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Jean-François Copé a annoncé jeudi soir le lancement d'"une grande souscription nationale" après la confirmation par le Conseil constitutionnel du rejet du compte de campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, une décision jugée "grave" par le président de l'UMP. M. Copé a appelé "les militants", "sympathisants" et tous les Français à répondre à cette campagne de dons "afin de barrer la route" à ceux qui rêvent de "voir l'espace politique français monopolisé par la gauche et par les partis extrémistes". "La voix de l'UMP ne s'éteindra pas", a-t-il promis, dans une déclaration au siège de l'UMP.

Situation financière délicate

La décision de la juridiction suprême "implique que les dépenses électorales de M. Sarkozy ne sont pas remboursées forfaitairement", selon un communiqué du Conseil constitutionnel, qui a rendu cette décision dans une formation ne comprenant pas les anciens présidents de la République. Nicolas Sarkozy a dépensé près de 23 millions d'euros. La loi prévoyant que sont remboursées 47,5 % des dépenses engagées, il ne pourra prétendre à ce remboursement forfaitaire, qui équivalait pour lui à quelque 10 millions d'euros. En outre, selon le communiqué du Conseil, l'ex-candidat UMP devra "restituer au Trésor public l'avance forfaitaire qui lui a été versée", soit 150 000 euros. Enfin, il devra verser au Trésor public "le montant arrêté à 363 615 euros par la commission" des comptes de campagne correspondant au "dépassement du plafond" des dépenses. Cette décision est un coup de tonnerre pour l'UMP qui doit faire face à une situation financière difficile en raison de ses résultats aux dernières législatives, à partir desquels est calculée la dotation de l'État.

qui pour sauver la maison UMP ?

Johan a écrit : video/x11jbjq_declaration-de-jean-francois-cope_news#.UdaEgW3gX_I

Nos politiciens n'ont vraiment honte de rien

Nathalie Rheims lance un appel républicain au don : il faut participer à la grande souscription nationale pour sauver l'UMP, et avec elle la démocratie !

Je n'ai jamais adhéré à un parti politique. J'écris en tant que téléspectatrice sur ce que je vois à la télévision, de façon aussi spontanée et sincère que possible. Aujourd'hui, 4 juillet 2013, j'apprends, comme tous les Français, que le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour un dépassement de 400 000 euros sur un budget de 22 millions. Que cette décision crée un trou de 11 millions d'euros dans les comptes de l'UMP, qui se trouve mise brutalement en faillite et risque de disparaître. J'apprends ensuite que Nicolas Sarkozy a démissionné du Conseil constitutionnel, ce qui n'est pas rien, me semble-t-il. Je n'ai pas cherché plus loin, il est évident que la disparition de l'UMP laisserait le paysage politique français dans une situation ubuesque, nous donnant le choix entre PS et FN.

J'ai donc "googlé" l'UMP sur Internet et découvert qu'il y avait, sur son site, la possibilité de faire un don. Quatre montants sont à cocher : 30, 60, 80 et 120 euros (il y a aussi "autre montant"). J'ai pris ma calculette et j'ai constaté qu'il fallait 370 000, 185 000, 140 000 ou 92 000 dons, suivant ces 4 montants, pour y arriver. D'après Catherine Vautrin, la trésorière du parti, qui doit savoir combien il y a d'adhérents à l'UMP, il faudrait que chacun donne 35 euros. Bref, c'est jouable. Cette souscription nationale devait être ouverte lundi, mais on peut donner dès aujourd'hui sur le site de l'UMP. Il faudrait, pour clore ce dérapage de l'histoire, une mobilisation massive qui efface la honte de ce qui vient de se produire.

Régression de la démocratie

Il me semble que DONNER à cette souscription est naturel. Tout le monde devrait le faire, pour refuser le choix auquel on veut nous réduire entre le PS et le FN, car il serait une régression de la démocratie indigne de la France. Si Delphine Batho dénonce la collusion entre la nomenklatura au pouvoir et certains intérêts économiques de l'ombre, alors, nous devons arriver, tous ensemble, à montrer qu'il y a suffisamment de gens, de gauche comme de droite, ou d'abstentionnistes qui n'ont pas envie de se laisser entraîner dans cette implosion politique que serait la disparition de l'UMP.

Devant une telle situation, je ne me pose même plus de question. Savoir si je suis d'accord ou non avec les orientations de l'UMP. Je ne m'interroge pas davantage à propos de la pertinence du retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique. Je ne pense plus aux relations rocambolesques entre Fillon et Copé. J'oublie l'échec spectaculaire de François Hollande et ne cherche pas à suivre les tours de bonneteau qu'il s'évertue à jouer aux Français pour étourdir l'opinion. Non, devant une situation aussi absurde et dangereuse, je ne peux que soutenir l'UMP, et donc DONNER !

sacamalix a écrit : Sauf que si l'UMP est en faillite et disparaît, ses membres ne vont pas d'un coup devenir pro-FN ou pro-PS... Un nouveau parti sera créé qui remplacera l'UMP sur l'échiquier politique.
Les histoires de gros sous continueront leur vie hors cadre politique tout simplement...

sacamalix a écrit : Sauf que si l'UMP est en faillite et disparaît, ses membres ne vont pas d'un coup devenir pro-FN ou pro-PS... Un nouveau parti sera créé qui remplacera l'UMP sur l'échiquier politique.

Johan a écrit : On peut aussi penser que cette "faillite" entrainera un scission dans ce parti pour le moins hétéroclite et dont les différents "courants" se séparent de plus en plus depuis qu'ils ne sont plus au pouvoir.
Entre Peltier, Boutin, Jacob, Mariton, Guaino ou encore Mariani d'un coté et NKM, Le Maire, Chatel, Wauquiez, Fillon, Raffarin, Bertand de l'autre, je vois pas comment tout ce petit monde peut s'entendre sans Sarko pour maintenir une certaine discipline et les empêcher de se taper dessus...