Faut-il limiter l'accumulation de capital ?
Posté : 29 janvier 2013 14:35
Selon Oxfam, l'explosion du nombre de riches (en milliards de dollars) ces vingt dernières années expliquerait les difficultés à résoudre la crise mondiale et à éradiquer la pauvreté extrême.
Prendre aux riches pour donner aux pauvres ? L’idée n’est pas nouvelle mais elle reste, selon Oxfam, d'une brûlante actualité. Dans une note de presse publiée le 18 janvier intitulée Comment la richesse et les revenus extrêmes nous portent préjudice à tous, la confédération d’ONG analyse le coût économique et social de l’inégalité dans le monde.
Alors qu’une frange de plus en plus réduite de la population concentre toujours plus de richesses, les vertus d’une meilleure redistribution seraient, assure le document, de réduire la pauvreté, d’alimenter la demande, de stimuler l’activité et, au final, d’éviter, des explosions sociales un peu partout sur la planète…
Les chiffres cités à l’appui de cet argumentaire sont frappants. En 2012, le revenu des 100 personnes les plus riches du monde s’élevait à 240 milliards de dollars, assez pour éradiquer quatre fois la pauvreté extrême, affirme Oxfam. Coupables de favoriser spoliation et corruption, les paradis fiscaux abriteraient quant à eux 32 billions de dollars, soit un quart de la richesse mondiale. Leur fermeture pourrait générer un supplément de recettes fiscales de 189 milliards de dollars…
Croissance en berne
Publié au moment du Forum économique mondial de Davos, qui s’est tenu du 23 au 27 janvier, le document se nourrit de références institutionnelles (FMI, Banque Mondiale) et intellectuelles (les économistes Paul Krugman et Joseph Stiglitz). La démonstration d’Oxfam a pour but de prouver que la réduction de l’écart entre riches et pauvre est la solution à la croissance mondiale, en berne.
L’ONG appelle même à la fin de l’accumulation excessive de capital d’ici à 2025, la redistribution des richesses devant passer par le nivellement des fortunes excédant les 10 milliards de dollars. Car « les revenus du pourcent le plus riche ont connus une augmentation de 60% en vingt ans », s’alarment les auteurs de l’étude qui y voient un phénomène annonciateur de troubles sociaux.
Pays qui serait le plus concerné par ces menaces : l’Afrique du Sud, devenu la nation la plus inégalitaire au monde où « moins de 10 % de la population se partage près de 60% du revenu national », explique Oxfam. Et de conclure, alarmiste : « si rien n’est fait, un million de personnes supplémentaires seront poussées vers la pauvreté d’ici 2020
Oxfam est une confédération internationale de 17 organisations qui, dans le cadre d’un mouvement mondial pour le changement, travaillent en réseau dans 92 pays à la construction d’un avenir libéré de l’injustice qu’est la pauvreté.
Prendre aux riches pour donner aux pauvres ? L’idée n’est pas nouvelle mais elle reste, selon Oxfam, d'une brûlante actualité. Dans une note de presse publiée le 18 janvier intitulée Comment la richesse et les revenus extrêmes nous portent préjudice à tous, la confédération d’ONG analyse le coût économique et social de l’inégalité dans le monde.
Alors qu’une frange de plus en plus réduite de la population concentre toujours plus de richesses, les vertus d’une meilleure redistribution seraient, assure le document, de réduire la pauvreté, d’alimenter la demande, de stimuler l’activité et, au final, d’éviter, des explosions sociales un peu partout sur la planète…
Les chiffres cités à l’appui de cet argumentaire sont frappants. En 2012, le revenu des 100 personnes les plus riches du monde s’élevait à 240 milliards de dollars, assez pour éradiquer quatre fois la pauvreté extrême, affirme Oxfam. Coupables de favoriser spoliation et corruption, les paradis fiscaux abriteraient quant à eux 32 billions de dollars, soit un quart de la richesse mondiale. Leur fermeture pourrait générer un supplément de recettes fiscales de 189 milliards de dollars…
Croissance en berne
Publié au moment du Forum économique mondial de Davos, qui s’est tenu du 23 au 27 janvier, le document se nourrit de références institutionnelles (FMI, Banque Mondiale) et intellectuelles (les économistes Paul Krugman et Joseph Stiglitz). La démonstration d’Oxfam a pour but de prouver que la réduction de l’écart entre riches et pauvre est la solution à la croissance mondiale, en berne.
L’ONG appelle même à la fin de l’accumulation excessive de capital d’ici à 2025, la redistribution des richesses devant passer par le nivellement des fortunes excédant les 10 milliards de dollars. Car « les revenus du pourcent le plus riche ont connus une augmentation de 60% en vingt ans », s’alarment les auteurs de l’étude qui y voient un phénomène annonciateur de troubles sociaux.
Pays qui serait le plus concerné par ces menaces : l’Afrique du Sud, devenu la nation la plus inégalitaire au monde où « moins de 10 % de la population se partage près de 60% du revenu national », explique Oxfam. Et de conclure, alarmiste : « si rien n’est fait, un million de personnes supplémentaires seront poussées vers la pauvreté d’ici 2020
Oxfam est une confédération internationale de 17 organisations qui, dans le cadre d’un mouvement mondial pour le changement, travaillent en réseau dans 92 pays à la construction d’un avenir libéré de l’injustice qu’est la pauvreté.