Sarkozy laisse une grosse ardoise à l'UMP.
Posté : 01 avril 2013 14:08
Dans la réponse qu'il vient d'adresser au Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy persiste et signe. Il affirme n'avoir pas dépassé le plafond de dépenses de 22.509.000 euros autorisé aux candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle. Le mémoire de son avocat, dont le JDD a eu connaissance, estime que les corrections de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ne sauraient excéder 900.140 euros, ce qui porterait ses dépenses à 22.239.804 euros, une somme encore inférieure de 300.000 euros au montant légal. Dans son mémoire, Me Philippe Blanchetier, le défenseur de l'ancien président, admet des sous-évaluations de dépense à hauteur de 553.063 euros. Trois fois moins que le 1,5 million d'euros que lui reproche la CNCCFP.
En décembre, à la surprise générale, la Commission a rejeté le compte de la campagne Sarkozy. Une décision lourde de conséquences, si elle était confirmée par le Conseil constitutionnel. L'ex-candidat perdrait en effet le bénéfice des 11 millions de subventions de l'État. Il devrait également rendre l'avance forfaitaire de 153.000 euros allouée à tous les candidats par le ministère de l'Intérieur et… rembourser sur ses deniers personnels le montant du dépassement, soit 363.615 euros à ce jour. En réalité, c'est l'UMP qui devrait régler la note. Or, le parti de Jean-François Copé, empêtré dans les difficultés financières liées à ses récents échecs électoraux, aura du mal à réunir cette douzaine de millions d'euros.
De son côté, Me Philippe Blanchetier déplore dans son mémoire une "approche trop radicale, trop excessive, revenant à nier la réalité des faits". Le conseil de Nicolas Sarkozy conteste poste par poste. "Son objectif est clairement de faire baisser la note pour se rapprocher du plafond, commente un expert, il considère sans doute que le Conseil constitutionnel abandonnera les poursuites si le dépassement est faible." Me Blanchetier ne se contente pas de jouer les épiciers, il attaque également sur le plan politique lorsque la Commission dénonce l'utilisation des moyens de l'État (quatre déplacements) avant la déclaration de candidature. Au sujet des voyages à Fessenheim et du Tricastin au cours desquels Nicolas Sarkozy avait défendu la filière nucléaire, il affirme : "On peut certes, pour des raisons politiques, dogmatiques, idéologiques, lui contester le bien-fondé de ces choix."
De son côté, la Commission maintient ses positions à quelques dizaines de milliers d'euros près… dans un sévère réquisitoire qu'elle a adressé le 21 février au Conseil constitutionnel. C'est donc un dossier ultrasensible qui est désormais sur le bureau de son président Jean-Louis Debré. Les neuf sages devraient commencer l'examen des pièces le 9 avril prochain et rendre leur "verdict" avant l'été.
Source:Le JDD.
En décembre, à la surprise générale, la Commission a rejeté le compte de la campagne Sarkozy. Une décision lourde de conséquences, si elle était confirmée par le Conseil constitutionnel. L'ex-candidat perdrait en effet le bénéfice des 11 millions de subventions de l'État. Il devrait également rendre l'avance forfaitaire de 153.000 euros allouée à tous les candidats par le ministère de l'Intérieur et… rembourser sur ses deniers personnels le montant du dépassement, soit 363.615 euros à ce jour. En réalité, c'est l'UMP qui devrait régler la note. Or, le parti de Jean-François Copé, empêtré dans les difficultés financières liées à ses récents échecs électoraux, aura du mal à réunir cette douzaine de millions d'euros.
De son côté, Me Philippe Blanchetier déplore dans son mémoire une "approche trop radicale, trop excessive, revenant à nier la réalité des faits". Le conseil de Nicolas Sarkozy conteste poste par poste. "Son objectif est clairement de faire baisser la note pour se rapprocher du plafond, commente un expert, il considère sans doute que le Conseil constitutionnel abandonnera les poursuites si le dépassement est faible." Me Blanchetier ne se contente pas de jouer les épiciers, il attaque également sur le plan politique lorsque la Commission dénonce l'utilisation des moyens de l'État (quatre déplacements) avant la déclaration de candidature. Au sujet des voyages à Fessenheim et du Tricastin au cours desquels Nicolas Sarkozy avait défendu la filière nucléaire, il affirme : "On peut certes, pour des raisons politiques, dogmatiques, idéologiques, lui contester le bien-fondé de ces choix."
De son côté, la Commission maintient ses positions à quelques dizaines de milliers d'euros près… dans un sévère réquisitoire qu'elle a adressé le 21 février au Conseil constitutionnel. C'est donc un dossier ultrasensible qui est désormais sur le bureau de son président Jean-Louis Debré. Les neuf sages devraient commencer l'examen des pièces le 9 avril prochain et rendre leur "verdict" avant l'été.
Source:Le JDD.