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tisiphoné a écrit : je croyais la Turquie laïque, tu parles ? :roll:

Kelenner a écrit : La Turquie est l'un des pays les plus laïques au monde. Et ils ont bien du mérite, car les islamistes sont puissants là-bas.

Kelenner a écrit : La Turquie est l'un des pays les plus laïques au monde. Et ils ont bien du mérite, car les islamistes sont puissants là-bas.

Kelenner a écrit : "Dérive télévisuelle"... C'est juste une connerie sortie par un invité, on voit exactement le même genre de choses en France (remember Guerlain et les "nègres", pas contredit du tout par l'animatrice...). De là à généraliser sur tout le pays, c'est bien mal connaître la Turquie.

sosthene a écrit : Il faut envoyer une femen enceinte

sebmbala a écrit : et ça veut faire parti de l’Europe ...

sosthene a écrit :Il faut envoyer une femen enceinte

Johan a écrit : C'était vrai pour l'ancien régime. Je suis pas sur que le régime en place soit sur la même ligne.

Aucune ne l'est actuellement, tu te portes volontaire pour mettre Inna Shevchenko en cloque ?

Turquie : "Voir les femmes enceintes en public n'est pas seulement immoral, mais aussi laid"

Ömer Turgul Inançer, avocat et philosophe turc, a déclenché une tempête médiatique et populaire avec des déclarations pour le moins polémiques.

Un nouveau round semble avoir commencé dans la lutte entre conservatisme religieux et laïcité en Turquie. Le Conseil suprême de la radio et télévision turque a décidé de ne pas sanctionner les propos polémiques de Turgul Inançer, avocat et penseur islamique, sur la présence des femmes enceintes dans l'espace public. L'autorité de l'audiovisuel a précisé qu'il s'agissait de "propos exprimés dans le cadre de la liberté d'expression".

Pourtant, la déclaration en question a de quoi choquer. Ömer Turgul Inançer, avocat de profession mais très connu dans les milieux religieux pour son attachement au mysticisme musulman, a déclaré sur la chaîne publique turque TRT que "voir les femmes enceintes en public n'est pas seulement immoral, mais aussi laid". Le "penseur" a renchéri : "Après 7 ou 8 mois, les femmes enceintes devraient sortir avec leurs maris en voiture pour prendre l'air, mais le faire dans la soirée."

Le philosophe relève de la mouvance religieuse soufie, une quête philosophico-religieuse interne à l'islam qui se penche particulièrement sur son côté métaphysique. Ses propos ont déclenché une tempête médiatique en Turquie, où les citoyens sont descendus dans les rues pour manifester leur colère.

"C'est mon corps, c'est ma décision", affichaient les bannières des femmes défilant sur la place Taksim et dans les rues d'Ankara. Des hommes se sont joints aux manifestations, portant des oreillers sous leurs chemises en signe de solidarité. Ces déclarations ont par ailleurs déclenché une vive indignation sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, sous le mot-dièse #direnhamile, pris sur le modèle du hashtag #direngezipark utilisé par les manifestants du parc Gezi.

"Racines islamiques"

Beyhan Güngör, mère et épouse de 57 ans, a exprimé sa fureur face aux propos tenus par Turgul Inançer, en précisant que le gouvernement AKP (Le Parti de la justice et du développement, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est particulièrement hostile aux femmes depuis une dizaine d'années. De tous les gouvernements qu'elle a connus, rapporte-t-elle au site d'information allemand DW, celui d'Erdogan est le pire en ce qui concerne les femmes. "Il essaye de modeler la société autour de ses racines islamiques", explique-t-elle, "et cela veut dire restreindre les droits des femmes".

En juin, l'AKP avait déjà provoqué l'ire d'une partie des femmes du pays en communiquant un projet de loi destiné à réduire le nombre d'avortements. La pratique est légale en Turquie, mais dans le cadre de la future législation, l'AKP veut réduire le délai autorisé de dix à quatre semaines. Par ailleurs, le Premier ministre continue de marteler aux femmes "qu'il faut faire trois enfants". La Direction des affaires religieuses, organe officiel, a tenté de calmer la controverse vendredi dernier en annonçant que l'"isolement des femmes" ne faisait pas partie de la religion musulmane et que la maternité était un "cadeau".

La Turquie musulmane laïque est dirigée depuis plus de dix ans par un gouvernement islamo-conservateur contesté dans la rue pendant plusieurs semaines en juin pour sa dérive autoritaire et islamiste.