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Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 08:30
par Patrick_NL
Manuel Valls veut "lutter contre les paroles agressives" dans le rap. C'est ce que nous apprend un article du site Numerama publié le 21 février 2013. Le ministre de l'Intérieur a été interpellé par la sénatrice Nathalie Goulet sur ce qu'il comptait faire face aux propos tenus par certains groupes de rap, explique Numerama.
"Mon attention a été attirée sur un certain nombre de 'chansons' - si l’on peut dire - de rappeurs tels que 113, Sniper, Salif, Ministère Amer, Smala ou encore Lunatic, dont les paroles sont d’une violence absolument inouïe contre la France, ses autorités civiles et militaires, son drapeau", s'est désolée la sénatrice avant d'ajouter : "J’estime que leurs paroles sont des appels à la violence et à la haine envers les autorités de police".
L'encadrement plus strict de la liberté d'expression sur Internet semble devenir un sujet de préoccupation important du gouvernement. Ce matin, nous rapportions qu'un groupe de parlementaires avait formé, avec l'appui du Gouvernement, le souhait de modifier les dispositions de la loi de 1881 sur les délits de presse, pour allonger les délais de prescription et obliger chaque publication, y compris les blogueurs anonymes, à désigner une personne responsable de leurs propos.
Sous Nicolas Sarkozy, le rap avait déjà fait l'objet de demandes de censure. L'ancienne secrétaire d'Etat Valérie Létard avait demandé que la chanson "sale pute" d'Orelsan soit supprimée d'Internet, tandis que le ministère de la Culture avait invité les maisons de disques à censurer leurs artistes. Le député UMP Michel Raison, lui, avait provoqué une vive réaction en stigmatisant les "chansons écrites par certains groupes de musique rap issus de l'immigration".
Dans sa réponse, Manuel Valls souligne que la plateforme Pharos, qui recueille les signalements d'infractions sur Internet en France, a recensé l'an dernier "61 outrages à personnes chargées d'un service public ou dépositaires de l'ordre public", ce qui paraît toutefois faible au regard des quelques 22 millions d'abonnés à internet en France. Le ministre de l'intérieur évoque par ailleurs "39 provocations à la désobéissance", sans plus de précision. Or cette expression n'existe, à notre connaissance, que dans le code de justice militaire, dont l'article L332-1 dit que le fait, "en temps de guerre, de provoquer à la désobéissance, par quelque moyen de que ce soit, des militaires ou des assujettis affectés à toute forme de service national, est puni de 15 ans de réclusion criminelle et 225 000 euros d'amende". Mais la France n'était pas officiellement "en temps de guerre" en 2012.
"Les paroles de ces chansons non seulement s'en prennent aux symboles de la Républiques et aux forces de l'ordre, mais aussi donnent souvent une image dégradée de la place de la femme au sein de la société", a condamné Manuel Valls. "Soyez assurée, madame la sénatrice, qu'avec les moyens qui sont les nôtres, en nous appuyant notamment sur la justice, nous ne faiblirons pas dans cette lutte".
"Notamment" ?
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 08:45
par tisiphoné
je croyais que la Gauche, de tout temps avait soutenu la liberté d'expression et la création artistique.
attention, il se lepènise Valls

Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 08:57
par Patrick_NL
tisiphoné a écrit : je croyais que la Gauche, de tout temps avait soutenu la liberté d'expression et la création artistique.
attention, il se lepènise Valls

