un soldat français décédé ?
Les reseaux sociaux doivent ils restes ouverts aux islamistes radicaux ?
Alors que les combats opposent, sur le terrain, les armées malienne et française aux jihadistes, dans le centre du Mali, la communication de guerre s'est mise en place et Internet a dorénavant toute sa place à jouer.
Les ministères français ont investi les réseaux depuis quelques années et comptent bien en profiter pour transmettre leurs versions des faits. Si le compte Twitter @FranceDiplo n'évoque aucune information sur l'avancement des opérations militaires, c'est du côté de Facebook que l'on trouve le plus d'informations. La page Facebook de l'armée française a ainsi diffusé des photos et des vidéos depuis le lancement de l'opération Serval, annoncé également sur Facebook, le vendredi 11 janvier. L'armée y a même annoncé, dès le 11 janvier, le décès du Lieutenant Boiteux, officialisée par Jean-Yves Le Drian le lendemain, samedi 12 janvier.
Le Mali a, de son côté, timidement emboîté le pas. Le compte Twitter @Presidencemali distille des informations sur l’avancée des combats.
Mais les voies de l’Internet ne sont pas impénétrables aux harangues de l’islamisme radical et Ansar Eddine est bien decidé à ne pas laisser le champ libre à ses adversaires. Le , actif sur Twitter, contredit régulièrement les informations données par les médias, notamment français. Le 18 janvier, alors que le camp franco-malien annonçait une reprise de la ville de Konna, le compte @Ansar_rdani affirmait que ses combattants la contrôlaient toujours et qu’il n’y avait « pas eu de percée » sur le terrain.
Si Ansar Eddine n’est pas (encore ?) un poids lourd de la communication via Twitter, l'organisation a sans doute trouvé un exemple à suivre avec le compte des Shebab. Ces islamistes somaliens ont commencé à diffuser leurs informations sur Twitter il y a plus d'un an, au moment de l'intervention armée du Kenya sur le territoire somalien, et sont suivis par plus de 18 000 abonnés, sous l'acronyme HSM, pour Harakat al-Shabab al-mujahideen.
Récemment encore, à l’occasion de la mort de forces spéciales françaises dans une tentative pour libérer l’otage Denis Allex, les insurgés islamistes ont créé la polémique en diffusant la photographie du cadavre d’une des victimes. Outre le retentissement suscité grâce à l’indignation provoquée en France, les Shebab se sont offert le luxe de lancer un débat quant à la liberté d’expression.
Publier les images du cadavre de Mouammar Kaddafi était-il plus convenable que de rendre publique la photo d’un soldat français décédé ?
Les reseaux sociaux doivent ils restes ouverts aux islamistes radicaux ?