Page 1 sur 1
le " say on pay " débarque en France
Posté : 27 mai 2013 12:12
par tisiphoné
Pour la première fois cette semaine, une entreprise française va se soumettre au « say-on-pay ». Le principe est simple : la rémunération des patrons est soumise à l’avis consultatif des actionnaires.
C'est la nouvelle arme à la mode pour lutter contre les salaires abusifs des grands patrons. Cela s'appelle le "say-on-pay", et Publicis sera mercredi la première entreprise de France à l'expérimenter sur un principe relativement simple : les actionnaires donnent leur avis sur le salaire du dirigeant. Il s'agit d'un vote purement consultatif lors de l'assemblée générale des actionnaires même si dans les faits, pour les salaires fixes, les bonus, les retraites chapeau, etc, la décision finale revient au Conseil d'administration. Publicis va donc, pour la première fois, soumettre au vote des actionnaires les salaires de Maurice Lévy son président (4.8M€), et d'Elisabeth Badinter la présidente du conseil de surveillance (240 000€ + jetons de présence).
L'Angleterre, bon élève
La semaine dernière, Pierre Moscovici annonçait qu'il abandonnait l'idée d'une loi sur les salaires des patrons du privé. Et il demande au Medef de généraliser cette pratique du Say on pay (un système qui est déjà obligatoire dans toutes les grandes entreprises des pays anglo-saxons depuis plusieurs années). Mais ce système à ses limites. Aux États-Unis, par exemple, les actionnaires approuvent dans 99% des cas les décisions patronales. Seule l’Angleterre fait figure de bon élève. Là-bas, les votes sont très médiatisés. Dans la banque Barclay's, l'année dernière, seulement 70% des actionnaires ont voté pour le salaire record du président qui a renoncé à une partie de sa rémunération soit 20 millions d’euros.
« Les actionnaires attentifs à l’emploi de leur argent »
Philippe Houillon est député UMP. Il milite depuis longtemps pour la mise en place de ce système. « Je crois que nous sommes au début d’un changement de culture. Les actionnaires, c’est leur argent qui fait tourner la société. Ils seront donc attentifs à l’emploi de cet argent, à la gestion de la société. S’ils estiment que telle ou telle rémunération excède les intérêts de l’entreprise, ils auront la faculté ce qui n’est pas le cas pour le moment d’exercer une sorte de contrôle sur la rémunération. Mécaniquement cela doit permettre de réduire les abus que nous avons connus ces dernières années ».
« L’objectif des actionnaires n’est pas de limiter les salaires des patrons »
De son coté, Frédéric Palomino, professeur de finance à l'école de commerce Edhec, et spécialiste de la rémunération des dirigeants n’est pas convaincu par cette mesure qu’il estime inefficace. « Ça ne marche pas pour limiter la hausse des rémunérations. L’objectif des actionnaires n’est pas de limiter les salaires des patrons. Ce que veut un actionnaire, c’est une entreprise performante. Rémunérer et récompenser le patron quand l’entreprise est performante ne gêne pas les actionnaires. Ce qui gêne les actionnaires c’est quand les performances se détériorent et que les rémunérations ne baissent pas de manière proportionnelles ».
Actuellement en France
Aujourd'hui en France, ce sont les conseils d'administration qui décident des salaires. Les membres de ces Conseils sont souvent eux-mêmes d'autres grands patrons, qui donc se protègent entre eux.
- Elisabeth Badinter est la 1e actionnaire de Publicis, à 9.2%, elle dispose donc de 9.2% des droits de vote sur son salaire
Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 27 mai 2013 17:26
par Fonck1
si TOUS les actionnaires sont d'accord,je serais presque d'accord.
mais il faudrait aussi que les clients votent sur les résultats des actionnaires,pour dire si oui ou non ils sont prioritaire sur l'humain,par exemple,quand ils licencient alors qu'ils font des bénéfices,une genre de close "morale" .
Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 27 mai 2013 17:27
par Jarod1
Fonck1 a écrit : si TOUS les actionnaires sont d'accord,je serais presque d'accord.
mais il faudrait aussi que les clients votent sur les résultats des actionnaires,pour dire si oui ou non ils sont prioritaire sur l'humain,par exemple,quand ils licencient alors qu'ils font des bénéfices,une genre de close "morale" .
Les clients votent ? Mais de quelle manière ????
ça va Foncky ?

Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 27 mai 2013 17:31
par Fonck1
Jarod1 a écrit :
Les clients votent ? Mais de quelle manière ????
ça va Foncky ?

ouais,je sais,je dis des conneries,puis c'est l'administration,tu sais,les controleurs de controlés,tout le monde finit par se controler,on en perds la boule.
mais je maintiens,les actionnaires ne devraient pas être les seuls décideurs d'une société,c'est abjecte,merdeux,dégoulinant,puant, purulent,pubère.
Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 27 mai 2013 17:36
par Jarod1
Ben les actionnaires sont les propriétaires.
Non, non, tu ne dis pas de conneries.

Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 27 mai 2013 18:12
par le parisien
Le problème, c'est que dans les conseil d'administrations des grande sociétés, on retrouve toujours les mêmes mecs qui se votent des salaires astronomique et des parachutes dorés les uns les autres...

le méga-salaire de Maurice Lévy approuvé par les actionnaire
Posté : 29 mai 2013 20:40
par tisiphoné
Les actionnaires de Publicis (PUB 55.98 -2.42%) ont voté mercredi la rémunération du président du directoire du groupe, Maurice Lévy, inaugurant ainsi en France une formule de "say and pay" pour les salaires des dirigeants d'entreprise.
Réunis en assemblée générale, ils ont approuvé à 78,8% le salaire brut de 4,8 millions d'euros de Maurice Lévy pour 2012, une rémunération entièrement indexée sur les résultats du groupe de communication.
La rémunération de la présidente du conseil de surveillance, Elisabeth Badinter, a été approuvée à la quasi-unanimité. Les salaires des autres membres du directoire n'ont pas été soumis au vote.
Publicis est ainsi le premier groupe français à demander à ses actionnaires leur aval sur la rémunération de ses principaux dirigeants, quelques jours après que le gouvernement a renoncé à légiférer pour limiter les salaires des patrons.
L'an dernier, un mégabonus de 16,2 millions d'euros de rémunérations différées attribué à Maurice Lévy avait provoqué une polémique en pleine campagne présidentielle.
Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 29 mai 2013 21:00
par Arf844
Fonck1 a écrit :mais je maintiens,les actionnaires ne devraient pas être les seuls décideurs d'une société,c'est abjecte,merdeux,dégoulinant,puant, purulent,pubère.
Les actionnaires sont les propriétaires comme il a été dit... à partir de là, ce sont à eux de décider.
A une autre échelle, essaie de t'imaginer te faire dicter la couleur de ta voiture par une majorité... incohérent...
Quand aux clients qui doivent voter, ils n'ont qu'à le faire, des scandales sur plusieurs entreprises n'ont apparemment pas ébranlé la volonté de consommer... Total au cœur d'un scandale? Les "clients voteurs" continuent à acheter, puisque Total fait des bénéfices record... Idem pour d'autre... la fabrique de bonbon ça fait des années qu'on sait qu'ils font n'importe quoi avec leur contrats de travail en multipliant les bénéfices... qui a boycotté la marque pour ça? Personne...
Quand le "client" sera responsable, il aura peut être le droit de l'ouvrir... en attendant, il ne lui reste qu'à subir en silence puisqu'il ne veut pas se bouger...
Re: le " say on pay " débarque en France
Posté : 30 mai 2013 23:25
par Fonck1
Arf844 a écrit :
Les actionnaires sont les propriétaires comme il a été dit... à partir de là, ce sont à eux de décider.
A une autre échelle, essaie de t'imaginer te faire dicter la couleur de ta voiture par une majorité... incohérent...
Quand aux clients qui doivent voter, ils n'ont qu'à le faire, des scandales sur plusieurs entreprises n'ont apparemment pas ébranlé la volonté de consommer... Total au cœur d'un scandale? Les "clients voteurs" continuent à acheter, puisque Total fait des bénéfices record... Idem pour d'autre... la fabrique de bonbon ça fait des années qu'on sait qu'ils font n'importe quoi avec leur contrats de travail en multipliant les bénéfices... qui a boycotté la marque pour ça? Personne...
Quand le "client" sera responsable, il aura peut être le droit de l'ouvrir... en attendant, il ne lui reste qu'à subir en silence puisqu'il ne veut pas se bouger...
le "post au dessus du tient" est quand même intéressant.
quand au boycott,si on avait un peu moins de monopoles,je pourrais,je pense,abonder en ton sens.