Des pilotes de Ryanair réclament une enquête sur la sécurité
Posté : 12 août 2013 18:34
Des pilotes de Ryanair, la première compagnie aérienne à bas coûts d'Europe, souhaitent que les autorités administratives enquêtent sur l'impact de la politique sociale de l'entreprise pour la sécurité. Nombre d'entre eux n'osent même pas signaler les problèmes de sécurité qu'ils rencontrent.
Une enquête auprès de plus de 1000 pilotes et commandants de bords, soit un tiers de l'effectif total de la compagnie, montre que 94% d'entre eux souhaitent une enquête des autorités, explique le Ryanair Pilot Group (RPG), qui cherche à être reconnu comme syndicat par l'entreprise.
Le RPG ajoute que 89% des pilotes sondés ne jugent ni ouverte ni transparente la culture de l'entreprise en matière de sécurité. Deux sur trois hésiteraient même à signaler à leur hiérarchie un problème de sécurité.
Contrats à zéro heure
Le président du RPG, Evert van Zwol, a précisé que près des trois quarts des pilotes de Ryanair travaillent en contrat dit à "zéro heure", c'est-à-dire sans aucune garantie en matière de temps de travail ou de salaire.
Le syndicat Irish Airline Pilots' Association affirme que ces contrats impliquent des conditions de travail parmi les pires du secteur. Le RPG précise avoir transmis les résultats de son enquête à Ryanair et à l'Irish Aviation Authority (IAA), la direction de l'aviation civile irlandaise.
Ryanair s'est refusé à tout commentaire. Dans son dernier rapport annuel, la compagnie souligne qu'aucun de ses passagers ou membres d'équipage n'a été tué en 29 ans d'activité et qu'il encourage ses personnels navigants à signaler tout problème touchant à la sécurité, si besoin de manière confidentielle.
Enquête sans suite
L'an dernier, l'IAA avait ouvert une enquête après l'atterrissage en urgence en Espagne de trois avions de Ryanair, dont les réserves en carburant s'approchaient du minimum requis.
Elle a conclu que la compagnie n'avait pas enfreint les règles en vigueur. Mais elle lui a recommandé de revoir sa politique en matière de réserves de carburant.
A la base du concept du contrat zéro-heure, une liberté quasi-totale : l’employeur n’est pas obligé d’offrir un travail régulier à son employé, l’employé n’est pas obligé d’accepter les heures que son employeur lui propose.
L’entreprise a le droit de vous demander de travailler pour des heures variées, et prolongées. »
Et si en contrepartie, l’employé peut refuser les heures qu’on lui propose, il s’expose à des représailles. L’employeur qui a besoin que son employé soit à son poste tel jour pendant tant d’heures, sera tenté, après un refus, de ne plus lui proposer de travail pendant une période donnée
Une enquête auprès de plus de 1000 pilotes et commandants de bords, soit un tiers de l'effectif total de la compagnie, montre que 94% d'entre eux souhaitent une enquête des autorités, explique le Ryanair Pilot Group (RPG), qui cherche à être reconnu comme syndicat par l'entreprise.
Le RPG ajoute que 89% des pilotes sondés ne jugent ni ouverte ni transparente la culture de l'entreprise en matière de sécurité. Deux sur trois hésiteraient même à signaler à leur hiérarchie un problème de sécurité.
Contrats à zéro heure
Le président du RPG, Evert van Zwol, a précisé que près des trois quarts des pilotes de Ryanair travaillent en contrat dit à "zéro heure", c'est-à-dire sans aucune garantie en matière de temps de travail ou de salaire.
Le syndicat Irish Airline Pilots' Association affirme que ces contrats impliquent des conditions de travail parmi les pires du secteur. Le RPG précise avoir transmis les résultats de son enquête à Ryanair et à l'Irish Aviation Authority (IAA), la direction de l'aviation civile irlandaise.
Ryanair s'est refusé à tout commentaire. Dans son dernier rapport annuel, la compagnie souligne qu'aucun de ses passagers ou membres d'équipage n'a été tué en 29 ans d'activité et qu'il encourage ses personnels navigants à signaler tout problème touchant à la sécurité, si besoin de manière confidentielle.
Enquête sans suite
L'an dernier, l'IAA avait ouvert une enquête après l'atterrissage en urgence en Espagne de trois avions de Ryanair, dont les réserves en carburant s'approchaient du minimum requis.
Elle a conclu que la compagnie n'avait pas enfreint les règles en vigueur. Mais elle lui a recommandé de revoir sa politique en matière de réserves de carburant.
A la base du concept du contrat zéro-heure, une liberté quasi-totale : l’employeur n’est pas obligé d’offrir un travail régulier à son employé, l’employé n’est pas obligé d’accepter les heures que son employeur lui propose.
L’entreprise a le droit de vous demander de travailler pour des heures variées, et prolongées. »
Et si en contrepartie, l’employé peut refuser les heures qu’on lui propose, il s’expose à des représailles. L’employeur qui a besoin que son employé soit à son poste tel jour pendant tant d’heures, sera tenté, après un refus, de ne plus lui proposer de travail pendant une période donnée