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Concurrencées par des offres commerciales, trop chères pour les classes moyennes, les colonies de vacances connaissent une baisse continue de leur fréquentation et sont menacées, selon un rapport parlementaire qui appelle à un vaste plan national pour les relancer.

Alors qu'un quart des 5-19 ans ne partent jamais en vacances, la mission parlementaire sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs" (voir la vidéo) a constaté un "effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances depuis 1995.

FIN DE L'ÂGE D'OR

Les colos ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60, quand l’état encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire" pendant l'été. Après un fléchissement dans les années 70, elles sont redevenues à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver, puis des séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées.

Mais en 2011 le taux de départ des 5-19 ans en colonies de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5 %, comparé à 14 % en 1995. Parallèlement, les "mini-camps" (moins d'une semaine), dans le centre de loisirs de la commune ou dans un camp de scouts, ont connu une croissance rapide depuis le début des années 2000, sans toutefois compenser la désaffection des colonies, ni offrir les mêmes garanties de mixité sociale et de dépaysement géographique.

TROP CHER

Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes". Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10-15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée en centres aérés. Les colonies de vacances sont donc aujourd'hui plutôt fréquentées par des enfants de milieux aisés, ou issus de familles aidées par un comité d'entreprise, une municipalité ou les services sociaux.

Le rapport estime finalement que la tendance est à la disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs : l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et d'aventure pour adolescents des milieux aisés. "Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens", souligne-t-il.

UNE AIDE DU SECTEUR DE L'HÔTELLERIE ?

Relevant les bienfaits des colos sur l'éducation des jeunes et le tourisme, le rapport fait 21 propositions pour les "réinventer". La première est la création d'un "fonds national d'aide au départ en vacances collectives", qui serait financé par le rétablissement d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe (une taxe de 2 à 6 % rapporterait 100 millions à 200 millions d'euros). Une proposition qui a suscité l'indignation de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), pour laquelle ce serait "un nouveau coup porté à l'attractivité de la France".

Autres propositions : une plus large distribution des chèques-vacances, une intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, ou encore l'instauration d'un volontariat de l'animation (avec formation et indemnisation) pour l'encadrement occasionnel aux côtés des professionnels.

Fonck1 a écrit : trop de normalisation,et des gamins trop dissipés !

tisiphoné a écrit : je croyais que c'était un truc pour les"pauvres" et que surtout ça n'existait plus
faudrait changer le nom déjà.

Fonck1 a écrit : trop de normalisation,et des gamins trop dissipés !

tisiphoné a écrit : je croyais que c'était un truc pour les"pauvres" et que surtout ça n'existait plus
faudrait changer le nom déjà.

Johan a écrit : Clair !
C'est limite si il faut pas un autorisation préfectorale si tu veux faire un feu de camps :roll:

tisiphoné a écrit : c'est pas ça qui fait monter les coûts tout de même ?

sacamalix a écrit : Non, mais on en demande toujours plus, toujours plus de confort, de sécurité, de formation des éducateurs, toujours plus d'activités... Forcément, c'est plus cher qu'un simple camp dans les bois, à dormir sous la tente et à jouer avec des pommes de pin...

Jarod1 a écrit : Et puis toutes ces affaires de pédophilie.

tisiphoné a écrit : ah ouais, j'avais complètement occulté ce coté "festif" de la chose