Des nouveaux médicaments pour lutter contre l'alcoolisme.
Posté : 27 mars 2013 13:37
Les médecins attendent depuis plus de vingt ans de nouvelles armes pour lutter contre la dépendance à l'alcool. Cette maladie très difficile à prendre en charge touche 2 millions de Français, mais moins de 5 % d'entre eux prennent un traitement. L'arrivée imminente sur le marché de nouveaux médicaments suscite un grand espoir chez les addictologues, comme chez les malades. Elle ravive aussi la rivalité entre laboratoires.
Des trois molécules attendues, le Selincro est à ce jour le plus abouti. Commercialisé par le laboratoire danois Lundbeck, il a reçu une autorisation de mise sur le marché européen le mois dernier et devrait être disponible dans les pays scandinaves, en Pologne et en Allemagne dès cette année. Il est attendu en France à partir de 2014. L'originalité de ce traitement est de ne pas viser l'abstinence du malade, mais de réduire son envie de boire. Les essais cliniques ont montré qu'il entraîne, avec peu d'effets secondaires, une diminution de la consommation d'alcool de près de 60 % après six mois de traitement, soit une «baisse moyenne de près d'une bouteille de vin par jour», selon le laboratoire. Il est indiqué pour des adultes moyennement dépendants, qui n'ont pas de symptômes de sevrage.
«Ce médicament va permettre aux médecins, y compris généralistes, de proposer à leurs patients autre chose que l'abstinence à vie, qui leur paraît terrifiante. C'est une petite révolution dans la prise en charge», se réjouit le Pr Michel Reynaud, psychiatre à l'hôpital Paul-Brousse (Villejuif). La molécule (le nalméfène) pourrait s'avérer très efficace pour combattre ce que les alcoologues appellent «l'envie de boire à mesure». «Chez certaines personnes, boire deux ou trois verres provoque un emballement dans la production d'endorphines par le cerveau, ce qui amène à boire jusqu'à l'ivresse», explique ainsi le Dr Philippe Batel, psychiatre à l'hôpital Beaujon (Clichy). Le médicament se prend à la demande, par exemple avant une fête.
Source:Le Figaro.
Des trois molécules attendues, le Selincro est à ce jour le plus abouti. Commercialisé par le laboratoire danois Lundbeck, il a reçu une autorisation de mise sur le marché européen le mois dernier et devrait être disponible dans les pays scandinaves, en Pologne et en Allemagne dès cette année. Il est attendu en France à partir de 2014. L'originalité de ce traitement est de ne pas viser l'abstinence du malade, mais de réduire son envie de boire. Les essais cliniques ont montré qu'il entraîne, avec peu d'effets secondaires, une diminution de la consommation d'alcool de près de 60 % après six mois de traitement, soit une «baisse moyenne de près d'une bouteille de vin par jour», selon le laboratoire. Il est indiqué pour des adultes moyennement dépendants, qui n'ont pas de symptômes de sevrage.
«Ce médicament va permettre aux médecins, y compris généralistes, de proposer à leurs patients autre chose que l'abstinence à vie, qui leur paraît terrifiante. C'est une petite révolution dans la prise en charge», se réjouit le Pr Michel Reynaud, psychiatre à l'hôpital Paul-Brousse (Villejuif). La molécule (le nalméfène) pourrait s'avérer très efficace pour combattre ce que les alcoologues appellent «l'envie de boire à mesure». «Chez certaines personnes, boire deux ou trois verres provoque un emballement dans la production d'endorphines par le cerveau, ce qui amène à boire jusqu'à l'ivresse», explique ainsi le Dr Philippe Batel, psychiatre à l'hôpital Beaujon (Clichy). Le médicament se prend à la demande, par exemple avant une fête.
Source:Le Figaro.