En grève de la faim contre les mauvais payeurs
Posté : 21 mai 2013 12:15
« En grève de la faim contre les mauvais payeurs ». La camionnette d’Éric Lanzi, où est collé cet écriteau, est garée au centre de Vilosnes.
Accompagné de son jeune chien, il a déjà passé une nuit dans son véhicule et est bien décidé à ne pas lâcher le morceau. Cet ancien restaurateur habitant Atton, une commune de Meurthe-et-Moselle située tout près de Pont-à-Mousson, a été victime d’un accident l’empêchant de poursuivre son activité professionnelle. Il a vendu son restaurant et a investi dans deux maisons pour préparer sa retraite. « Je pourrais prétendre au RSA, mais je vis de mes biens et j’estime qu’il y a des gens plus méritants que moi », souligne-t-il.
Pour la maison achetée à Vilosnes, « j’ai fait un emprunt et je paye 599 € par mois, le loyer est de 600 € ». Et selon lui, les locataires, « ne payent plus depuis le 1er janvier et la banque me relance ».
« Je m’enchaînerai aux grilles de la sous-préfecture »
À partir du lundi 20 mai, le bail a été annulé, une assignation au tribunal devrait être envoyée aux locataires. La procédure d’expulsion va ensuite suivre son cours avec constat d’huissier et plainte.
« J’ai été reçu par le sous-préfet vendredi dernier », déclare-t-il. Le problème, c’est qu’en attendant, Éric Lanzi n’a que le revenu de son autre maison pour vivre. D’où cet acte ultime pour « m’aider à faire avancer la procédure d’expulsion. Je souhaite l’aide des pouvoirs publics pour les déloger. Je veux juste récupérer ma maison », confie-t-il.
Il a peur en effet, que la procédure ne s’éternise et que la clause hivernale ne reporte la décision au milieu de l’année prochaine.
Éric Lanzi projette d’autres actions les jours prochains : « Vendredi je m’enchaînerai aux grilles de la sous-préfecture », dit-il. Lorsqu’il sera délogé, il ira au Monument À la Victoire et au fur et à mesure « je me déplacerai ici ou là. C’est le seul moyen pour me faire entendre ».
L’homme souhaite « que ça interpelle les gens qui vivent la même chose », mais aussi que ça puisse « rameuter deux ou trois personnes dans le même cas de figure pour venir me soutenir ».