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Le label tricolore: voilà le nouveau sésame pour séduire le chaland en quête de terroir et d'authenticité. Nombre d'industriels en font un argument de vente, quitte, parfois, à s'arranger avec la réalité. Fausses pistes, vraies tromperies... Petit tour d'horizon.

Armor-Lux: Montebourg savait-il tout? Citée en exemple par le ministre du Redressement productif, la marque de textiles fait fabriquer une partie de sa production au Maghreb et en Asie.

Chemise blanche immaculée, jean brut ajusté, télécommande en main et micro-oreille sur le crâne, le patron de Micromega grimpe sur la scène. En cette soirée de la fin de juin, il vient présenter son dernier-né : le MyDac, un petit instrument qui permet de convertir les fichiers musicaux numériques en plages lisibles sur des chaînes hi-fi, tout en conservant la haute qualité sonore de l'enregistrement. "Nous avons créé une passerelle entre le monde numérique et celui de l'audio", annonce-t-il fièrement, allant et venant sur l'estrade devant un public conquis.

La scène se déroule non pas à Palo Alto, Mountain View, ou tout autre lieu mythique de la Silicon Valley, mais à Bercy, où Didier Hamdi - notre M. "Micromega" - participe, avec trois autres entrepreneurs, à la quatrième édition des Objets de la nouvelle France industrielle, un événement dédié à ceux qui inventent et produisent dans l'Hexagone. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, parrain de la manifestation, conclut, lyrique, la soirée : "Vous êtes les hérauts de la France qui innove et invente la troisième révolution industrielle."

Pas de doute, après avoir été ringardisés durant des décennies, les fantassins du made in France sont aujourd'hui tendance. La marinière, symbole fashion... ou, pardon, à la mode ? Les consommateurs, en tout cas, réclament désormais massivement du "fabriqué en France", synonyme d'authenticité, de qualité et surtout, en ces temps de crise, d'emplois et de réindustrialisation. Et les entreprises se mettent au diapason, rivalisant de signes cocardiers et de fanions. Sans toujours être prêtes à assurer, derrière, une véritable production locale. Au risque de malentendus et de petits arrangements avec la réalité. Voire de mensonges.

La Chine, antichambre secrète du label bleu-blanc-rouge

Acheter français ? Pas si facile, comme l'illustre l'expérience malheureuse de Sophie (1). Un jour, cette sexagénaire repère le site Alittlemarket, spécialisé dans l'artisanat local, et décide d'y acheter une lampe en bois. "Rien n'indiquait clairement sa provenance, se souvient-elle, et j'ai donc supposé naturellement que c'était une fabrication française." Erreur. Au bout de deux mois, l'objet n'est toujours pas arrivé, et elle envoie un e-mail vengeur au fabricant, qui prend son temps avant de lui répondre... en anglais ! Quelques semaines plus tard encore, le colis arrive enfin, mais il est tamponné made in Rapla, en Estonie ! Et il est en morceaux... On ne l'y reprendra plus.

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http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 93647.html

"Rien n'indiquait clairement sa provenance, se souvient-elle, et j'ai donc supposé naturellement que c'était une fabrication française."

Armor-Lux: Montebourg savait-il tout? Citée en exemple par le ministre du Redressement productif, la marque de textiles fait fabriquer une partie de sa production au Maghreb et en Asie.

Arf844 a écrit : Quelqu'un est il capable de me citer un produit que l'on fabrique 100% dans l'hexagone (hors alimentation)? :roll:

tisiphoné a écrit : le béret basque ?

Arf844 a écrit : Quelqu'un est il capable de me citer un produit que l'on fabrique 100% dans l'hexagone (hors alimentation)? :roll:

Lion blanc a écrit : Et bin moi, je travaille dans une fabrique de marteaux et d'outils forgés, et on fait ces produits de A à Z... C'est pas une très grosse boite, mais ça marche quand même pas trop mal pour le moment.. Voilà

sosthene a écrit : oui très bien mais l'acier que tu utilises il viens d’où?

Lion blanc a écrit : Et bin moi, je travaille dans une fabrique de marteaux et d'outils forgés, et on fait ces produits de A à Z... C'est pas une très grosse boite, mais ça marche quand même pas trop mal pour le moment.. Voilà

Arf844 a écrit : Devant les multiples réponses et exemples cités sur ce topic, on arrive à un constat simple :
soit tu fais une production confidentielle qui ne paie 3 personnes et/ou qui reste une niche, c'est respectable, il en faut, mais on ne peut pas appeler ça un "secteur d'activité porteur"
soit tu multiplies les fournisseurs et donc leur provenances...
arrêtons de vouloir faire des choses ou on est pas bon
on a l'industrie pharma la meilleure du monde, micro électronique, technologie de pointe, technologie de l'espace, technologie de l’électricité, une aéronautique de pointe (civil et militaire) et j'en passe et j'en oublie...
donnons des lignes de crédits à des secteurs d"avenir et d'innovation à forte valeur ajoutée au lieu d'essayer de sauver des fonderies ou des usines textiles pour le bonheur d'une étiquette "made in france" avec un ptit drapeau dessus...
on va dans les 30 ans avoir besoin de personnels formés au démontage propre et sans risque de centrale nucléaire... qui s'en occupe? personne...
Dans ce pays on ne sait pas anticiper, on ne prépare rien, on ne réfléchit rien à long terme... on pense 5 ans... et encore... 4 c'est déjà pas mal... on colmate des fuites du bateau qui est déjà au fond de l'eau...

tisiphoné a écrit : le béret basque ?

Crapulax a écrit : Dans la coutellerie,les tapisseries aussi,de la lingerie féminine,des lunettes,des jouets en bois,etc etc....