fouille générale à la prison de Sequedin, enfin, trop tard!
Posté : 18 avril 2013 11:20
Au lendemain de la découverte d'explosifs et de téléphones portables dans les toilettes de la prison, une fouille générale est organisée à la prison de Sequedin, cinq jours après l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd. Cette fouille mobilise plus de 200 fonctionnaires.
L'administration pénitentiaire a mobilisé les troupes. À l'heure du laitier, plus de 200 fonctionnaires, de nombreux surveillants mais aussi des Eris (équipes régionales d'intervention et de sécurité), ont investi la prison de Sequedin (Nord) pour une fouille générale qui devrait durer toute la journée. Les 800 détenus ont été rassemblés dans la cour de la prison pour y être fouillés, pendant que la prison est passée au peigne fin, jusque dans les moindres recoins de chaque cellule et des parties communes.
Une fouille réclamée par les gardiens depuis belle lurette : "On suspectait l'introduction d'une arme et d'explosifs, et malheureusement on n'a pu que le constater samedi", explique Jean-François Forget, secrétaire national de l'Ufap-Unsa Justice.
Cette inspection générale intervient cinq jours après l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd, samedi, avec explosifs et prise d'otages. Et mercredi, des téléphones portables et des morceaux d'explosifs ont été retrouvés dans les toilettes de la prison. Les gardiens ne sont pas tombés dessus par hasard : ils ont été renseignés par un détenu, auditionné dans l'enquête sur l'évasion de Faïd, selon une source syndicale.
"La loi est trop permissive, les moyens que l'on nous donne sont trop faibles" (Jean-François Forget, Ufap-Unsa Justice)
Au-delà de Sequedin, les syndicats de gardiens réclament des fouilles dans d'autres prisons également. "Il y a trois semaines, nous avons failli vivre le même drame à Réau (près de Melun, ndlr) [...] À Compiègne, on n'a pas été entendus mais on a retrouvé une arme [...] On est dans un laxisme encadré et orchestré par nos gouvernants, qu'ils soient de droite ou de gauche", dénonce le responsable syndical. "Et les personnels sont perpétuellement en danger", avertit Jean-François Forget.