Page 1 sur 1

La baisse des salaires n’est pas la panacée

Posté : 13 août 2013 15:03
par Patrick_NL
Il y a de l'espoir. C'est l'idée qu'a voulu faire passer le commissaire européen aux Affaires économiques le 6 août dernier. Olli Rehn a choisi un moyen inhabituel, son blog, pour transmettre un message politiquement brûlant : l'Espagne n'a pas à se résigner à un taux de chômage colossal et une croissance anémique. Mais si elle veut sortir du trou, expliquait-il, elle doit faire de gros efforts. Comme par exemple faire accepter aux travailleurs une baisse générale des salaires de 10%. Le vice-président de la Commission européenne donnait deux modèles à suivre pour l'Espagne : l'Irlande et la Lettonie, deux "réussites brillantes", selon ses propres termes.
Mais si l'on regarde ces deux pays d'un peu plus près, la "réussite" dont parle le commissaire Finlandais ne semble pas aussi évidente. Le remède de cheval qui leur a été administré a provoqué une explosion du nombre de personnes proches du seuil de pauvreté (40% en Lettonie, le deuxième pourcentage le plus élevé dans l'UE) et une chute de la demande interne. En échange, la petite république balte possède l'un des rythmes de croissance les plus élevés d'Europe. L'Irlande, après une dure récession et une légère reprise, reste en revanche enfoncée dans la récession.
Si trois trimestres consécutifs de recul du PIB sont une réussite, qu'est-ce qu'un échec selon les critères de Rehn ?", se demande Kevin O'Rourke, professeur d'histoire de l'économie à l'université d'Oxford. O'Rourke va plus loin et réfute les arguments de Rehn : il n'y a eu en Irlande ni baisse significative des salaires ni succès des mesures d'austérité. Et les chiffres de l'office irlandais des statistiques lui donnent raison : le salaire horaire moyen est resté stable depuis le début de la crise. "Le seul pays de la zone euro qui ait subi une brusque baisse des salaires est la Grèce", poursuit-il. Vu les conséquences de cette recette sur l'économie et le tissu social grecs, il faudrait peut-être réfléchir à une autre stratégie.
Comme le dit cette semaine dans l'Irish Examiner Séan Healy, président du groupe de réflexion Social Justice, "la politique d'austérité a généré le plus gros transfert de revenus des classes moyennes et inférieures vers les classes supérieures de l'histoire du pays. Les gagnants ont été les entreprises, et surtout les multinationales, ainsi que les Irlandais les plus aisés".

Le commissaire européen aux Affaires économiques , encore un petit bourgeois bien payé pour dire des conneries. Qu'il applique cette recette a lui même ou mieux encore qu'il disparaisse car personne en Europe ne l'a élu.

Re: La baisse des salaires n’est pas la panacée

Posté : 13 août 2013 16:47
par mordred
Ils vont où avec cette Europe ? Ils ne pensent pas que les peuples vont bruler un jour le drapeau bleu à étoiles ? Mais ils rêvent !