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Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 19:06
par tisiphoné
Il a suffi d'une voix. Une simple abstention est venue briser les rêves de reconduction de Laurence Parisot à la tête du Medef. Jeudi 28 mars, le conseil exécutif s'est divisé en parts strictement égales : 22 voix pour le changement de statuts, 22 contre, et cette fameuse abstention qui a empêché Mme Parisot d'obtenir la majorité absolue.

La voix calme, les yeux à peine rougis, celle qui a dirigé le Medef pendant huit ans a attendu plus d'une heure avant d'admettre publiquement sa défaite. Avec des termes choisis pour montrer qu'elle reste, quoi qu'il arrive, dotée d'un sens de l'acharnement hors du commun, elle a défendu son idée. "Cette réforme aurait montré un progrès de démocratie interne. Je suis persuadée qu'elle reviendra", a-t-elle expliqué, certaine d'avoir toujours raison, avant d'admettre, du bout des lèvres, que "le score ex æquo n'autorise pas la transmission devant l'assemblée générale" de sa demande.

Un constat qui signe sa défaite. Jusqu'au bout, ses opposants ont pourtant craint une ultime manœuvre. Certains avaient cru voir dans les statuts une brèche qui aurait pu permettre à Laurence Parisot de convoquer quand même l'assemblée générale. "Il y a eu un effet de sidération lorsque les personnes qui participaient au dépouillement ont pris connaissance du résultat du vote : 22 pour, 22 contre, un nul", rapporte le président d'une grande fédération qui a requis l'anonymat. D'ailleurs, une fois le vote ex æquo confirmé, Mme Parisot ose glisser l'idée que le conseil exécutif revote et que l'assemblée générale soit quand même saisie. Un silence glacial accueille cette dernière lubie. Même ses soutiens pensent alors que cela irait trop loin.

SONNÉS PAR LEUR RÉGICIDE

Était-ce une intuition ? La question de l'hypothèse de l'égalité parfaite a été soulevée juste avant le vote par Didier Ridoret, le président de la fédération du bâtiment, opposé à la reconduction de Mme Parisot. Dans sa réponse, le directeur du Medef, chargé de la bonne tenue du scrutin, qui a eu lieu sous l'œil d'huissiers, est alors très clair : il faut une majorité absolue des inscrits et donc obligatoirement 23 voix. L'histoire ne dit pas si Laurence Parisot aurait tenté de jouer un dernier tour dans le cas où M. Ridoret n'aurait pas pris la précaution d'anticiper un tel résultat. Mais le fait qu'elle ait, à l'issue du vote, menti devant la presse en affirmant avoir "immédiatement dit aux membres du conseil exécutif [qu'elle] serait la garante de la bonne tenue de la campagne" montre qu'elle était prête à aller très loin.

Une fois la défaite admise, Mme Parisot se retire, après avoir précisé qu'elle resterait en fonctions jusqu'à la fin de son mandat, en juillet. Personne ne l'en empêche. Les membres du conseil opposés à sa reconduction, encore sonnés par leur régicide, quittent eux immédiatement le Medef, fuyant la presse pour s'engouffrer en quatrième vitesse dans leur voiture. Seul Charles Beigbeder, toujours bronzé, prend la parole devant les caméras pour confirmer la défaite de la présidente.

"LES GENS ONT RÉPONDU SUR PARISOT"

Plusieurs minutes après, les soutiens de Laurence Parisot sortent à leur tour. Ils sont tout aussi peu diserts, mais leur retard indique qu'ils ont dû prendre la peine de la soutenir une dernière fois. Jean-Louis Schilansky, vice-président du Medef, fidèle parmi les fidèles, admet lui aussi que c'est perdu. "On ne peut pas faire une défaite plus étroite. Elle ne sort pas du tout humiliée", glisse un membre du conseil qui s'attarde. "La messe est dite", abonde Georges Drouin, président du comité statutaire qui avait préconisé d'autoriser des mandats de cinq ans renouvelables indéfiniment. "La question était celle des statuts, les gens ont répondu sur Parisot", constate-t-il très justement.

