Forum-Actualite.com • Débats Politiques

Le classement annuel des acteurs français les mieux payés sera publié mardi dans "Le Figaro". En voici les principales révélations et nouveautés.

C'est LE palmarès qui fait trembler le monde du cinéma. Le classement que publie chaque année Le Figaro est toujours largement commenté. Ceux qui y sont prétendent que leurs revenus sont surévalués, ceux qui n'y sont pas rêvent de l'intégrer... Cette année, la journaliste Lena Lutaud a redoublé de curiosité. Les tops 10 des acteurs et des actrices laissent place à un top 60 qui regroupe les deux sexes. Le trio de tête est composé dans l'ordre de Dany Boon (3,6 millions d'euros pour 2 films), de Gérard Depardieu (2,3 millions pour 4 films) et de Catherine Frot (2,235 millions pour 3 films).

Selon le site du Figaro : "Dany Boon a obtenu pour Un plan parfait un cachet de 3 millions d'euros, ce qui représente 15 % du budget du film. Du jamais-vu !" Ce film a pourtant enregistré un retentissant échec ! Les revenus de l'acteur déjà numéro 1 de ce palmarès en 2009 et en 2012 sont une exception. "En un an, le salaire fixe maximum d'un acteur français a chuté de 25 % pour atteindre 1,5 million d'euros", précise Bertrand de Labbey, président d'Artmedia, le premier agent du cinéma hexagonal.
Revenus et talent sont deux choses différentes !

On notera quelques étrangetés. Pourquoi Jean Reno et Gad Elmaleh valent-ils encore 1,2 million d'euros, tandis que Fabrice Lucchini "se contente" de 800 000 euros pour le rôle principal de Dans ma maison de François Ozon ?Le talent est bien mal rémunéré... Catherine Deneuve n'occupe que la 51e place. Elle a touché 300 000 euros pour son rôle de reine d'Angleterre dans le dernier Astérix. Un cachet qui reste... princier ! Audrey Tautou fait un peu mieux. Avec 630 000 euros pour jouer Thérèse Desqueyroux, la jeune femme est 32e. Isabelle Huppert, quant à elle, n'a obtenu "que" 435 000 euros pour quatre rôles dans des films certes plus confidentiels. Rien à voir avec les 800 000 euros empochés par Romain Duris pour son rôle principal dans le populaire Populaire.

Pour l'anecdote, la soixantième place de ce hit-parade est occupée par Léa Seydoux, qui a récolté 200 000 euros pour deux films. Elle devance Matthias Schoenaerts, crédité de 150 000 euros pour ses participations dans De rouille et d'os et Bullhead. Ces montants tiennent compte des éventuels cachets perçus à l'étranger et agrègent les sommes obtenues en tant qu'auteur, réalisateur ou coproducteur. Ces chiffres sont bruts et ne comprennent pas les "autres" sources de revenus, comme la publicité, le théâtre, la participation parfois rémunérée à des émissions télévisées.

Ces montants tiennent compte des éventuels cachets perçus à l'étranger

Sov Strochnis a écrit : Non mais commencez pas avec vos "y'a des acteurs meilleurs bien moins payés"...on est tous d'accord pour le dire.
La question que je me pose c'est:

Comment peut-on donner de si gros cachets à des acteurs alors que les films eux-mêmes ne sont pas assez rentables pour les payer ? D'où sort le fric des cachets ? Et pourquoi continue t-on à les payers si cher ? Ce sont les acteurs qui fixent les prix ?
Donc si quelqu'un réussie à m'expliquer le système étrange du cinéma français...

Sov Strochnis a écrit : Il y a une logique que je ne saisis pas...

"En réalité, ils permettent (les gros cachets) d'obtenir le financement des télévisions. Black Swan se finance sur le marché. Il n'y a dans son financement aucune obligation, aucune subvention, l'acteur est donc payé pour ce qu'il vaut, 226 000 euros. Mesrine, en revanche, a besoin de ce financement pour exister, ce qui explique que l'acteur se retrouve avec un pouvoir de vie ou de mort sur le projet, et ce en fonction de sa valeur télé. Il réclame donc sa part du gâteau. Lui sera payé entre 1 et 1,5 million d'euros. Qui peut l'en blâmer ?"

En fait, j'ai déjà lu une fois ces articles, mais je ne les capte toujours pas ou alors je le capte mais la logique m'échappe.

Si un acteur a une grosse valeur Télé, il peut donc lors d'un projet de film demander le financement des télés et de fixer son prix capricieux. Mais dans la mesure où la plupart des projets qu'ils ont sont des merdes, on les finance dans l'espoir que leur valeur TV permette au film de rassembler au moins tous les cons branchés devant leur télé habituellement ?
Mais dans ce cas, pourquoi on ne leur donne pas simplement des "bons" projets, quitte à débourser du fric par les fenêtres ?

Sov Strochnis a écrit : Mesrine c'était peut-être pas le meilleur exemple, mais en règle général, les films dont les acteurs sont trop payés, vous les trouvez bons ?
Et puis Mesrine, film de 2008, depuis le système a peut-être dégringolé encore un peu plus. J'connais pas la chronologie de ce mauvais système de financement...