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Teknival: attention à ne pas faire sauter de vieilles bombes, dit le préfet aux teufeurs

Le préfet du Nord a interdit aux organisateurs du festival de musique techno Teknival 2013 à Cambrai de planter des piquets ou de creuser des trous pour ne pas risquer de faire sauter des bombes oubliées de la Seconde guerre mondiale.

La mise en garde est peu habituelle. Sur sa page Facebook, le préfet du Nord a interdit aux responsables du festival qui se tient de vendredi à lundi sur l'ancienne base aérienne 103 de Cambrai-Epinoy, "de creuser, de forer et, plus généralement, de procéder à toute action trop invasive dans le sol".
Le préfet justifie sa décision par des "risques pyrotechniques liés aux bombardements subis par la base durant la Seconde guerre mondiale" .
"Par voie de conséquence, les chapiteaux et autres structures devront être ancrés au sol par des lests et non par des piquets trop intrusifs", a ajouté le préfet. "En cas de difficultés, la consigne est de prévenir les forces de l'ordre présentes sur le site de la manifestation".

Un site capable d'accueillir du public ?

Le collectif responsable du Teknival se dit "ébahi" par cette révélation à seulement 36 heures du début du festival. Il s'inquiète. "On nous demande de faire le choix entre le risque que le vent ou des participants fassent tomber les structures sur le public et celui de faire exploser des bombes", a-t-il dit dans un communiqué.
Le collectif se demande "si ce site est réellement capable d'accueillir du public". Le collectif n'était pas vraiment favorable à ce site, dont le choix a été selon lui "imposé" sans concertation. Il est en particulier jugé trop proche des habitations.
"Ce n'est pas la préfecture du Nord qui a choisi le terrain. On ne fait qu'assurer le bon déroulement de cette manifestation, autorisée par le ministère de l'Intérieur", a réagi le préfet du Nord, interrogée par l'AFP.
Entre 20.000 et 40.000 personnes sont attendues sur la base aérienne pour le Teknival, qui fête ses vingt ans. Plusieurs milliers de policiers seront mobilisés.
Le choix du terrain avait également été critiqué par des élus locaux. La base aérienne 103, dont la fermeture a été annoncée en 2008, est désaffectée et n'a toujours pas trouvé de repreneur.

Stick a écrit : Ce qui est formidable est que l'info de ce risque n'est communiqué que 2 jours avant.
Ce que je comprends de ce message, c'est : "nous ne voulons pas du Teknival".
Le risque était forcément connu dès le choix de ce terrain, et à ce moment-là il n'était pas trop tard pour en trouver un autre.