deux détenus se font la belle en vélo
Posté : 24 juin 2013 18:22
Deux détenus de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) se sont évadés à vélo lundi lors d’une activité à l’extérieur de l’établissement, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.
Les deux détenus, dont l’un purgeait «une peine relativement conséquente», ont «pris la fuite à vélo», a expliqué une source judiciaire. Ils pratiquaient «une activité extérieure» lorsqu’ils se sont évadés, a ajouté cette source.
«Ils sont partis à 08H30 et en fin de matinée, ils manquaient à l’appel. Ils seraient partis sans prévenir, ce qui est considéré comme une évasion», a ajouté Gérald Ferjul, représentant syndical Ufap-Unsa Justice.
Contactée par l’AFP, la direction du centre pénitentiaire n’a pas souhaité faire de commentaire.
Selon David Deruelle, secrétaire du syndicat local Force ouvrière, les deux prisonniers participaient à une activité sportive «en VTT», avec trois autres détenus du centre pénitentiaire, lorsqu’ils se sont enfuis.
Des syndicalistes avaient dans un premier temps affirmé que les deux détenus s’étaient évadés lors d’une sortie pour une activité de canoë-kayak.
«Cette activité était uniquement encadrée par le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), sans présence de personnels de surveillance», a précisé M. Deruelle dans un communiqué.
Le SPIP est un service de l’administration pénitentiaire chargé notamment de la réinsertion sociale des détenus, afin de prévenir la récidive. Il intervient non seulement au sein des établissements pénitentiaires, mais aussi en dehors de ces établissements.
Selon une source judiciaire, l’un des évadés était libérable en 2014 et l’autre en 2015. Les détenus qui pratiquent ce genre d’activités à l’extérieur de la prison sont en général proches de la fin de leur peine.
Cette évasion intervient alors que des surveillants se sont mobilisés lundi matin devant des préfectures, à l’appel de syndicats minoritaires, pour alerter sur la sécurité des prisons et des personnels. Ce sujet était déjà à l’origine d’un mouvement national de blocage des prisons le 18 juin.
Les syndicats demandent notamment l’abrogation de l’article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, qui interdit les fouilles à nu systématiques.
La dernière évasion spectaculaire a été celle du braqueur multi-récidiviste Redoine Faïd, qui était parvenu à s’évader de la prison de Sequedin (Nord) le 13 avril, en prenant quatre surveillants en otage. Il a finalement été interpellé le 29 mai, dans un hôtel de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).
Une tentative d’évasion a par ailleurs été déjouée dimanche soir à la maison d’arrêt de Colmar, où un ou des détenus avaient commencé à percer le plafond de leur cellule. Trois détenus de ce même établissement avaient réussi à s’évader lors de la dernière nuit de la Saint-Sylvestre, également en faisant un trou dans un plafond.