L’UE et les attaques menées contre les salaires
Posté : 19 août 2013 15:01
La stratégie de la commission européenne au cours des 18 ou 24 mois écoulés a été de réduire les coûts du travail dans tous les pays européens afin d’améliorer la compétitivité des compagnies européennes sur leurs rivales d’Europe de l’Est et d'Asie.
Cinq ans après le krach de Wall Street en septembre 2008, les chiffres compilés par la bibliothèque de la Chambre des Communes britannique sur les niveaux des salaires des 27 Etats-membres de l’Union européenne montrent que le niveau de vie des travailleurs a drastiquement diminué.
Ces statistiques contredisent les affirmations selon lesquelles la zone euro a « redressé la barre » grâce à une modeste croissance au cours du dernier trimestre. La situation est particulièrement grave dans les pays soumis aux dictats de la « troïka » – l’UE, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire International (FMI) – qui supervise les réductions massives des dépenses sociales comme l’exigent les banques internationales.
En Grèce, les salaires ont dégringolé de 11,3 pour cent depuis l’automne 2010. L’Institut d’études fiscales en Grande-Bretagne a décrit ce déclin comme étant « sans précédent ». La politique d’austérité a jeté des millions de gens dans la pauvreté et a propulsé le taux de chômage à un niveau record de 27,6 pour cent. Parmi la tranche d’âge des 15 à 24 ans, le taux officiel atteint le niveau ahurissant de 64,9 pour cent.
Et pourtant, le pays est soumis à des demandes incessantes en faveur de davantage de coupes. Le mois dernier encore, le parlement grec avait approuvé un nouveau train de réductions qui réduira une fois de plus drastiquement les salaires en supprimant 15.000 emplois supplémentaires de fonctionnaires d’ici 2015. Après avoir réduit de 32 pour cent le salaire minimum pour les jeunes de moins de 25 ans, en le faisant passer à 500 euros par mois, Athènes envisagerait de nouvelles réductions.
Le Portugal affiche la deuxième plus forte baisse des salaires au cours de la même période –8,1 pour cent. Avec quelque 13 milliards d’euros de coupes appliquées depuis 2008, Lisbonne est en train de suivre la voie de la pauvreté et de la baisse des prestations sociales empruntée par la Grèce. Les cas de personnes se retrouvant sans assurance-santé sont en train de se multiplier faute de moyens financiers et de l’incapacité des pharmacies à renouveler leur stock de produits.
L’Espagne et Chypre – à qui la troïka administre également la « médecine » d’austérité – ont vu les taux des salaires décliner de 3,3 pour cent et de 3 pour cent respectivement. En Espagne, où le chômage atteint 27 pour cent, et plus de 50 pour cent pour les jeunes, la banque centrale exige que le salaire minimum soit suspendu. Ceci fait partie de la campagne visant à supprimer la protection légale des salaires conformément à l’exigence de la part du FMI d’une réduction additionnelle de jusqu’à 10 pour cent des salaires
Dans le cas de Chypre, un plan de « sauvetage » de la compagnie aérienne Cyprus Airways prévoit le licenciement de près de la moitié du millier que compte l’effectif du transporteur national ainsi qu’une réduction de salaire de 17 pour cent.
Cette attaque à l’encontre des travailleurs ne se limite en aucune façon aux soi-disant pays « de la périphérie ». Les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, qui sont censés figurer parmi les pays « riches », arrivent en troisième et en quatrième position pour la baisse des salaires.
Depuis 2012, les salaires ont baissé de 5,8 pour cent aux Pays-Bas. Un chômage en hausse et le sous-emploi ont contribué à réduire les coûts de main-d’œuvre et de prestations sociales. En juin, le taux de chômage avait avec 8,1 pour cent atteint le plus haut niveau en 30 ans.
Au Royaume-Uni, le salaire horaire moyen a chuté de 5,5 pour cent. Le taux de salaire nominal a baissé en établissant un nombre record de 35 mois consécutifs sous un gouvernement de coalition conservateurs-libéraux démocrates avec une baisse dépassant même celle de la Grande dépression. Comme ailleurs, l’attaque contre les salaires est inséparablement liée aux mesures d’austérité du gouvernement et s’éleve actuellement à 166 milliards de livres sterling (248 milliards d’euros), tendance à la hausse.
Au Royaume-Uni, quelque 700.000 emplois ont déjà été perdus dans le secteur public et ce chiffre devrait dépasser le million d’ici 2018. Les baisses de salaire vont de pair avec une hausse du travail temporaire et l’augmentation des « contrats zéro heure » (zero-hours contract) qui comptent depuis 2010 pour près de la moitié de tous les nouveaux emplois. L’on s’attend à ce que d’ici 2015, les revenus annuels des travailleurs en termes réels auront diminué de 1.520 livres sterling (2.357 euros).
