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La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 11 juillet 2013 10:39
par le parisien
Le casse-tête des cellules souches embryonnaires à l'Assemblée

Une proposition de loi vise à lever l'interdiction de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Qu'est-ce que cela changerait ? "Le Nouvel Observateur" fait le point.



Débats enflammés en perspective. Victime d'obstruction parlementaire par l'UMP en mars après avoir été votée au Sénat, l'autorisation de la recherche encadrée sur les cellules souches embryonnaires revient sur la paillasse des députés jeudi 11 juillet. Le vote solennel devrait avoir lieu mardi prochain. Quels enjeux pour ce dossier brûlant ? Le "Nouvel Observateur" fait le point.

Qu'est-ce qu'une cellule souche embryonnaire ?

Une cellule souche embryonnaire est une cellule ayant la capacité de se répliquer indéfiniment et de se spécialiser (les scientifiques parlent de différenciation) en n'importe laquelle des 200 types de cellules qui constituent l'organisme humain. Elle peut ainsi se différencier en cellule épidermique de la peau, en globule rouge ou blanc du sang, ou encore par exemple en neurone du cerveau. Les cellules souches embryonnaires sont issues de l'embryon humain aux tous premiers stades de son développement, quelques jours seulement après la fécondation. Au cours du développement, elles ont vocation à former tous les tissus de l'organisme. C'est pour cela qu'elles intéressent les chercheurs : elles pourraient constituer un réservoir de cellules pouvant réparer les organes endommagés ou malades, voire remplacer la greffe d'organe.

Est-ce révolutionnaire ?

Pas vraiment, même s'il s'agit d'un symbole fort, synonyme de crispations. Depuis 2004, si la révision de la loi de bioéthique interdit toute recherche sur l'embryon, elle permet des dérogations. Un principe reconduit après d'âpres débats en 2011. D'après le dernier bilan de l'Agence de biomédecine, qui distribue les feux verts, 70 projets ont ainsi été autorisés depuis 2005.

Portée par les radicaux de gauche, la proposition de loi vise à passer d'un régime d'interdiction avec dérogations à un régime d'autorisation encadrée. Une option d'ailleurs envisagée lors des révisions de la loi de bioéthique en 2011, avant d'être abandonnée.

Pourquoi cette loi ?

"Il est grand temps de franchir un pas supplémentaire", exhortait le député PS Jean-Louis Touraine en mars. "Il faut que la recherche fondamentale puisse être faite dans la plus grande transparence et avec un encadrement extrêmement stricte", renchérit ce mercredi Alain Clayes, député socialiste de la Vienne et spécialiste de la bioéthique.

La levée de l'interdiction constitue une promesse de François Hollande, pour qui en autorisant ce type de recherche "nous rattraperons notre retard sur d'autres pays".

Plus concrètement, la loi telle qu'elle existe actuellement "ne bloque pas les chercheurs s’ils se consacrent à de projets de recherche académique et fondamentale", explique le professeur Marc Peschanski, directeur scientifique de l’I-Stem au Genopole d’Evry. Par exemple, une équipe de l’hôpital Pompidou a fait une demande d’autorisation pour lancer un premier essai clinique chez l’homme de thérapie cellulaire sur les tissus cardiaques. Et c'est à ce niveau que la loi bloque les chercheurs : l'interdiction décourage les investissements.

Dans quelles conditions ?

Une autorisation "strictement encadrée" sous le contrôle de l'Agence de biomédecine. Quatre conditions sont posées pour qu'un projet de recherche puisse avoir lieu : celui-ci doit être "scientifiquement pertinent", avoir "une finalité médicale", "ne pouvoir être conduit qu'avec des embryons humains" et enfin "respecter des garanties éthiques".

Comme c'est actuellement le cas dans le cadre des dérogations, les cellules proviennent d'embryons surnumériaires issus de fécondations in vitro, avec l'autorisation des parents. Actuellement, ces embryons qui ne correspondent à aucun projet parental sont détruits au bout de cinq ans.

Quel est le principal point d'achoppement ?

Le statut de l'embryon - être ou chose - est au cœur des débats. Pour l'opposition, ce texte remet en cause "des fondements de notre société". De fait, la révision des lois de bioéthique devrait se contenter de trancher sur la recherche, sans se prononcer sur le statut de l'embryon en lui-même.

