Page 1 sur 1

Transition énergétique allemande

Posté : 14 août 2013 16:04
par Patrick_NL
RWE veut fermer six centrales en Allemagne, EON envisage d'en délocaliser en Turquie: les producteurs allemands d'électricité tirent les conséquences de la transition énergétique, grand chantier d'Angela Merkel entaché de beaucoup d'inconnues.

L'avenir des centrales au charbon et au gaz est l'un des gros points d'interrogation de cette transition qui doit voir l'Allemagne abandonner d'ici dix ans l'énergie nucléaire, et les renouvelables représenter 80% de la production électrique à l'horizon 2050.

La chancelière Merkel, qui espère un troisième mandat à l'issue des législatives du 22 septembre, revendique ce très populaire abandon du nucléaire, mais cette politique énergétique va priver les producteurs d'électricité, EON et RWE en tête, des juteux profits de leurs centrales atomiques. Et transforme dès maintenant leurs centrales au gaz et au charbon, marginalisées par la concurrence des renouvelables, en foyers de pertes.

Les deux principaux acteurs allemands du secteur ont annoncé cette semaine des résultats en forte baisse. En cause, entre autres, le fait que beaucoup de nos centrales opèrent à pertes, a justifié mercredi le directeur financier de RWE Bernhard Günther.

Du coup RWE veut fermer plusieurs centrales en Allemagne et aux Pays-Bas, représentant une capacité cumulée de 4.300 mégawatts. Et d'autres pourraient suivre, a indiqué M. Günther.

L'Agence des réseaux, qui doit avaliser ces arrêts, a reçu depuis fin 2012 quinze demandes de fermetures, selon une porte-parole. Le norvégien Statkraft, entre autres, a annoncé qu'il fermait deux sites en Allemagne.

L'éolien et le solaire prioritaires

Le soutien aux renouvelables se traduit notamment par une priorité donnée à l'électricité propre dans l'alimentation du réseau. Tout ce que produisent éoliennes et panneaux solaires doit être écoulé, la production au charbon ou au gaz ne servant qu'à combler les trous.

Sur fond de boom du solaire ces dernières années, à la faveur d'un régime généreux de subventions, la capacité installée des renouvelables est maintenant telle que, si le vent souffle ou le soleil brille, voire les deux en même temps, l'Allemagne peut parfois se passer de ses centrales conventionnelles.

Entre avril et juin, certaines centrales de RWE ont fonctionné à moins de 10% de leur capacité, a expliqué M. Günther. Alors que le prix de gros de l'électricité est au plus bas en Europe, cela signifie des pertes substantielles. Jusqu'il y a peu, le problème concernait les centrales à gaz, mais dorénavant même le charbon n'est plus forcément rentable, selon lui.

EON a bataillé pendant des mois avec les autorités régionales sur le sort de sa centrale à gaz bavaroise d'Irsching, inaugurée en 2010 et qui fonctionne à tout petit régime. Le groupe a consenti à la maintenir en service, comme le souhaitaient régulateur et pouvoirs publics dans un souci de sécurité de l'approvisionnement, contre un paiement compensatoire.

L'Agence des réseaux prévient qu'elle n'approuvera pas beaucoup de fermetures de centrales dans le sud du pays, là où les besoins sont les plus élevés. La production de renouvelables est entièrement tributaire de la météo, et des capacités de production conventionnelle doivent assurer les arrières. Si c'est le cas, les opérateurs veulent être dédommagés.

En ce moment, les centrales d'EON travaillent pour rien, a tempêté mardi le patron Johannes Teyssen, qui planche sur d'autres scénarios de fermeture et, pourquoi pas, un transfert en Turquie, où le groupe est maintenant solidement implanté.

Je pense que c'est plutôt une menace, cela serait très très compliqué, et cela m'étonnerait qu'ils y pensent sérieusement, a commenté une source industrielle du secteur pour l'AFP.

En cette période pré-électorale, les menaces font partie du jeu. Tout le secteur attend du futur gouvernement une refonte en profondeur des modalités de la transition énergétique.
Tous les problèmes sont connus et identifiés, il n'y aura pas de répit pour le futur gouvernement, a prévenu Hildegard Müller, présidente de la fédération du secteur BDEW.

Re: Transition énergétique allemande

Posté : 14 août 2013 16:47
par sosthene
La première partie de cet exposé,propagande écologiste.le solaire en Allemagne tributaire du temps c'est un euphémisme quant on connait le climat allemand, l'éolien en Allemagne oui sur la Baltique ou il y a la plus grande concentration d'éolienne.quoiqu'il en soit les écologistes peuvent dire ce qu'ils veulent et faire prendre des vessies pour des lanternes aux peuples allemands,ils seront rattrapé par la réalité économique qui fera que les grands groupes énergétiques quitteront l’Allemagne et c'est pas si utopique que ça,et si ça venait à se réaliser l'énergie en Allemagne va devenir de plus en plus cher.

Re: Transition énergétique allemande

Posté : 14 août 2013 16:54
par Patrick_NL
sosthene a écrit : La première partie de cet exposé,propagande écologiste.le solaire en Allemagne tributaire du temps c'est un euphémisme quant on connait le climat allemand, l'éolien en Allemagne oui sur la Baltique ou il y a la plus grande concentration d'éolienne.quoiqu'il en soit les écologistes peuvent dire ce qu'ils veulent et faire prendre des vessies pour des lanternes aux peuples allemands,ils seront rattrapé par la réalité économique qui fera que les grands groupes énergétiques quitteront l’Allemagne et c'est pas si utopique que ça,et si ça venait à se réaliser l'énergie en Allemagne va devenir de plus en plus cher.
Je ne vois aucune propagande écologique mais l'expose de faits tangibles: la décision de Merkel de doter le pays de 80% d'énergies renouvelables a des conséquences et en particulier la fermeture de sites. Le texte n'est en aucun cas écrit par les écolos.
Tu peux considérer , comme les industriels qui délocalisent en Turquie que le projet est trop ambitieux, ou fou mais il ne s'agit pas de propagande. Seul l'avenir dira si Merkel a eu raison ou non et ce si elle gagne les élections de septembre et se maintient au pouvoir.

Re: Transition énergétique allemande

Posté : 14 août 2013 17:01
par sosthene
Patrick_NL a écrit : Je ne vois aucune propagande écologique mais l'expose de faits tangibles: la décision de Merkel de doter le pays de 80% d'énergies renouvelables a des conséquences et en particulier la fermeture de sites. Le texte n'est en aucun cas écrit par les écolos.
Tu peux considérer , comme les industriels qui délocalisent en Turquie que le projet est trop ambitieux, ou fou mais il ne s'agit pas de propagande. Seul l'avenir dira si Merkel a eu raison ou non et ce si elle gagne les élections de septembre et se maintient au pouvoir.
elle gagnera les élections parce que ce problème énergétique n'apparaitra pas aux yeux des allemands un soucis immédiat ils restent avant tout préoccuper de la bonne gouvernance économique ,sauf si les grands groupes allemands décidait de licencier pas mal de leurs employés.