Les dispendieux du stade
Posté : 05 août 2013 14:22
Du Mans à Lyon ou Lille, les grandes arènes sportives se multiplient. Au risque de grever les finances des collectivités.
En cette chaude journée de juillet, Le Mans est une ville calme. Assoupie presque. La nouvelle de la relégation de l’équipe locale, Le Mans FC, en division d’honneur – c’est-à-dire au statut d’amateur – deux jours plus tôt ne semble pas avoir créé d’émoi particulier. Ni banderoles, ni manifestations ne viennent trahir la tranquillité de la ville, ses 143 000 habitants et son stade flambant neuf pouvant accueillir 25 000 spectateurs. Mais il en faut peu pour que les langues des Manceaux se délient, et il suffit de prononcer le mot « stade » pour entendre les commerçants et leurs clients se demander « où est passé l’argent ? ». L’argent en question, ce sont les 104 millions d’euros investis dans la construction du MMArena, le grand stade du Mans.
La France n’est évidemment pas la seule à supporter les coûts exorbitants des stades. Au Brésil, les récentes manifestations qui ont fait trembler le géant d’Amérique du Sud s’élevaient contre les hausses du prix des transports en commun, mais surtout le coût des stades alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe du monde 2014 (puis les jeux Olympiques dans la foulée en 2016).
• Les plus grandes manifestations ont d’ailleurs eu lieu dans les villes qui accueilleront la Coupe du monde. Et parmi les slogans ? « La Coupe du monde on s’en fout, on veut de l’argent pour la santé et l’éducation ! », « Brésil, on se réveille, un professeur vaut plus que Neymar (nom d’un joueur brésilien évoluant au FC Barcelone, ndlr) ! », « Il était une fois une maison très drôle, il n’y avait pas d’école, il n’y avait que des stades… »
En cette chaude journée de juillet, Le Mans est une ville calme. Assoupie presque. La nouvelle de la relégation de l’équipe locale, Le Mans FC, en division d’honneur – c’est-à-dire au statut d’amateur – deux jours plus tôt ne semble pas avoir créé d’émoi particulier. Ni banderoles, ni manifestations ne viennent trahir la tranquillité de la ville, ses 143 000 habitants et son stade flambant neuf pouvant accueillir 25 000 spectateurs. Mais il en faut peu pour que les langues des Manceaux se délient, et il suffit de prononcer le mot « stade » pour entendre les commerçants et leurs clients se demander « où est passé l’argent ? ». L’argent en question, ce sont les 104 millions d’euros investis dans la construction du MMArena, le grand stade du Mans.
La France n’est évidemment pas la seule à supporter les coûts exorbitants des stades. Au Brésil, les récentes manifestations qui ont fait trembler le géant d’Amérique du Sud s’élevaient contre les hausses du prix des transports en commun, mais surtout le coût des stades alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe du monde 2014 (puis les jeux Olympiques dans la foulée en 2016).
• Les plus grandes manifestations ont d’ailleurs eu lieu dans les villes qui accueilleront la Coupe du monde. Et parmi les slogans ? « La Coupe du monde on s’en fout, on veut de l’argent pour la santé et l’éducation ! », « Brésil, on se réveille, un professeur vaut plus que Neymar (nom d’un joueur brésilien évoluant au FC Barcelone, ndlr) ! », « Il était une fois une maison très drôle, il n’y avait pas d’école, il n’y avait que des stades… »