Je le disais déjà avant les élections.
"Police : milice organisée
Police : Milice prête à tirer"
Trust, 1979.
"Y a même des flics qui me saluent,
Qui veulent que j' signe dans leurs calots.
Moi j' crache dedans, et j' cris bien haut
Qu' le bleu marine me fait gerber,
Qu' j'aime pas l' travail, la justice et l'armée."
Renaud, 1980
"Au marché de Brive-la-Gaillarde, à propos de bottes d'oignons,
Quelques douzaines de gaillardes se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture, les gendarmes, mal inspirés,
Vinrent pour tenter l'aventure d'interrompre l'échauffourée."
Georges Brassens
Je n'aime pas le rap, donc je ne l'écoute pas mais il ne me viendrait pas a l'idée de l'interdire.
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 09:54
par Toto75
Bien qu'ancien fan de Trust, je ne comprends pas les gens qui aiment cette musique ainsi que ceux qui les soutiennent (télé, maison de disques). Par ailleurs j'ai du mal à comprendre Valls, lui qui vient de la Gauche qui a souvent fermé les yeux au nom de la liberté d'expression. Et dire qu'on a laissé cette musique répandre la haine et la violence dans les banlieues depuis 20 ans, c'est un peu tard pour réagir car depuis l'arrivée du rap, les banlieues sont devenues la copie du Bronx et rien d'autre.
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 10:12
par Patrick_NL
Audela du Rap,le gouvernement compte revoir le cadre de la liberté d'expression
Au Sénat, plusieurs parlementaires préparent la constitution d'un groupe de réflexion sur la liberté d'expression. Il s'agit d'imaginer plusieurs réformes pour encadrer plus fermement ce droit fondamental, en particulier sur Internet. La révision de la loi sur la liberté de la presse de 1881 est notamment envisagée. De son côté, le gouvernement soutient cette réflexion et compte y participer.
Trop permissive, la liberté d'expression en France ? Il faut croire que c'est l'opinion de quelques sénateurs. Le journal Mediapart rapporte en effet qu'un groupe de réflexion de plusieurs parlementaires issus de la chambre haute du parlement est en train d'être constitué. Objectif ? Limiter les dérapages sur la toile en délimitant plus étroitement la liberté d'expression. L'affaire du hashtag UnBonJuif est passée par là.
Sur ce sujet, Esther Benbassa est en première ligne. La sénatrice membre d'Europe Écologie-Les Verts a signé il y a quelques jours une tribune dans le Huffington Post lui permettant d'avancer une première piste, en estimant que la loi sur la liberté de la presse de 1881 "n'est plus appropriée aux nouvelles technologies". Celle-ci fait d'ailleurs l'objet d'une révision au Sénat.
Réviser la loi de 1881 sur la liberté de la presse
En effet, une proposition de loi apparue le 7 février propose de fixer un seul et même délai de prescription pour l'ensemble des propos discriminatoires. Jusqu'à présent, ceux visant l'orientation sexuelle ou le handicap bénéficient d'un délai de prescription de trois mois, défini par la loi sur la liberté de la presse de 1881, tandis que les discriminations relatives à l'ethnie ou à la religion ont un délai de prescription d'un an.
À Mediapart, la sénatrice d'EELV est revenue sur la mise en place de ce groupe de réflexion et de ses objectifs. "Notre problématique sera : 'comment encadrer Internet sans porter atteinte à la liberté d'expression ?'. [...] J'ai conscience que c'est une question très délicate car on peut très vite saper la liberté d'expression. Mais les mots peuvent aussi tuer", assure-t-elle.
Hormis la révision de la loi sur la liberté de la presse de 1881, il est également question d'imposer un directeur de la publication pour chaque site web ou plateforme. Celui-ci serait alors responsable juridiquement de tous les contenus publiés sur son espace. Cela pourrait notamment entraîner un durcissement de la modération et une révision de la responsabilité de l'hébergeur.
Le gouvernement s'y intéresse
Du côté du gouvernement, l'arrivée d'un groupe de réflexion est manifestement accueillie favorablement. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a manifesté son intérêt et souhaite participer aux discussions. "Nous aurons peut-être la main tremblante au moment de modifier la loi de 1881, mais sachez que cette main sera néanmoins ferme et déterminée" a-t-elle lancé.
La porte-parole, également ministre des droits des femmes, a en outre rappelé qu'Internet "ne doit pas être une zone de non-droit, un sanctuaire". Des propos qui font écho à ceux de Manuel Valls, qui dénonçait fin janvier une "certaine inmpunité" juridique, en référence à l'affaire du hashtag UnBonJuif. Le ministre de l'intérieur a ainsi regretté le laxisme de l'Amérique, trop permissif selon lui en matière de liberté d'expresion.
Christiane Taubira fait figure d'exception dans le gouvernement, puisque la ministre de la justice a indirectement rappelé que le réseau des réseaux n'échappe pas à la justice et que les internautes peuvent être poursuivis pour leurs propos. "Le canal virtuel ne rend pas moins réels les actes dont se rendent coupables ceux qui les commettent et dont les tribunaux peuvent connaître", expliquait-elle.
Manuel Valls est un danger pour la democratie. Il devrait etre exclu du gouvernement et du PS.
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 10:58
par sebmbala
tisiphoné a écrit : je croyais que la Gauche, de tout temps avait soutenu la liberté d'expression et la création artistique.
attention, il se lepènise Valls

