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Les asexuels font leur "coming-out"

Posté : 26 avril 2013 14:59
par le parisien
Les asexuels sortent de l'ombre, au pays des "French Lovers"

Julien n'a jamais éprouvé de désir physique, ni pour son ex-petite amie, ni pour les hommes d'ailleurs, à l'image de tous les "asexuels" qui ont décidé de sortir de l'ombre vendredi en France au pays présumé de la séduction, de l'amour et des French lovers.

"J'ai compris que j'étais asexuel en regardant un programme télé un soir", explique cet ingénieur-informaticien de 27 ans qui auparavant ne se sentait "pas normal", mais avait tendance à "refouler".

Avec son ex-petite amie, Julien faisait bien l'amour, mais davantage pour lui faire plaisir que pour partager ses propres envie, désir, fantasme ou pulsion.

Depuis, Julien a navigué sur quelques sites spécialisés, et rencontré une autre jeune femme, comme lui asexuelle, avec qui il partage une relation heureuse - et chaste.

Lui et ses semblables "asexuels" représenteraient 1% de la population dans le monde, et commencent à s'organiser au point de revendiquer ce vendredi une journée pour mieux faire connaître leur différence.

"La société présente le sexe comme une obligation", analyse Paul, vice-président de l'Association pour la visibilité des asexuels (AVA), qui regrette qu'à l'inverse, l'absence de vie érotique soit considérée comme une sorte de tare.

"L'asexualité est une forme de sexualité. Elle fait partie de la diversité des sexualités humaines et c'est bien plus important de reconnaître son existence que d'essayer de la critiquer", proclame-t-il.

Pas simple de vivre cette différence dans une société qui fait de l'épanouissement sexuel l'une des clés du bien-être.

Pas facile avec les "sexuels"

Il y a deux ans, une journaliste branchée parisienne, Sophie Fontanel, avait raconté qu'elle avait arrêté de faire l'amour dans un roman intitulé l'Envie. Des critiques lui ont reproché de ne pas aimer les hommes, voire d'être dépressive.

Son livre s'était tout de même bien vendu, jusqu'à 1.000 exemplaires par jour. Des lectrices lui ont su gré d'avoir mis des mots sur leurs propre absence de désir.

Dans l'intimité, les histoires d'amour avec les "sexuels" sont plus compliqués qu'une romance normale: "J'ai rencontré une femme il y a environ 5 mois et je suis tombé amoureux (...), mais le désir sexuel ne vient pas et je sens qu'elle prend ses distances bien que ce soit très dur pour elle car elle m'aime profondément... Quelle souffrance... J'en pleure de rage...", écrit sur le site spécialisé http://www.asexuality.org un inconnu qui se présente sous le surnom d'Empatic de Lyon (centre-est).

D'après Paul, le vice-président de l'AVA, beaucoup d'asexuels se mettent en couple avec d'autres asexuels, comme Julien.

En 2004, un professeur canadien de la Brock University, Anthony Bogaert, a estimé que les asexuels représentaient 1% de la population. Et l'Asexual Visibility and Education Network (AVEN), fondé en 2001 par l'Américain David Jay, revendique 70.000 membres à travers le monde.

Bogaert estime aussi qu'ils subissent des discriminations: "Ils sont moins bien perçus par la moyenne des hétérosexuels que les gays et les lesbiennes".

Le mot a commencé à faire parler de lui avec l'émergence d'internet et ses forums spécialisés à la fin des années 1990. En 2010, une semaine de l'asexualité a été organisée avec des actions de sensibilisation, notamment aux Etats-Unis.

Les organisateurs de la journée de l'asexualité en France prévoit des initiatives modestes, comme l'envoi de poèmes sur le site http://journeeasexualite.tumblr.com//.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... overs.html

Loin de moi l'idée de les juger mais, perso, une vie sans sexe, je trouve ça un peu triste. Moi je pourrai pas.
Mais bon, si le sexe ne leur apporte pas grand chose et qu'ils sont heureux sans, tant mieux pour eux.

Re: Les asexuels font leur "coming-out"

Posté : 26 avril 2013 15:06
par LOFOTEN
Loin de moi l'idée de les juger mais, perso, une vie sans sexe, je trouve ça un peu triste. Moi je pourrai pas.
Mais bon, si le sexe ne leur apporte pas grand chose et qu'ils sont heureux sans, tant mieux pour eux.
Ils y en a qui n'apprécient pas du tout le vin.....ou le chocolat :content36 ....bonjour tristesse (S....) ??

Donc nous devons pas les juger...

Re: Les asexuels font leur "coming-out"

Posté : 26 avril 2013 15:15
par Samir
Johan a écrit :
Loin de moi l'idée de les juger mais, perso, une vie sans sexe, je trouve ça un peu triste. Moi je pourrai pas.
Mais bon, si le sexe ne leur apporte pas grand chose et qu'ils sont heureux sans, tant mieux pour eux.


la tristesse est relative, pour toi une chose peut l’être alors que pour un autre non, ce n'est pas une critique juste pour signaler que tu as très bien utilisés les mots, tu as dis que "tu trouvais..." c'est parfait ! Moi aussi je pense comme toi !

Re: Les asexuels font leur "coming-out"

Posté : 26 avril 2013 16:42
par mordred
Moi je trouve que quand on aura éliminé les juifs, les arabes, les noirs, les communistes, les rouquins...; on pourrait se tourner vers ces gens-là ; non ? :XD:

Re: Les asexuels font leur "coming-out"

Posté : 26 avril 2013 16:51
par tisiphoné
mordred a écrit : Moi je trouve que quand on aura éliminé
les juifs, les arabes, les noirs, les communistes, les rouquins...; on pourrait se tourner vers ces gens-là ; non ? :XD:
ne pas oublier d'abord tous les protagonistes des légendes arthuriennes :lol: :lol: :lol:

Re: Les asexuels font leur "coming-out"

Posté : 27 avril 2013 07:01
par Crapulax
Ces personnes souffrent généralement de cette situation et ne "se" comprennent pas et surtout sont rarement comprises lorsqu'elles en parlent,souvent raillés(lorsqu'il s'agit d'hommes) qui sous entendent que c'est "une feinte" ou que c'est un "truc de PD".
L'exemple est parfait,très dur d'aimer une personne sincèrement mais de ne pas "avoir les les envies ou pulsions" que la plupart des personnes en couple.C'est aussi incompréhensible pour la compagne qui culpabilise dans un premier temps.Pourtant,le sexe n'est pas la finalité de la relation et l'élément principal de l'Amour.