La stratégie de la commission européenne est contraire a l'intérêt des travailleurs européens mais elle satisfait les compagnies.
Cinq ans après le krach de Wall Street en septembre 2008, les chiffres compilés par la bibliothèque de la Chambre des Communes britannique sur les niveaux des salaires des 27 Etats-membres de l’Union européenne montrent que le niveau de vie des travailleurs a drastiquement diminué.
Ces statistiques contredisent les affirmations selon lesquelles la zone euro a « redressé la barre » grâce à une modeste croissance au cours du dernier trimestre. La situation est particulièrement grave dans les pays soumis aux dictats de la « troïka » – l’UE, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire International (FMI) – qui supervise les réductions massives des dépenses sociales comme l’exigent les banques internationales.
En Grèce, les salaires ont dégringolé de 11,3 pour cent depuis l’automne 2010. L’Institut d’études fiscales en Grande-Bretagne a décrit ce déclin comme étant « sans précédent ». La politique d’austérité a jeté des millions de gens dans la pauvreté et a propulsé le taux de chômage à un niveau record de 27,6 pour cent. Parmi la tranche d’âge des 15 à 24 ans, le taux officiel atteint le niveau ahurissant de 64,9 pour cent.
Et pourtant, le pays est soumis à des demandes incessantes en faveur de davantage de coupes. Le mois dernier encore, le parlement grec avait approuvé un nouveau train de réductions qui réduira une fois de plus drastiquement les salaires en supprimant 15.000 emplois supplémentaires de fonctionnaires d’ici 2015. Après avoir réduit de 32 pour cent le salaire minimum pour les jeunes de moins de 25 ans, en le faisant passer à 500 euros par mois, Athènes envisagerait de nouvelles réductions.
Le Portugal affiche la deuxième plus forte baisse des salaires au cours de la même période –8,1 pour cent. Avec quelque 13 milliards d’euros de coupes appliquées depuis 2008, Lisbonne est en train de suivre la voie de la pauvreté et de la baisse des prestations sociales empruntée par la Grèce. Les cas de personnes se retrouvant sans assurance-santé sont en train de se multiplier faute de moyens financiers et de l’incapacité des pharmacies à renouveler leur stock de produits.
L’Espagne et Chypre – à qui la troïka administre également la « médecine » d’austérité – ont vu les taux des salaires décliner de 3,3 pour cent et de 3 pour cent respectivement. En Espagne, où le chômage atteint 27 pour cent, et plus de 50 pour cent pour les jeunes, la banque centrale exige que le salaire minimum soit suspendu. Ceci fait partie de la campagne visant à supprimer la protection légale des salaires conformément à l’exigence de la part du FMI d’une réduction additionnelle de jusqu’à 10 pour cent des salaires
Dans le cas de Chypre, un plan de « sauvetage » de la compagnie aérienne Cyprus Airways prévoit le licenciement de près de la moitié du millier que compte l’effectif du transporteur national ainsi qu’une réduction de salaire de 17 pour cent.
Cette attaque à l’encontre des travailleurs ne se limite en aucune façon aux soi-disant pays « de la périphérie ». Les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, qui sont censés figurer parmi les pays « riches », arrivent en troisième et en quatrième position pour la baisse des salaires.
Depuis 2012, les salaires ont baissé de 5,8 pour cent aux Pays-Bas. Un chômage en hausse et le sous-emploi ont contribué à réduire les coûts de main-d’œuvre et de prestations sociales. En juin, le taux de chômage avait avec 8,1 pour cent atteint le plus haut niveau en 30 ans.
Au Royaume-Uni, le salaire horaire moyen a chuté de 5,5 pour cent. Le taux de salaire nominal a baissé en établissant un nombre record de 35 mois consécutifs sous un gouvernement de coalition conservateurs-libéraux démocrates avec une baisse dépassant même celle de la Grande dépression. Comme ailleurs, l’attaque contre les salaires est inséparablement liée aux mesures d’austérité du gouvernement et s’éleve actuellement à 166 milliards de livres sterling (248 milliards d’euros), tendance à la hausse.
Au Royaume-Uni, quelque 700.000 emplois ont déjà été perdus dans le secteur public et ce chiffre devrait dépasser le million d’ici 2018. Les baisses de salaire vont de pair avec une hausse du travail temporaire et l’augmentation des « contrats zéro heure » (zero-hours contract) qui comptent depuis 2010 pour près de la moitié de tous les nouveaux emplois. L’on s’attend à ce que d’ici 2015, les revenus annuels des travailleurs en termes réels auront diminué de 1.520 livres sterling (2.357 euros).
La stratégie de la commission européenne est contraire a l'intérêt des travailleurs européens mais elle satisfait les compagnies.