ou il s'UMPise

au choix, c'est la même chose

Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 11:06
par Toto75
Patrick_NL a écrit :
À Mediapart, la sénatrice d'EELV est revenue sur la mise en place de ce groupe de réflexion et de ses objectifs. "Notre problématique sera : 'comment encadrer Internet sans porter atteinte à la liberté d'expression ?'. [...] J'ai conscience que c'est une question très délicate car on peut très vite saper la liberté d'expression. Mais les mots peuvent aussi tuer", assure-t-elle.
Concernant le groupe de réflexion, il semblerait qu'une ministre de Sarkozy (Fadela Amara) avait eu la même idée mais cela avait été critiqué. D'ailleurs un groupe d'artistes avaient été réunis au ministère mais personne n'y a prêté attention semblerait-il.
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 11:34
par Manumax
On est en temps de guerre, au Mali.
---
Cela dit, une chanson c'est comme un film, c'est une fiction artistique.
Il n'y a pas lieu de le prendre comme une information normale, une déclaration publique.
Sinon il nous faudrait une police de l'art.

Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 12:25
par le parisien
Hexagone, Creve Salope, J'ai retouvé mon flingue, Elle est facho... Va falloir en censurer des chansons de Renaud...
Que l'on interdise les révisionnistes de s'exprimer dans les médias, que l'on empêche les neo-nazi de glorifier Hitler et les salafistes d'appeller au Jihad en pleine rue. Je suis d'accord à 100%
Mais censurer des chanson sous prétexte qu'elle peuvent être perçue comme un appel à la délinquance, à un moment faut arrêter la connerie !
P. Valls ferait mieux de s'attaquer à la violence armée qui gangrène le rap, à l'heure où la rivalité entre Rhoff, Boobba et La Fouine atteint des sommets, avant qu'il n' y ait des morts...
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 13:16
par sebmbala
Johan a écrit :
P. Valls ferait mieux de s'attaquer à la violence armée qui gangrène le rap, à l'heure où lka rivalité entre Rhoff, Boobba et La Fouine, avant qu'il n' y ait des morts...
justement

qu'il ne fasse rien

Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 13:34
par tisiphoné
sebmbala a écrit :
justement

qu'il ne fasse rien

surtout que c'est rien que du "folklore" tout ça, c'est rien que du buzz pour promouvoir la sortie CD ou scènes.
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 15:59
par Toto75
Johan a écrit :
Mais censurer des chanson sous prétexte qu'elle peuvent être perçue comme un appel à la délinquance, à un moment faut arrêter la connerie !
P. Valls ferait mieux de s'attaquer à la violence armée qui gangrène le rap, à l'heure où la rivalité entre Rhoff, Boobba et La Fouine atteint des sommets, avant qu'il n' y ait des morts...
Johan,
Il y a un contresens dans ton post que je ne pige pas. Faut il oui ou non interdire cette violence qui semble être le propre du rap ?
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 16:06
par Jarod1
Je suis pour la liberté d'expression, y compris de celle des cons.
Il n'a vraiment que ça à foutre, Valls ? Ou c'est juste pour faire mine de soutenir ses troupes ?
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 16:08
par le parisien
La violence verbale ou les appels à la violence me paraissent moins psoer problème que la violence réelle, physique et armée.
Re: Le rap dans le viseur de Manuel Valls
Posté : 22 février 2013 16:09
par Jarod1
Johan a écrit : La violence verbale ou les appels à la violence me paraissent moins psoer problème que la violence réelle, physique et armée.
Surtout qu'en général, on ne comprend rien à cette bouillie supposée constituer des paroles.
