A cheval donné, les associations regardent les dents
Posté : 01 mars 2013 11:59
Viande de cheval : le recours aux plats litigieux divise les associations
Le Secours Catholique refuse catégoriquement de distribuer les plats cuisinés frauduleux.
Certaines associations caritatives, dont le Secours Catholique, refusent de distribuer aux pauvres frappant à sa porte les plats cuisinés retirés de la vente pour étiquetage mensonger. Pourtant, une réglementation initiée par Christine Boutin en 2009, prévoit le don des denrées alimentaires présentant un défaut d'étiquetage.
Très catégorique, Bernard Schricke, directeur du Secours Catholique en France, estime que « c'est une question de dignité humaine. Pourquoi les plus pauvres accepteraient-ils des produits qui n'ont pas été jugés dignes d'être vendus aux autres consommateurs ? » Moins actif sur la distribution de repas que les autres associations caritatives, le Secours Catholique explique qu'il « préfère les bons d'achat permettant aux personnes en difficulté de choisir elles-mêmes leur alimentation ». Depuis des années l'association milite en faveur d'aides financières plutôt que d'aide alimentaire. « Les gens ont besoin d'argent, pas de produits dont les autres ne veulent pas. » En outre, rappelle Bernard Schricke : « Les plus démunis ne disposant pas de micro-ondes, les plats surgelés ne sont leur sont d'aucune utilité. »
De leurs côté, Les Restos du coeur ne feront « rien sans un décret du ministère de l'Agriculture garantissant la qualité sanitaire des produits ». La Croix Rouge a les mêmes exigences en termes de sécurité des produits et demande que la nature de la viande soit spécifiée.
La découverte de nouvelles fraudes ne peut être exclue
En revanche, le Secours Populaire se dit prêt à organiser la distribution des quelques 4,5 millions de plats retirés des rayons pour étiquetage frauduleux. A condition, précise son directeur, Julien Auprêtre, que les services habilités apportent « toutes les garanties quant à la sécurité des produits » et qu'ils soient « correctement étiquetés ». Julien Auprêtre précise en outre que compte tenu de la logistique à déployer pour récupérer et distribuer la marchandise, « une aide financière sera nécessaire ». Cela étant, la priorité du Secours Populaire est d'éviter que de « la marchandise jugée saine ne soit détruite ». L'organisation a distribué 186,6 millions de repas en 2012.
Interrogé sur RMC, le ministre délégué à la Consommation, Benoit Hamon, a précisé qu'il appartient « aux associations de décider si oui ou non elles acceptent ces dons ». Celles qui « bénéficieront de ces produits » devront être informées de leur contenu.Le ministre a reconnu qu'un tel don peut être coûteux pour ces associations, notamment dans le cas des produits surgelés qui requièrent un transport frigorifique.
Dans la foulée du PDG de Picard, Philippe Pauze, qui a déclaré hier aux « Echos » que « d'autres fraudes sont à prévoir », Benoit Hamon a reconnu que, dans la mesure où les contrôles étaient très étendus, la découverte de nouvelles fraudes ne pouvait être exclue. Il a promis en outre que le montant des sanctions contre les auteurs de tromperie économique dans l'alimentaire serait « multiplié par dix » dans le projet de loi de la Consommation qu'il présentera en avril.
Par ailleurs, la société Spanghero, en première ligne dans le scandale de la viande de cheval, a déposé hier plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, pour tromperie et escroquerie.
Le Secours Catholique refuse catégoriquement de distribuer les plats cuisinés frauduleux.
Certaines associations caritatives, dont le Secours Catholique, refusent de distribuer aux pauvres frappant à sa porte les plats cuisinés retirés de la vente pour étiquetage mensonger. Pourtant, une réglementation initiée par Christine Boutin en 2009, prévoit le don des denrées alimentaires présentant un défaut d'étiquetage.
Très catégorique, Bernard Schricke, directeur du Secours Catholique en France, estime que « c'est une question de dignité humaine. Pourquoi les plus pauvres accepteraient-ils des produits qui n'ont pas été jugés dignes d'être vendus aux autres consommateurs ? » Moins actif sur la distribution de repas que les autres associations caritatives, le Secours Catholique explique qu'il « préfère les bons d'achat permettant aux personnes en difficulté de choisir elles-mêmes leur alimentation ». Depuis des années l'association milite en faveur d'aides financières plutôt que d'aide alimentaire. « Les gens ont besoin d'argent, pas de produits dont les autres ne veulent pas. » En outre, rappelle Bernard Schricke : « Les plus démunis ne disposant pas de micro-ondes, les plats surgelés ne sont leur sont d'aucune utilité. »
De leurs côté, Les Restos du coeur ne feront « rien sans un décret du ministère de l'Agriculture garantissant la qualité sanitaire des produits ». La Croix Rouge a les mêmes exigences en termes de sécurité des produits et demande que la nature de la viande soit spécifiée.
La découverte de nouvelles fraudes ne peut être exclue
En revanche, le Secours Populaire se dit prêt à organiser la distribution des quelques 4,5 millions de plats retirés des rayons pour étiquetage frauduleux. A condition, précise son directeur, Julien Auprêtre, que les services habilités apportent « toutes les garanties quant à la sécurité des produits » et qu'ils soient « correctement étiquetés ». Julien Auprêtre précise en outre que compte tenu de la logistique à déployer pour récupérer et distribuer la marchandise, « une aide financière sera nécessaire ». Cela étant, la priorité du Secours Populaire est d'éviter que de « la marchandise jugée saine ne soit détruite ». L'organisation a distribué 186,6 millions de repas en 2012.
Interrogé sur RMC, le ministre délégué à la Consommation, Benoit Hamon, a précisé qu'il appartient « aux associations de décider si oui ou non elles acceptent ces dons ». Celles qui « bénéficieront de ces produits » devront être informées de leur contenu.Le ministre a reconnu qu'un tel don peut être coûteux pour ces associations, notamment dans le cas des produits surgelés qui requièrent un transport frigorifique.
Dans la foulée du PDG de Picard, Philippe Pauze, qui a déclaré hier aux « Echos » que « d'autres fraudes sont à prévoir », Benoit Hamon a reconnu que, dans la mesure où les contrôles étaient très étendus, la découverte de nouvelles fraudes ne pouvait être exclue. Il a promis en outre que le montant des sanctions contre les auteurs de tromperie économique dans l'alimentaire serait « multiplié par dix » dans le projet de loi de la Consommation qu'il présentera en avril.
Par ailleurs, la société Spanghero, en première ligne dans le scandale de la viande de cheval, a déposé hier plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, pour tromperie et escroquerie.