Un juge bien embarrassé
Posté : 25 mars 2013 17:36
C'est une affaire bien embarrassante pour l'un des juges parisiens les plus en vue du moment, et qui mobilise en ce moment les plus hautes autorités judiciaires de la capitale. Guillame Daïeff, vice-président chargé de l'instruction au Pôle financier de Paris, est actuellement mis à mal à cause d'un banal e-mail qui s'est retrouvé par erreur dans un dossier.
Il y a quelques jours, un escroc présumé - mis en examen par le juge Guillaume Daïeff dans une gigantesque affaire d'escroquerie à la taxe carbone (280 millions d'euros de préjudice) - comparaissait devant le tribunal avec sa compagne pour un téléphone portable retrouvé dans sa cellule de prison.
C'est là que son avocat tombe par hasard, en épluchant le dossier, sur un e-mail imprimé par erreur, envoyé par le juge Daïeff au magistrat du parquet chargé des poursuites : "Une bonne petite garde à vue suivie d'une comparution de la fille, bref un bel exemple, serait, je pense, du meilleur effet en milieu carcéral mais comme dirait ma fille, j'dis ça j'dis rien..."
Un gros "couac"
L'avocat du suspect réclame depuis que le juge soit dessaisi du dossier. La Cour d'appel de Paris a été saisie de l'incident et doit se prononcer sur son maintien dans cette affaire. Ce gros "couac" est remonté jusqu'aux oreilles du procureur de la République de Paris.
Guillaume Daïeff avait été en première ligne ces dernières années pour défendre l'indépendance des juges d'instruction face à un parquet "aux ordres de l'exécutif". Il instruit actuellement le dossier UBS, cette banque suisse soupçonnée d'évasion fiscale et qui se trouve au cœur de l'affaire Jérôme Cahuzac.
Il y a quelques jours, un escroc présumé - mis en examen par le juge Guillaume Daïeff dans une gigantesque affaire d'escroquerie à la taxe carbone (280 millions d'euros de préjudice) - comparaissait devant le tribunal avec sa compagne pour un téléphone portable retrouvé dans sa cellule de prison.
C'est là que son avocat tombe par hasard, en épluchant le dossier, sur un e-mail imprimé par erreur, envoyé par le juge Daïeff au magistrat du parquet chargé des poursuites : "Une bonne petite garde à vue suivie d'une comparution de la fille, bref un bel exemple, serait, je pense, du meilleur effet en milieu carcéral mais comme dirait ma fille, j'dis ça j'dis rien..."
Un gros "couac"
L'avocat du suspect réclame depuis que le juge soit dessaisi du dossier. La Cour d'appel de Paris a été saisie de l'incident et doit se prononcer sur son maintien dans cette affaire. Ce gros "couac" est remonté jusqu'aux oreilles du procureur de la République de Paris.
Guillaume Daïeff avait été en première ligne ces dernières années pour défendre l'indépendance des juges d'instruction face à un parquet "aux ordres de l'exécutif". Il instruit actuellement le dossier UBS, cette banque suisse soupçonnée d'évasion fiscale et qui se trouve au cœur de l'affaire Jérôme Cahuzac.