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Paris: Pas de primaires, ni à l'UMP, ni au PS ?

Posté : 25 février 2013 20:21
par le parisien
Municipales à Paris: les primaires PS et UMP ont du plomb dans l'aile

MUNICIPALES 2014 - Il y a quelques semaines encore, la droite et la gauche parisiennes ne juraient plus que par l'organisation de primaires ouvertes pour désigner leurs chefs de file aux prochaines municipales. Un gage de modernité pour des candidats en quête de légitimité dans une ville appelée à monopoliser l'attention médiatique.

Aujourd'hui, changement radical de ton. A droite comme à gauche, l'opportunité de primaires semble de moins en moins acquis dans la capitale, essentiellement faute de combattants argue-t-on dans les états-majors UMP et socialistes. Un discours qui agace singulièrement les challengers parisiens, qui entendent bien lutter de toutes leurs forces pour imposer une procédure de pré-sélection dans la capitale.

Coût, enjeu... L'UMP freine des quatre fers

A l'UMP, l'arrivée de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris et le renoncement annoncé ou avéré de Jean-Louis Borloo et François Fillon a visiblement changé la donne. Favorite dans les sondages, soutenue par une majorité d'élus copéistes et fillonistes confondus, la députée-maire de Longjumeau misait pourtant sur des primaires ouvertes à tous pour légitimer son parachutage parisien.

Mais la perspective d'un scrutin couru d'avance, coûteux et très difficile à mettre en place n'a plus les faveurs de la rue de Vaugirard. Et tant pis si Jean-François Copé et ses amis avaient salué en leur temps un instrument de "rénovation idéologique".

Les amis de Rachida Dati, candidate déclarée à la primaire ouverte, la pressent d'ailleurs de négocier son ralliement à la candidature de NKM avant même la tenue du scrutin programmé en juin prochain. "Si elles trouvent un point d'accord ensemble, peut-être qu'il n'y a pas besoin de primaire", a glissé ce lundi 25 février le patron des députés UMP, Christian Jacob, proche de Jean-François Copé et de Rachida Dati. Discours partagé par l'ancien secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. "Il faut savoir faire l'union avant l'élection", a-t-il indiqué ce lundi, manière d'enterrer l'intérêt politique de la primaire avant même qu'elle n'ait lieu.

Mais ce scénario ne fait pas du tout les affaires des "petits candidats" qui misent sur la primaire pour créer la surprise. A commencer par le plus motivé d'entre eux, l'élu du XVIIIe Pierre-Yves Bournazel. "II n'y a pas de discussion possible. On ne choisit pas la primaire dans une logique de casting. Ce serait antidémocratique et après ce qu'il s'est passé en novembre on ne peut pas prendre ce risque. Moi, j'irai jusqu'au bout", menace Pierre-Yves Bournazel, contacté par Le HuffPost.

Du côté de NKM, on aurait évidemment préféré une primaire pour lui servir de rampe de lancement pour 2014. "Mais seule face à Bournazel, ce ne sera pas sérieux", tranche un membre de son entourage. Au-delà de ces préoccupations politiques, les primaires UMP se heurtent avant tout à un problème d'organisation et de coût, alors que le parti est exsangue financièrement.

Impossible d'organiser des bureaux de vote physiques après le fiasco de l'élection du président de l'UMP en novembre dernier. Mais le vote par Internet coûte cher (de l'ordre de 100.000 euros) et se heurte à des contraintes techniques, notamment pour les 1 à 2 euros de participation qui seront exigés aux votants. "Les gens ne vont jamais laisser leur numéro de carte bleue sur Intenet. Quant à voter par téléphone comme on l'entend, c'est prendre le risque que les gens puissent voter deux fois, c'est n'importe quoi. Pour que ça marche, il faut des listes d'émargement incontestables", note, sceptique, un élu parisien socialiste.

Anne Hidalgo investie faute de concurrents?

Au PS, ces contraintes matérielles ne sont pas de mise et le scénario d'une primaire ouverte déjà sur les rails, fort de l'expérience réussie des primaires nationales d'octobre 2011. La fédération de Paris a d'ailleurs déjà arrêté son calendrier et les modalités du vote: dépôt des candidatures avant le 30 mars, premier tour le 16 juin et éventuel second tour le 23 dans des bureaux de vote physiques. Avec une participation minimale de 1 euro comme en 2011. Le dispositif doit justement être validé ce mardi 26 février par le Bureau national du PS.

Mais tout comme à l'UMP, la procédure pourrait ne jamais aller à son terme... faute de concurrents. "Leur tenue finale n'est pas certaine, cela dépendra des candidatures", reconnait le patron de la fédération socialiste de Paris, Rémi Féraud. Pour l'heure, seule Anne Hidalgo s'est officiellement déclarée face au député de Paris Jean-Marie Le Guen qui lui fait durer le suspense.

Car celui-ci conteste le calendrier de la fédération. L'ancien ténor strauss-kahnien a d'ailleurs écrit à Harlem Désir afin d'obtenir un report de la primaire à l'automne, comme le préconise la fondation Terra Nova. "Il est le seul à le réclamer et cela a peu de chance d'arriver. A partir du moment où la droite investit son candidat en avril-mai, on ne va pas lui laisser le terrain libre tout l'été", estime le maire du Xe arrondissement Rémi Féraud.

Du coup, beaucoup parient sur un désistement de Jean-Marie Le Guen finira par jeter l'éponge en négociant son ralliement. "C'est ce que tout le monde dit. C'est le plus probable, mais il peut jouer l'effet de surprise, même en ayant peu de chance de l'emporter", anticipe un soutien de Anne Hidalgo. "La primaire socialiste n'aura pas lieu et c'est tant mieux pour nous. Anne Hidalgo aura besoin 'une autre forme de légitimation", pronostique un élu Front de gauche au conseil de Paris.

Jean-Marie Le Guen, qui n'écarte pour l'heure aucune solution, doit s'exprimer publiquement aux alentours du 20 mars. Mais un renoncement de sa part mettrait un point final au principe d'une primaire ouverte socialiste à Paris. Pas de quoi paniquer le patron du PS local. Pour Rémi Féraud, "on y perdrait les avantages de la primaire en terme de tremplin ou de mise en orbite de notre candidat, mais on y gagnera en rassemblement".
http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/25 ... 59474.html

En ce qui concerne l'UMP, si on peut éviter un match Dati-NKM façon "Copé-Fillon au féminin", c'est pas plus mal

Au PS, la candidature de Hidalgo semble couler de source : en sa qualité de première adjointe de Delanoé, elle semble la plus à même de poursuivre l'oeuvre de ce dernier, dont la gauche semble satisfaite.

Re: Paris: Pas de primaires, ni à l'UMP, ni au PS ?

Posté : 25 février 2013 20:24
par Patrick_NL
MUNICIPALES 2014 . Il va passer beaucoup d'eau sous les ponts d'ici la et les combats NKM Dati et ou Coppe Fillon vont probablement créer des situations propices a l'émergence d'autres candidats.
ON verra bien.

Re: Paris: Pas de primaires, ni à l'UMP, ni au PS ?

Posté : 25 février 2013 20:32
par tisiphoné
Johan a écrit :
Au PS, la candidature de Hidalgo semble couler de source : en sa qualité de première adjointe de Delanoé, elle semble la plus à même de poursuivre l'oeuvre de ce dernier, dont la gauche semble satisfaite.
je vois ça plus comme un handicap pour elle.