Moins de vacances pour plus de croissance ?
Posté : 05 août 2013 20:42
En plein été, le gouvernement français décide de supprimer les vacances du mois d’août et d’avancer la rentrée d’un mois pour remplir les caisses de l’Etat. C’est le scénario du récent film d’Antonin Peretjatko, “La Fille du 14 juillet”.
Il y a peu de chances pour que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, ou n’importe quel autre gouvernement, prenne une décision aussi soudaine et drastique. Mais l’idée de réduire les vacances pour favoriser l’économie n’est pas l’apanage des scénaristes de cinéma.
En 2010, deux fédérations représentant les PME allemandes ont proposé de réduire d’une voire deux semaines le nombre légal de congés payés “pour préserver la reprise” économique. Plus récemment, le secrétaire d’Etat italien à l’Economie a proposé de réduire les congés d’une semaine pour sortir son pays de la récession, affirmant qu’une telle mesure entraînerait “un impact immédiat d’environ un point sur le PIB”.
L’idée ne vient pas toujours d’en haut: en mars 2012, les électeurs suisses ont rejeté à 66,5% un référendum fédéral issu d’une initiative populaire qui proposait d’instaurer deux semaines de congés payés supplémentaires, craignant les conséquences néfastes sur l’économie.
Avec la crise économique que connaît l’Europe, les pays européens cherchent à gagner en compétitivité en réduisant leurs coûts de production, et notamment le coût du travail. Pour atteindre cet objectif, ils peuvent par exemple réduire les salaires, comme l’a fait l’Espagne en 2010. Une politique pour le moins impopulaire et qui comporte des risques importants.
Réduire les congés payés est théoriquement une autre solution. On peut même calculer les effets théoriques d’une telle mesure. "On estime qu’un jour ouvré en plus apporte entre 0,07 et 0,08 point de croissance supplémentaire, précise Ronan Mahieu, chef du département des comptes nationaux à l’Institut national de la statistiques et des études économiques (Insee). L’effet sur la croissance annuelle reste assez faible." Faible mais réel.
Il y a peu de chances pour que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, ou n’importe quel autre gouvernement, prenne une décision aussi soudaine et drastique. Mais l’idée de réduire les vacances pour favoriser l’économie n’est pas l’apanage des scénaristes de cinéma.
En 2010, deux fédérations représentant les PME allemandes ont proposé de réduire d’une voire deux semaines le nombre légal de congés payés “pour préserver la reprise” économique. Plus récemment, le secrétaire d’Etat italien à l’Economie a proposé de réduire les congés d’une semaine pour sortir son pays de la récession, affirmant qu’une telle mesure entraînerait “un impact immédiat d’environ un point sur le PIB”.
L’idée ne vient pas toujours d’en haut: en mars 2012, les électeurs suisses ont rejeté à 66,5% un référendum fédéral issu d’une initiative populaire qui proposait d’instaurer deux semaines de congés payés supplémentaires, craignant les conséquences néfastes sur l’économie.
Avec la crise économique que connaît l’Europe, les pays européens cherchent à gagner en compétitivité en réduisant leurs coûts de production, et notamment le coût du travail. Pour atteindre cet objectif, ils peuvent par exemple réduire les salaires, comme l’a fait l’Espagne en 2010. Une politique pour le moins impopulaire et qui comporte des risques importants.
Réduire les congés payés est théoriquement une autre solution. On peut même calculer les effets théoriques d’une telle mesure. "On estime qu’un jour ouvré en plus apporte entre 0,07 et 0,08 point de croissance supplémentaire, précise Ronan Mahieu, chef du département des comptes nationaux à l’Institut national de la statistiques et des études économiques (Insee). L’effet sur la croissance annuelle reste assez faible." Faible mais réel.