Les chercheurs, eux, insistent sur le fait que si on ne les utilise pas, "ces embryons partiront à la poubelle". Et qu'en toute logique, les détracteurs du texte, généralement opposés à l'avortement, devraient demander l'interdiction de la fécondation in vitro. Pour Simone Bateman, sociologue et directrice de recherche au CNRS, "le mieux serait d'adopter une position cohérente. Soit cette recherche est abominable sur le plan moral et on l'interdit, soit elle est intéressante et ne pose pas de graves problèmes moraux, et on l'autorise. Le plus difficile sera de se mettre d'accord sur ce qu'il faut autoriser et ce qui constitue un encadrement approprié."

Quid des cellules souches adultes ?

"Des alternatives existent, à l'image des IPS", argumentent les opposants au texte. Inventées par le Prix Nobel de médecine 2012, le japonais Shinya Yamanaka, ces cellules adultes sont "reprogrammées" jusqu'au stade de cellules embryonnaires. Les IPS sont d'ailleurs utilisées par la société Sceil pour réaliser des "sauvegardes" cellulaires dans la perspective d'une future biothérapie.

Mais cette recette est bien plus délicate à mettre en œuvre. Et ne fonctionne pas à tous les coups : "Dans le meilleur des cas, le taux de conversion de cellules adultes en iPS n'excède pas 5 %", confiait en mars à Sciences et Avenir Jean-Marc Lemaitre, chercheur à l'Inserm, de Montpellier). Les IPS souffrent également de défauts "épigénétiques" : elles ne sont pas l'exacte copie de cellules embryonnaires. Le risque que de tels défauts deviennent cancéreux n'est pas à écarter.

Quelles applications ?

Parmi les projets les plus avancés qui pourraient rapidement déboucher sur une demande d'autorisation pour des essais cliniques, figure une thérapie cellulaire visant à réparer le muscle cardiaque après un infarctus. D'autres serviraient à régénérer la peau dans certains cas d'ulcères qui ne guérissent pas, ou chez les grands brûlés.
http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20 ... mblee.html


Ces embryons existent, il seront détruits sous 5 ans. A partir de là, interdire la recherche sur ces cellules c'est une connerie, c'est se priver d'un potentiel scientifique très élevés. Et si on interdit la recherche en France, ce sont les américains et les chinois qui feront les découvertes, déposeront les brevets et s'enrichiront sur notre dos.

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 11 juillet 2013 17:01
par sebmbala
arf faire du pognon sur des brevets de santé je trouve ça malsain, mais bon, l'argent c'est de l'argent et t'as raison si on le prend pas ce sera les ricains ou les chinois ...

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 11 juillet 2013 18:16
par Kelenner
Il ne s'agit pas de "faire du pognon", mais de faire avancer la recherche.

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 15 juillet 2013 15:54
par Manumax
La proposition de loi pour autoriser les recherches sur l'embryon adoptée au Sénat

"Une proposition de loi instaurant un régime d'autorisation encadrée des recherches sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaires humaines a été adoptée au Sénat dans la nuit de mardi à mercredi.

Présentée par Jacques Mézard (RDSE), cette proposition vise à modifier la loi de bioéthique de 2011, qui ne permet les recherches sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaire que par dérogation accordée pour un temps limité, tout en l'interdisant par principe."

http://www.20minutes.fr/ledirect/105841 ... ptee-senat

---

Un embryon humain c'est une cellule qui dans des conditions normales se développe en être humain.

Notre société ayant trouvé commode et acceptable de détruire les embryons en dessous de 3 mois pour les avortements, elle suit sa logique.

En dessous de 3 mois, l'embryon est considéré comme de la matière, un objet. Après 3 mois c'est considéré comme un humain, un sujet, et c'est un meurtre de le tuer.

On devrait par prudence ne pas y toucher, éviter de jouer avec la vie des autres.

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 15 juillet 2013 16:14
par sacamalix
Manumax a écrit : La proposition de loi pour autoriser les recherches sur l'embryon adoptée au Sénat

"Une proposition de loi instaurant un régime d'autorisation encadrée des recherches sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaires humaines a été adoptée au Sénat dans la nuit de mardi à mercredi.