Il est alors temps pour la présidente de venir publiquement admettre sa défaite. Son entourage prévient : elle fera une déclaration solennelle sans prendre une seule question. "Dans les mois qui viennent, je vais continuer à exercer toutes mes fonctions. Je serai la garante de la bonne tenue de la campagne électorale qui s'ouvre désormais", explique-t-elle. Tout le monde comprend alors, qu'à défaut de se succéder à elle-même, elle compte bien peser sur l'élection de son successeur. "Je ferai en sorte que les valeurs de dialogue social soient portées et défendues", avertit-elle une dernière fois. Avant de quitter cette salle de presse dans laquelle elle a tant aimé jouer avec les médias.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 19:11
par Fonck1
c'est pas une surprise,une femme pour diriger ce milieu de machos richissimes,elle etait juste là pour faire oublier ce con de séllières...

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 19:12
par tisiphoné
Fonck1 a écrit : c'est pas une surprise,une femme pour diriger ce milieu de machos richissimes,elle etait juste là pour faire oublier ce con de séllières...
elle a tenu huit ans tout de même :XD:

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 19:22
par NSC
Fonck1 a écrit : c'est pas une surprise,une femme pour diriger ce milieu de machos richissimes,elle etait juste là pour faire oublier ce con de séllières...
T'as deja eu une femme comme patronne??
crois c'est pas de tout repos, elles ont les dents longue et surtout pas de cadeaux.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 19:28
par le parisien
Fonck1 a écrit : c'est pas une surprise,une femme pour diriger ce milieu de machos richissimes,elle etait juste là pour faire oublier ce con de séllières...
Attend, la meuf elle voulait réformer les statuts du MEDEF rien que pour satisfaire sa soif de pouvoir...
Les patron ont dit "Non", ils ont choisi de respecter la démocratie.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 21:12
par apolitique
Johan a écrit : Attend, la meuf elle voulait réformer les statuts du MEDEF rien que pour satisfaire sa soif de pouvoir...
C'est vrai. Ce qui est d'ailleurs assez lamentable.
Le problème pour elle, c'est qu'elle était plutôt bien vue des grands patrons, mais par contre mal vue par les patrons des Pme qui la jugeaient hautaine et méprisante.
Ils ne l'ont donc pas loupée.
Mais elle a tenu 8 ans. C'est déjà pas si mal.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 28 mars 2013 22:06
par Steph
apolitique a écrit :
Mais elle a tenu 8 ans. C'est déjà pas si mal.
C'est trop au vue de l'évolution "exponentielle" de l'économie, donc des entreprises.
Elle voulait simplement concerver son petit fauteuil doré, elle va le perdre définitivement, et c'est tant mieux.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 29 mars 2013 06:03
par apolitique
Steph a écrit : C'est trop au vue de l'évolution "exponentielle" de l'économie, donc des entreprises.
Elle voulait simplement concerver son petit fauteuil doré, elle va le perdre définitivement, et c'est tant mieux.
Quand je disais c'est pas si mal, c'est par rapport à la longévité, pas par les résultats.
Un mandat aurait suffi. Le problème aussi c'est qu'il faut des candidats crédibles....comme en politique.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 29 mars 2013 06:43
par Crapulax
NSC a écrit : T'as deja eu une femme comme patronne??
crois c'est pas de tout repos, elles ont les dents longue et surtout pas de cadeaux.
Mais c'est plus rare d'avoir comme patron une femme qu'un homme. :XD: C'est ton machisme qui en a pris un coup?

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 29 mars 2013 22:17
par oO-Maverick-Oo
"Jetée du Medef" ce n'est pas une formulation appropriée.
Il y a eu 22 voix pour, 22 voix contre, 1 abstention.
Pas de majorité donc projet rejeté.

Ça s'est quand même jouer à un poil de c**.

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 29 mars 2013 22:25
par Fonck1
oO-Maverick-Oo a écrit : "Jetée du Medef" ce n'est pas une formulation appropriée.
Il y a eu 22 voix pour, 22 voix contre, 1 abstention.
Pas de majorité donc projet rejeté.

Ça s'est quand même jouer à un poil de c**.
à un ticket de métro :lol:

Re: Parisot jetée du Medef

Posté : 30 mars 2013 10:53
par NSC
Crapulax a écrit : Mais c'est plus rare d'avoir comme patron une femme qu'un homme. :XD: C'est ton machisme qui en a pris un coup?
Non je m'entendais relativement bien avec elle, mais je la voyais agir avec certains (non sans raison) puree je les plaignais.