Tariq Ramadan au Sénégal
Posté : 15 mars 2013 09:39
Au Sénégal, Tariq Ramadan appelle les musulmans à quitter leur position de « victimes .
« Quand nous nous sentons dominés ou quand nous sommes en position de victime, nous avons le réflexe d’invoquer les lois en disant : ça c’est juste, ça c’est faux, ça c’est prohibé. Cette posture d’homme dominé ou sur la défensive traduit une attitude psychologique très problématique, parce que le premier principe en islam, c’est la permission, pas l’interdiction. »
« Dans toutes les communautés musulmanes, au Sénégal, au Moyen-Orient ou même en Occident », Tariq Ramadan a dit constater cette « focalisation du discours musulman sur des éléments de la prohibition ou de la culpabilité », et non pas « sur l’essence de l’islam, sa lumière, son ouverture et ses objectifs ». À ses yeux, les femmes constituent « les principales victimes de cette attitude psychologique », en devenant « l’objet de tous les interdits ». « Elles sont cloisonnées dans des enfermements culturels. Or, dans la tradition musulmane, le Coran ne recommande pas d’enfermer les femmes, mais de les libérer de ces enfermements culturels », a-t-il rappelé.Concernant l’extrémisme religieux de plus en plus présent en Afrique, au Mali, au Nigeria notamment, l’islamologue suisse d’origine égyptienne, proche des Frères musulmans et très opposé à l’islam wahhabite saoudien, a assuré y voir un phénomène étranger au continent : l’Afrique occidentale n’est pas « le lieu d’un islam littéraliste et violent », a-t-il martelé, appelant les musulmans africains à « refuser que certains utilisent la religion à des fins de violence ou géostratégique ».
« Vous êtes un pays majoritairement musulman, vous êtes le pays qui sait depuis longtemps qu’il y a une diversité interne dans l’islam », a-t-il rappelé à son auditoire. « Il n’y a pas un seul groupe qui dit : “j’ai le monopole de l’interprétation” ».
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-O ... -13-920629
« Quand nous nous sentons dominés ou quand nous sommes en position de victime, nous avons le réflexe d’invoquer les lois en disant : ça c’est juste, ça c’est faux, ça c’est prohibé. Cette posture d’homme dominé ou sur la défensive traduit une attitude psychologique très problématique, parce que le premier principe en islam, c’est la permission, pas l’interdiction. »
« Dans toutes les communautés musulmanes, au Sénégal, au Moyen-Orient ou même en Occident », Tariq Ramadan a dit constater cette « focalisation du discours musulman sur des éléments de la prohibition ou de la culpabilité », et non pas « sur l’essence de l’islam, sa lumière, son ouverture et ses objectifs ». À ses yeux, les femmes constituent « les principales victimes de cette attitude psychologique », en devenant « l’objet de tous les interdits ». « Elles sont cloisonnées dans des enfermements culturels. Or, dans la tradition musulmane, le Coran ne recommande pas d’enfermer les femmes, mais de les libérer de ces enfermements culturels », a-t-il rappelé.Concernant l’extrémisme religieux de plus en plus présent en Afrique, au Mali, au Nigeria notamment, l’islamologue suisse d’origine égyptienne, proche des Frères musulmans et très opposé à l’islam wahhabite saoudien, a assuré y voir un phénomène étranger au continent : l’Afrique occidentale n’est pas « le lieu d’un islam littéraliste et violent », a-t-il martelé, appelant les musulmans africains à « refuser que certains utilisent la religion à des fins de violence ou géostratégique ».
« Vous êtes un pays majoritairement musulman, vous êtes le pays qui sait depuis longtemps qu’il y a une diversité interne dans l’islam », a-t-il rappelé à son auditoire. « Il n’y a pas un seul groupe qui dit : “j’ai le monopole de l’interprétation” ».
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-O ... -13-920629