Présentée par Jacques Mézard (RDSE), cette proposition vise à modifier la loi de bioéthique de 2011, qui ne permet les recherches sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaire que par dérogation accordée pour un temps limité, tout en l'interdisant par principe."

http://www.20minutes.fr/ledirect/105841 ... ptee-senat

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Un embryon humain c'est une cellule qui dans des conditions normales se développe en être humain.

Notre société ayant trouvé commode et acceptable de détruire les embryons en dessous de 3 mois pour les avortements, elle suit sa logique.

En dessous de 3 mois, l'embryon est considéré comme de la matière, un objet. Après 3 mois c'est considéré comme un humain, un sujet, et c'est un meurtre de le tuer.

On devrait par prudence ne pas y toucher, éviter de jouer avec la vie des autres.
On en reparlera si un jour tu dois ta vie à une avancée médicale obtenue par des cellules souches... :siffle: :siffle:

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 01 août 2013 19:03
par le parisien
Le Conseil constitutionnel valide la loi autorisant la recherche sur l'embryon

Le Parlement avait adopté le texte, le 16 juillet, malgré une vive opposition de la droite.



Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 1er août, la loi qui autorise sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires en France. Jusqu'ici, la recherche sur l'embryon et les cellules souches était interdite avec dérogations, depuis 2004. Elle passe désormais à une autorisation encadrée.

La loi a été voté à la mi-juillet par le Parlement. Les députés avaient dû s'y reprendre à deux fois pour examiner cette proposition de loi, pourtant adoptée par le Sénat dès le mois de décembre. Fin mars en effet, des députés UMP avaient torpillé le texte à force d'obstruction.

L'opposition avait poursuivi sa contestation en saisissant le Conseil constitutionnel. Elles estiment que le nouveau régime de recherches " [portait] atteinte au principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine" et critiquait "l'imprécision et l'inintelligibilité des dispositions contestées", relève le Conseil constitutionnel dans un communiqué. Les Sages ont rejeté ses arguments.

Des conditions "ni imprécises, ni équivoques"

Le Conseil constitutionnel, "a relevé que les conditions fixées par la loi à la recherche sur l'embryon, qui ne sont ni imprécises ni équivoques, ne sont pas contraires à l'objectif de valeur constitutionnelle d'accessibilité et d'intelligibilité de la loi", précise un communiqué.

Des "garanties effectives"

Le Conseil constitutionnel a également jugé que, "si le législateur a modifié certaines des conditions permettant l'autorisation de recherche sur l'embryon humain et sur les cellules souches embryonnaires à des fins uniquement médicales, afin de favoriser cette recherche et de sécuriser les autorisations accordées, il a entouré la délivrance de ces autorisations de recherche de garanties effectives".

La "dignité humaine" sauvegardée

Enfin, le Conseil constitutionnel a estimé que "ces dispositions ne méconnaissent pas le principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine", a-t-il indiqué dans son communiqué.
http://www.francetvinfo.fr/sciences/le- ... 82206.html

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 01 août 2013 20:02
par Fonck1
quelle perte de temps sur une future évolution logique de la science.... :divers125

Re: La recherche sur les cellules souches embryonnaires

Posté : 02 août 2013 11:00
par Rananen
Manumax a écrit : La proposition de loi pour autoriser les recherches sur l'embryon adoptée au Sénat

"Une proposition de loi instaurant un régime d'autorisation encadrée des recherches sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaires humaines a été adoptée au Sénat dans la nuit de mardi à mercredi.

Présentée par Jacques Mézard (RDSE), cette proposition vise à modifier la loi de bioéthique de 2011, qui ne permet les recherches sur l'embryon humain et les cellules souches embryonnaire que par dérogation accordée pour un temps limité, tout en l'interdisant par principe."

http://www.20minutes.fr/ledirect/105841 ... ptee-senat

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Un embryon humain c'est une cellule qui dans des conditions normales se développe en être humain.

Notre société ayant trouvé commode et acceptable de détruire les embryons en dessous de 3 mois pour les avortements, elle suit sa logique.

En dessous de 3 mois, l'embryon est considéré comme de la matière, un objet. Après 3 mois c'est considéré comme un humain, un sujet, et c'est un meurtre de le tuer.

On devrait par prudence ne pas y toucher, éviter de jouer avec la vie des autres.
franchement , considérez cette agglomérera de cellule comme un être humain c est débile . bien sur qu il faut fairee ses recherche , sortons des tabou débile des religions !