Un discours qui fait froid dans le dos....
Posté : 01 août 2013 22:24
Les crises multiples entre blocs de l'Est et de l'Ouest ont fait craindre une potentielle troisième guerre mondiale. La reine Elisabeth II d'Angleterre, entre autres, s'était préparée à cette hypothèse, au travers d'un discours qu'elle n'a heureusement jamais dû prononcer.
Au printemps 1983, la détérioration des relations russo-américaines plonge le monde dans une profonde instabilité. Un sentiment renforcé par les déclarations de Ronald Reagan qui avait comparé les Soviétiques à "l'Empire du mal"; la présence de missiles à moyenne portée en Europe et un exercice de l'Otan avaient fait croire aux Russes à une attaque réelle.
Face à cette menace de troisième conflit mondial, les Etats-majors de chaque pays étaient parés à toute éventualité. Des documents publiés par les Archives nationales du Royaume-Uni attestent de l'existence d'un discours de déclaration de guerre écrit pour la reine Elisabeth II. Une date était même prévue, puisque le message était censé être diffusé le vendredi 4 mars 1983 à midi.
"Pouvoir mortel d'un excès de technologie"
"Notre courageuse nation doit encore se préparer à lutter contre vents et marées. Je n'ai jamais oublié la tristesse et la fierté ressentie lorsque ma soeur et moi nous écoutions, blotties, les paroles inspirantes de notre père en ce jour fatidique de 1939. À aucun moment, je n'ai imaginé qu'il m'aurait été demandé un jour de remplir ce devoir solennel et terrible. Nous savons tous que les dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui sont de loin supérieurs à ce que nous avons pu traverser tout au long de notre longue histoire".
Par des paroles emplies de chaleur, d'espoir et de réconfort, la Reine dénonce "le pouvoir mortel d'un excès de technologie" (référence à l'utilisation des armes nucléaires) et se réfère également à son bien-aimé fils Andrew, parti sur le front. En chef des armées, Elisabeth II souhaitait rassembler son pays derrière elle, voir renaître une solidarité victorieuse par le passé. "Quels que soient les dangers qui nous attendent, nous devons développer toutes ces qualités qui ont contribué à garder par deux fois notre liberté intacte au cours de ce triste siècle et qui, une fois de plus, feront notre force".
La reine Elisabeth n'était pas la seule à être amenée à prendre la parole en cas de guerre mondiale. Margareth Tatcher, la Prime minister de l'époque, devait, elle aussi, s'adresser à la nation. Dans ce discours, les autorités britanniques avaient anticipé une attaque chimique des Soviétiques pour justifier une riposte. "Nous voulions la paix et nous nous sommes efforcés d'y parvenir. Nous sommes victimes d'une attaque non provoquée et, avec nos alliés, nous entendons riposter". Heureusement, jamais personne n'eut à prononcer tel discours.
Au printemps 1983, la détérioration des relations russo-américaines plonge le monde dans une profonde instabilité. Un sentiment renforcé par les déclarations de Ronald Reagan qui avait comparé les Soviétiques à "l'Empire du mal"; la présence de missiles à moyenne portée en Europe et un exercice de l'Otan avaient fait croire aux Russes à une attaque réelle.
Face à cette menace de troisième conflit mondial, les Etats-majors de chaque pays étaient parés à toute éventualité. Des documents publiés par les Archives nationales du Royaume-Uni attestent de l'existence d'un discours de déclaration de guerre écrit pour la reine Elisabeth II. Une date était même prévue, puisque le message était censé être diffusé le vendredi 4 mars 1983 à midi.
"Pouvoir mortel d'un excès de technologie"
"Notre courageuse nation doit encore se préparer à lutter contre vents et marées. Je n'ai jamais oublié la tristesse et la fierté ressentie lorsque ma soeur et moi nous écoutions, blotties, les paroles inspirantes de notre père en ce jour fatidique de 1939. À aucun moment, je n'ai imaginé qu'il m'aurait été demandé un jour de remplir ce devoir solennel et terrible. Nous savons tous que les dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui sont de loin supérieurs à ce que nous avons pu traverser tout au long de notre longue histoire".
Par des paroles emplies de chaleur, d'espoir et de réconfort, la Reine dénonce "le pouvoir mortel d'un excès de technologie" (référence à l'utilisation des armes nucléaires) et se réfère également à son bien-aimé fils Andrew, parti sur le front. En chef des armées, Elisabeth II souhaitait rassembler son pays derrière elle, voir renaître une solidarité victorieuse par le passé. "Quels que soient les dangers qui nous attendent, nous devons développer toutes ces qualités qui ont contribué à garder par deux fois notre liberté intacte au cours de ce triste siècle et qui, une fois de plus, feront notre force".
La reine Elisabeth n'était pas la seule à être amenée à prendre la parole en cas de guerre mondiale. Margareth Tatcher, la Prime minister de l'époque, devait, elle aussi, s'adresser à la nation. Dans ce discours, les autorités britanniques avaient anticipé une attaque chimique des Soviétiques pour justifier une riposte. "Nous voulions la paix et nous nous sommes efforcés d'y parvenir. Nous sommes victimes d'une attaque non provoquée et, avec nos alliés, nous entendons riposter". Heureusement, jamais personne n'eut à prononcer tel discours.