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Le 3 mars prochain, la Suisse deviendra championne "du monde de la démocratie participative", selon une formule des Echos, à condition que ses citoyens votent en faveur de l'initiative "Contre les rémunérations abusives".

Déposée à la chancellerie suisse en 2008 par le chef d'entreprise Thomas Minder, qui se bat depuis près de quinze ans contre les rémunérations excessives des grands patrons, surtout lorsque celles-ci ne sont pas alignées sur leurs performances, l'initiative dite "Minder" donne entre autres le pouvoir aux actionnaires de décider des salaires de leurs patrons et interdit les parachutes dorés. En cas de non-respect des décisions prises par les assemblées générales, les dirigeants s'exposent à des sanctions pénales pouvant aller jusqu'à trois ans de prison.
Si le "oui" l'emporte lors de la votation du 3 mars, c'est une véritable révolution que s'apprête à vivre le pays de la banque et de la finance, ce qui n'est pas du goût de tous. Le gouvernement estime notamment qu'une telle modification de la loi pourrait avoir des conséquences négatives sur l'économie suisse, une des plus compétitives au monde. La majorité a donc préparé un contre-projet à l'initiative Minder, et propose également des solutions pour limiter les hauts salaires mais va moins loin : selon le comité de l'initiative Minder, le contre-projet ne reprend que 40 % de leur initiative.
Si le "non" l'emporte, le combat de Thomas Minder n'aura pas été vain pour autant, car le contre-projet entrera en vigueur automatiquement
Le Time note que l'initiative est plus largement soutenue par les citoyens issus de la classe moyenne dont le revenu peut aller jusqu'à 7 300 euros par mois. Selon l'hebdomadaire américain, ces citoyens considèrent que l'initiative Minder relève de la justice économique, dans un pays où les écarts de salaires sont moins importants que dans les autres pays développés, y compris les Etats-Unis.

Si je sais lire, ce projet consiste à faire valider les salaires des dirigeants par les associés, ce qui semble parfaitement logique, pas d'abolir les hauts salaires.

Jarod1 a écrit : Si je sais lire, ce projet consiste à faire valider les salaires des dirigeants par les associés, ce qui semble parfaitement logique, pas d'abolir les hauts salaires.

CEt article ne presente qu'un aspect des 24 propositions de l'initiative Minder.
Par exemple:ajouter certaines obligations aux règlements de rémunération (interdiction de verser un bonus de 1 million en cas de pertes dans l’entreprise ou différer dans le temps les bonus supérieur à 20% à la rémunération totale. Ainsi que soumettre à l’impôt les bonus de plus de 2 millions.
Cela correspond effectivement a limiter les salaires.

Les hauts salaires du Secteur Public ne sont pas légitimes. Si les BAC + 100 veulent des hauts salaires, qu'ils aillent dans le Privé !

mordred a écrit : Les hauts salaires du Secteur Public ne sont pas légitimes. Si les BAC + 100 veulent des hauts salaires, qu'ils aillent dans le Privé !

Oula oula, on parle ni du privé ni du public dans leur individualité mais bien du salaire en général, peu importe le secteur.

mordred a écrit : Les hauts salaires du Secteur Public ne sont pas légitimes. Si les BAC + 100 veulent des hauts salaires, qu'ils aillent dans le Privé !

A poste égal (donc compétences égales), un haut salaire n'est pas légitime dans le public mais l'est dans le privé ???

J'ai du mal à suivre la logique... :roll:

sacamalix a écrit : A poste égal (donc compétences égales), un haut salaire n'est pas légitime dans le public mais l'est dans le privé ???

J'ai du mal à suivre la logique... :roll:

A suivre tout court...comme d' hab', un sujet intéressant dérive tout de suite..

Le titre est mal choisi je trouve. On parle de limiter les hauts salaires dans certains cas et pas de les abolir. Et puis un "haut salaire" ça veut tout et rien dire. Par rapport à quoi doit-on se baser?

Et puis moi ça me dérange pas qu'un grand patron gagne plusieurs dizaines de milliers d'euros par moi s'il le mérite.

-C- a écrit : Le titre est mal choisi je trouve. On parle de limiter les hauts salaires dans certains cas et pas de les abolir. Et puis un "haut salaire" ça veut tout et rien dire. Par rapport à quoi doit-on se baser?

Et puis moi ça me dérange pas qu'un grand patron gagne plusieurs dizaines de milliers d'euros par moi s'il le mérite.

s'il le mérite. Tout est dit.
Les suisses voteront et il jugeront si les salaires élevés sont mérités même lorsque l'entreprise n'est pas performante. Les bonus interdits en cas de déficit, ce n'est pas une mauvaise idée.

mordred a écrit : Les hauts salaires du Secteur Public ne sont pas légitimes. Si les BAC + 100 veulent des hauts salaires, qu'ils aillent dans le Privé !

Si à compétences égales, le privé paye 100 quand le public paye 80, ya que ceux qui auront pas trouver de poste dans le privé qui iront dans le public. Le privé aura les champions, le public aura les boulets.

Patrick_NL a écrit : s'il le mérite. Tout est dit.
Les suisses voteront et il jugeront si les salaires élevés sont mérités même lorsque l'entreprise n'est pas performante. Les bonus interdits en cas de déficit, ce n'est pas une mauvaise idée.

Oui mais je le redis donc ton terme d'abolir est incorrect car on pourrait abolir le haut salaire d'un patron qui le mérite hors ce n'est absolument pas remis en cause ici. Il est plutôt question de réflexion que d'abolition.

L'initiative contre les rémunérations abusives devrait être acceptée à plus de 60%.Sondage sortie des urnes.
Le scandale de l'indemnité de 72 millions promise au président de Novartis Daniel Vasella n'a fait que renforcer l'approbation de l'initiative Minder. Au fil de débats très techniques, les opposants ont eu beaucoup de peine à convaincre qu'elle ferait fuir les entreprises à l'étranger et disparaître des emplois.

Dans certains cantons les 70% sont même dépassés.
Au pays de la finance et où les salaires des salariés et cadres sont plutôt très très correctes, voilà un exemple qu'il va falloir faire appliquer partout.
Voilà du pain bénit pour Mélanchon si la Suisse le fait nous aussi n'en déplaise aux bons à rien prêts à tout de la finance.

Les communistes aussi voulaient abolir les classes, afin qu'il n'y ait plus de riches.

C'est le délit de richesse pour eux.

Manumax a écrit : Les communistes aussi voulaient abolir les classes, afin qu'il n'y ait plus de riches.

C'est le délit de richesse pour eux.

Aucun rapport. 1) La Suisse ne cherche pas a abolir les classes mais a plus de justice salariale. 2) ils le font par un vote ce qui n'a rien a voir avec les dictatures de l'URSS ou assimiles.